Editions Mediaspaul – 2015 – 245 pages
Il s’agit d’une étude très sérieuse menée par un sociologue sur un très grand nombre de personnes considérées comme les nouveaux chercheurs de la spiritualité. L’auteur a pris le parti de ne pas enquêter sur les mouvements charismatiques considérés comme étant à l’intérieur de l’Eglise.
Ce sont essentiellement des statistiques mais qui donnent un éclairage très intéressant. On apprend ainsi que les personnes ont en moyenne entre 50 et 60 ans. 84/100 ont poursuivi des études supérieures et appartiennent aux classes moyennes, diplômées, fortement dotées en capital culturel, pas forcément en capital économique. 62/100 ont des références chrétiennes, mais ont souvent des problèmes avec l’institution Eglise.
Il y a plusieurs types d’activités de recherche intérieure:
- des pratiques corporelles et énergétiques (aïkido, reiki, yoga, taï-chi).
- la méditation
- les médecines alternatives comme celles de la Chine ancienne.
- les pratiques artistiques (arthérapie, chant de mantras, peinture d’icônes).
Les ouvrages mentionnés par les chercheurs spirituels sont surtout des guides qui transmettent un enseignement accessible et pratique.
La moitié d’entre eux sont arrivés à cette démarche par une évolution progressive, les autres suite à un évènement douloureux particulier.
83/100 cherchent à donner un sens à leur vie, à mieux s’accepter, à être à l’écoute de leur corps. La confiance, la persévérance, l’écoute et le silence sont les conditions essentielles à la démarche spirituelle. Les obstacles sont la résistance intérieure, l’ego et la dispersion.
En conclusion, cette recherche apparaît comme une acceptation de la modernité, sous forme de « bricolage spirituel ».
Françoise Zehnacker
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L’auteur
Jean-François Barbier-Bouvet
Sociologue – Chercheur au Centre Pompidou, puis directeur des études à Bayard Presse et au groupe La Vie-Le Monde.
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