Musique inhabituelle, mais séduisante et saisissante
ADIEMUS & REQUIEM de Karl Jenkins interprétés
par les Chœurs de la Basilique de Fourvière ,les Chœurs Mariste de la Verpillière (Direction N. Bottazzi),les chantres de St Marc(Direction N.Porte),et le Groupe Vocal Octavium (Direction Ph. Chassigneux).
100 choristes-25 musiciens
- vendredi 20 septembre 20 h 30, cathédrale st Maurice à Vienne
- Dimanche 22 septembre à 19 h ,crypte de la basilique de Fourvière LYON
20€ à l’avance.10€étudiant. 25€ à l’entrée.
Réservations -www.ticketnet.fr ou 0619859741.
gvoctavium@gmail.com
En savoir un peu plus :
Le Requiem de Karl Jenkins met en scène la traditionnelle messe de Requiem en latin, tout en y ajoutant des mouvements typiques que l’on peut retrouver chez Fauré et Duruflé tels les « Pie Jesu » et « In Paradisum ». Ces mouvements sont ponctués par des Haiku, (poèmes délicats dédiés à la mort et chantés en japonais), dont les textes épigrammatiques donnent un sentiment de sérénité aux thèmes liturgiques. Le résultat est une expression d’une profonde et émouvante spiritualité, dont les liens musicaux aux différentes cultures sont totalement appropriés au monde moderne.
Cette œuvre puissante plait aux chœurs qui cherchent à chanter une musique inhabituelle, mais séduisante et saisissante: la partition complète comprend une partie pour flûte japonaise (shakuhachi) et diverses percussions ethniques.
Note du compositeur
« Un Requiem est une messe pour les âmes des défunts. En général, j’ai utilisé les séquences habituelles en latin, mais suivant mon habitude de puiser dans d’autres cultures, j’ai également ajouté cinq poèmes funèbres japonais ‘haiku’. Ces poèmes parlent habituellement de la nature; ils se basent sur une idée unique et comportent dix-sept syllabes divisées 5-7-5 sur trois lignes. Ainsi qu’il ressort du texte, pour les Japonais, le cycle naturel de l’eau (les précipitations) est synonyme de vie.
J’ai combiné les textes occidentaux et orientaux dans deux des mouvements haiku, ‘Having Seen the Moon’ et ‘Farewell’, qui incorporent le Benedictus et l’Agnus Dei respectivement. Les deux sont entonnés par des voix d’hommes dans un style monastique, en contrepoint au texte japonais chanté par des voix de femmes.
L’instrumentation de ces haikus comprend l’ancien instrument à vent japonais, le shakuhachi. A d’autres endroits, selon mon habitude, j’ai utilisé quelques tambours ethniques (par ex. darabuca arabe, daiko japonais, des tambours à cadres), et même un rythme hip-hop dans le Dies Irae !
L’ œuvre est dédiée à feu mon père, qui fut musicien et une inspiration. »
Karl Jenkins
De nombreux auditeurs connaissent Jenkins en premier lieu par sa série d’albums Adiemus, autant de variations sur le concept musical unique en son genre qu’il inaugura en 1995 avec Adiemus: Songs of Sanctuary, vendu à plus d’un million d’exemplaires.
Il n’a jamais été possible de définir précisément ce qu’est la musique d’Adiemus. Au Japon, elle est classée dans la catégorie «musique soignante », et la sortie du premier album a déclenché une discussion sur la question de savoir s’il fallait ou non lui donner accès au hit-parade du classique. Même le nom Adiemus renvoie à plusieurs significations possible, puisqu’il se rapproche des mots latins adeamus (« approchons ») et audiamus (« écoutons »). Cela ne gêne Jenkins en aucun cas.
Son objectif de départ était «de faire de la musique sur des principes classiques en utilisant un orchestre, mais en faisant appel à une sonorité vocale plus proche de la musique du monde ou de la musique ethnique que de la tradition classique européenne. Rythmiquement, les percussions sont employées pour donner la pulsation comme en pop, dans le jazz ou le rock, tandis que la percussion classique est plutôt utilisée comme une tâche de couleur. La sonorité d’ensemble est assez unique en son genre. »
Karl Jenkins possède une vaste formation et expérience musicale. Après des études classiques à l’Université de Cardiff au Pays de Galles et à l’Académie Royale de Musique à Londres, il a travaillé comme musicien de jazz avec, entre autres, Nucleus et Ronnie Scott. Ses projets « Adiemus » ont eu un succès ininterrompu avec 15 distinctions d’or et de platine, et ‘The Armed Man : A Mass for Peace’ a été interprétée par des milliers de musiciens à travers le Royaume Uni.
Karl Jenkins a reçu des commandes du Ballet Royal, des BBC Proms in the Park, de son Altesse Royale le Prince de Galles, du London Symphony Orchestra, de Evelyn Glennie et Lesley Garrett. En 2004 il entre dans le ‘Hall of Fame’ de Classic FM en position 8, la plus élevée accordée à un compositeur vivant, et en 2005 il obtient la distinction OBE (Officer of the Order of the British Empire) pour services rendus à la musique britannique.