En 1981, Robert Redford, acteur reconnu et adulé, reçoit l’Oscar du Meilleur Film, et celui de Meilleur Réalisateur pour son tout premier film en tant que metteur en scène, « Des Gens comme les autres ». 11 ans plus tard, il réalise son troisième film, « Et au milieu coule une rivière ».
L’histoire de deux frères que l’on découvre lorsqu’ils sont enfants, et que l’on retrouve comme jeunes adultes, à l’âge où l’on vit ses premières réussites, ses premières amours, ses transgressions, ses échecs.
Fils d’un Pasteur presbytérien, et d’un mère au foyer, Norman et Paul vont grandir, enfants, dans l’amour de Dieu et dans la passion pour la pêche au lancer dans les somptueux torrents du Montana.
Le film de Robert Redford exalte la richesse de la vie familiale, qui se reconstitue toujours, même quand les études, le travail, conduisent à des séparations plus ou moins longues. La fraternité est également au coeur de cette histoire, Norman et Paul, malgré des caractères et des chemins très différents, témoignant toujours d’un profond attachement l’un pour l’autre.
Le film n’évite pas toujours certains écueils, à savoir quelques longueurs, et un peu de mièvrerie dans l’expression des relations de certains personnages. Les images du Montana, avec ses paysages, ses rivières, ses forêts, sont absolument magnifiques (Oscar 1993 de la meilleure photographie pour Philippe Rousselot).
Superbe interprétation, dominée par la prestation de Brad Pitt, qui avait été révélé un an plus tôt par le « Thelma et Louise » de Ridley Scott.
« Et au milieu coule une rivière » vient de faire l’objet d’un DVD et d’un Bluray en version restaurée. Fin juin, début juillet 2017, le film est projeté sur grand écran à l’Institut Lumière.
Pierre QUELIN.