Koblic

Un film de Sebatian Borensztein

Argentine

2016

1 h 32

Le Capitaine Tomas Koblic fait des cauchemars. Il revoit le jour où il pilotait l’avion dans lequel se trouvaient les opposants à la dictature militaire argentine qui étaient précipités dans la mer. Hanté par ce souvenir, il se retire dans une région perdue de la pampa, où il se retrouve face à face avec les tortionnaires dont il s’est désolidarisé. Le commissaire de police du village, suppôt du régime dictatorial, va rapidement le suspecter et le faire surveiller…….

Si l’on fait abstraction de quelques facilités de scénario, et d’un manichéisme un peu trop appuyé, on est vite emporté par  le message porté par le film, à savoir le rappel des horreurs d’une dictature (Celle qu’a vécu l’Argentine de 1976 à 1983), et les blessures des victimes qui ont survécu et de ceux qui en ont été les complices involontaires.

A plusieurs reprises, le film fait référence au Bouton de Nacre, le superbe documentaire de Patricio Guzman qui traitait de l’histoire de l’Argentine et des crimes de la dictature de Videla.

Remarquable interprétation du toujours excellent Ricardo Darin (Dans ses yeux, Truman, Les Nouveaux Sauvages), à qui Oscar Martinez (Citoyen d’Honneur, Les Nouveaux Sauvages) donne une réplique très inspirée.

Belle photographie en format scope dans des couleurs plutôt automnales, qui donnent au film son ambiance de tristesse et de peur.

Le cinéma argentin n’a jamais cessé de rappeler les heures très sombres de sa toute récente histoire. Koblic en est un nouveau témoignage, qu’il est légitime et opportun d’écouter et de méditer.

Pierre QUELIN.

 

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