580 pages) lui-même fils de réfugiés républicains espagnols, raconte l’histoire d’un jeune homme possédant le don de revivre des événements historiques qui lui sont inconnus. C’est ainsi qu’il part à la recherche de l’histoire de sa famille en grande partie décimée par le franquisme. Hébergé par son grand-père, il retrouve la douloureuse histoire des républicains espagnols, plus spécialement des anarchistes.
La particularité de cette page de l’Histoire espagnole est qu’elle n’a pas encore été écrite. Une chape de silence a recouvert l’Espagne jusqu’en 1975. Pendant « nos » Trente glorieuses, on a continué en Espagne, à torturer et à emprisonner. Ensuite les Espagnols ont voulu rejoindre le reste de l’Europe plutôt que d’activer leur mémoire. Et tous ces non-dits accumulés de part et d’autre de la frontière continuent de faire des ravages.
Cette page d’histoire, on la découvre à travers la vie des quatre générations de la famille Cuevas Un arrière-grand-père sauvagement massacré, son fils Antonio qui après s’être battu avec les Républicains a connu l’exil mais surtout le camp de concentration d’Argelès, : c’était en France et en 1939 Tristement prémonitoire On ne sait pas grand-chose de son fils soucieux d’intégration et de réussite sociale mais c’est le petit-fils, Régis, qui ouvre grandes les portes de la Mémoire
Bien que passionnant ce roman historique est destiné aux lecteurs persévérants car l’écriture de ce gros livre est difficile et parfois déroutante. Tantôt sobre et poétique, tantôt boursouflée en se voulant épique, parfois ordurière : bref déconcertante !
Marie-Paule Dimet
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