ORAN, 1° Août 1996, Pierre Claverie, dominicain et évêque d’Oran, est assassiné, ainsi que Mohamed Bouchiki, son jeune chauffeur, quelques mois à peine après le massacre des moines de Tibhirine.
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« Je suis fier de conduire un évêque chrétien, même si je suis musulman
Je lui ai dit que je n’en pouvais plus de cette guerre(1), de ces morts tués par on ne sait qui Je ne comprends pas comment Pierre peut aimer cette Algérie-là , comment il peut l’aimer au point de ne pas nous quitter, de ne pas rentrer en France. ..
Pierre : « Enfant, élevé en Algérie, je n’avais jamais entendu dire que l’Arabe était mon prochain Je me dis : désormais, plus de murs, plus de frontières, plus de fractures. Il faut que l’autre existe, sans quoi nous nous exposons à la violence, à l’exclusion, au rejet C’est là qu’à commencé ma véritable aventure personnelle, une renaissance : vivre avec l’autre.
Se laisser façonner par l’autre, ce n’est pas perdre son identité, ni rejeter ses valeurs ; cela veut dire concevoir une humanité plurielle, non exclusive
« On ne possède pas Dieu, ni la vérité et j’ai besoin de la vérité des autres
« L’Islam sait être tolérant, fraternel et préoccupé d’humaniser le monde en lui rendant une âme et un cœur. Eux aussi souffrent de voir défigurer l’esprit de la mission de leur prophète par la violence aveugle et les manipulations. Ne rejetons pas l’Islam parce que des fanatiques le servent mal.
Le dialogue est une œuvre sans cesse à reprendre : lui seul permet de désarmer le fanatisme en nous et chez l’autre »
Voilà pourquoi Pierre reste en Algérie.
Tarif : 25 euros
Tarif étudiant de moins de 26 ans : 15 euros
Informations et réservations auprès d’Emilie Gaillard
04 72 32 50 23
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