Quand le souffle de la vie prend corps

Exposition à  Confluences Polycarpe jusqu’au 9 juin

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Christiane Barlow expose son oeuvre constituée de Nus, Natures Mortes, Portraits, Paysages.
Elle aime particulièrement peindre les corps, leurs rondeurs, en sculpter les volumes en jouant avec les couleurs. Sa palette est chaude et sa parole vivante. Peintre amateur, elle peint pour son plaisir et par nécessité intérieure.
Une peinture n’est vivante que si elle est regardée. Et, si elle est regardée, elle peut se mettre à  parler. « Depuis que j’ai pris un pinceau (en 1994) une véritable passion s’est emparée de moi : un besoin d’exprimer, de faire sourdre sous mes doigts de la couleur, des corps, des visages, des objets, des paysages. Et ça parlait ; ça me parlait et ça parlait à  ceux qui m’ont fait l’amitié de le regarder. La beauté du vivant c’est cette douceur sans arête vive, cette force paisible qui se courbe, s’arrondit, s’enroule, se cambre, ondule, se tord, rebondit en jouant de la lumière. Pour qui sait l’accueillir, la courbe se penche vers lui, pour lui enseigner l’humble patience de la vie et sa puissance pleine de tendresse.

Sur la route

de Walter Salles

Etats-Unis/France/Royaume Uni, 2012, 2h20

Festival de Cannes 2011, sélection officielle, en compétition.

Sortie en France le 23 mai 2012.

avec Garrett Hedlund, Sam Riley, Kirsten Steward, Kirsten Dunst, Viggo Mortensen.

A travers les vastes territoires des Etats-Unis, un jeune homme cherche le sens de la vie, fasciné par ceux qui savent se brûler les ailes, inquiet quant à  son avenir. Un beau et terrible voyage.

Le réalisateur brésilien Walter Salles a déjà  filmé un long voyage, Carnets de voyage, prix œcuménique au Festival de Cannes 2003. Deux amis, Ché Guevara et Alberto Granado traversaient le sud du continent américain, découvrant une réalité sociale et politique qui allait déterminer leurs futurs engagements. Cette fois, le voyage parcoure le nord du continent et s’appuie sur le roman éponyme de Jack Kerouac.route4.jpg

Paru en 1957, le roman s’inspire des voyages entrepris par l’auteur entre 1947 et 1950. C’est le portrait d’une jeunesse prête à  tout essayer pour se sentir vivre, une période en pleine mutation où les Etats-Unis, entre la fin de la Seconde guerre mondiale et le début de guerres de Corée et du Vietnam, vit encore sous le régime de la ségrégation raciale.

Comme dans tous les films de voyage, Walter Salles insiste sur la beauté grandiose des paysages traversés, la somptuosité des lumières naturelles, la durée mélancolique des étapes. Mais s’il a choisi de s’inspirer du roman de Jack Kerouac, c’est avant tout pour la portée politique de ce voyage. route3.jpg

Sur la route n’est pas un guide touristique. Il dresse le portrait d’une génération de jeunes gens qui refuse le mythe américain de ses ancêtres. Au 19ème siècle, les colons ont traversé le territoire de l’Amérique du nord, d’est en ouest, pour le conquérir au nom d’un idéal politique. Pour le Manifest Destiny, lancé au moment de la guerre contre le Mexique dans les années 1840, la suprématie blanche et anglo-saxonne se voulait une mission divine et inéluctable.

Les protagonistes du roman et du film, Sal, Dean et Marylou, sont en quête de voyages, d’aventures. Non pas pour conquérir un autre monde mais pour le découvrir. Dans un joyeux désordre (drogues, alcools, amours libres et mépris de la morale bourgeoise), ils vont rencontrer d’autres façons de vivre, écouter d’autres musiques, habiter les espaces avec ceux qui vivent en marge de la société traditionnelle.

Hantés par la disparition de leurs pères, Sal et Dean cherchent une rédemption dans le territoire, dans la fuite, dans l’oubli. Ils expérimentent la notion de liberté jusque dans ses moindres recoins, jusqu’à  se faire mal. L’un saccage l’amour, l’autre est incapable de le trouver. Tous les deux savent qu’ils doivent façonner seuls leur avenir et seul Sal trouvera le salut dans l’écriture, qui donne un sens à  sa quête. Sur la route est aussi l’éclosion d’un écrivain qui a su capter cette époque trouble, ces personnages si fragiles dans leurs excès.
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Ce film est une célébration des grands espaces, non plus comme un territoire à  conquérir mais un pays à  aimer tel qu’il est, avec tous ses habitants et la complexité des cultures et des langues. Un manifeste pour la diversité et l’envie d’emprunter les chemins de traverse.

Magali Van Reeth

Signis

De Rouille et d’os

de Jacques Audiard

France, 2011, 1h55

Festival de Cannes 2011, sélection officielle.

Sortie en France le 17 mai 2012.

avec Marion Cotillard, Matthias Schoenhaerts, Bouli Lanners.

Comment apprivoiser les bêtes sauvages que sont devenus certains hommes par manque d’amour ? Comment réparer ce qui a été irrémédiablement cassé ? Une belle histoire d’amour pour tous ceux qui sont rouillés et cabossés.

Histoire d’amour entre deux cabossés de la vie, De Rouille et d’os ne craint ni le lyrisme ni la critique sociale. Elle, c’est Stéphanie, elle dresse les orques dans une marina de la Côte d’azur et, habituée à  commander aux monstres marins, ne craint pas les noceurs des boîtes de nuit. Lui, c’est Ali, un taiseux, puissant comme une bête, du genre à  manger les yaourts avec les doigts. Il accompagné d’un petit garçon, cherche du travail, aime la castagne. Ali préfère casser la tête des autres que de « se prendre la tête ». A la suite d’un accident qui laisse Stéphanie handicapée, ils vont essayer de se réparer mutuellement. Lui en mettant sa force et son corps à  son service, elle en lui apprenant à  devenir moins bête, dans tous les sens du termederouille3.jpg

Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts donnent une puissance et une fragilité aux deux personnages principaux. Ils rendent cette histoire d’amour belle et crédible. Autour d’eux, d’autres grands acteurs dont Corinne Masiero.

Comme dans son précédent film Un Prophète, où un détenu se forgeait une force morale lui permettant de résister aux autres, Audiard met en scène des personnages à  béquilles qui avance maladroitement dans la vie. Autour d’eux, d’autres cabossés, généreux, débrouillards, qui survivent à  l’ombre des artifices de la Côte d’azur. Des corps brisés, fracassés, mais aussi des gens ordinaires, plein de générosité. C’est ensemble qu’on trouve la force pour continuer à  cheminer. C’est à  deux qu’on apprend à  aimer.derouille2.jpg

Si la performance technique montrant le handicap de Stéphanie est impressionnante, elle ne doit pas masquer que le corps souffre d’abord d’un manque de dignité, de délicatesse, de regards. Une des très belles scènes – et très drôle d’ailleurs – est celle où Stéphanie explique à  Ali que « faire l’amour » n’est pas juste un acte physique mais qu’il faut y mettre, justement, du sentiment. Et pour parvenir à  dire « je t’aime », certains doivent d’abord fracasser des murs d’indifférence, briser la glace du silence.

Magali Van Reeth

Signis

Prix oecuménique au Festival de Cannes 2012

Au 65ème Festival de Cannes, le Jury oecuménique a décerné son Prix au film

Jagten (La chasse) de Thomas Vinterberg (Danemark).

« Une partie de chasse où le gibier est un homme bon, en proie à  la méfiance et à  la manipulation d’une communauté déchirée, à  la recherche du pardon et de l’harmonie perdue. La mise en scène de Thomas Vinterberg, fondée sur la fiction, met en ligne de mire l’évolution du statut du père et de l’enfant. Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent ! »

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Voir la page spéciale sur Jagten sur le site du Jury oecuménique.

Dans la sélection Un Certain Regard, une mention spéciale a été attribuée au film Beasts of the Southern Wild (Les Bêtes du sud sauvage) de Benh Zeitlin (Etats-Unis).

« Les Bêtes du sud sauvage est un film brillant de Benh Zeitlin où les rôles fondamentaux de la liberté, des relations humaines et de la famille sont développés avec beaucoup d’émotions et d’originalité. Il est servi par des acteurs pleins d’authenticité et une photo magnifique. Tout cela en fait un véritable hymne à  la vie, à  l’amour et à  l’espérance ! »

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Voir la page spéciale sur Beasts of the Southern Wild sur le site du Jury oecuménique.

Le Jury oecuménique était composé de : Charles Martig (Suisse, président), Marianne Smiley (Canada), Magali Van Reeth (France), Jean-Luc Gadreau (France), Kodjo Ayetan (Togo) et Bojidar Manov (Bulgarie).

Retrouvez toutes les activités du Jury, les photos du Festival et les critiques des films sur http://cannes.juryoecumenique.org.

Concert Spirituel pour la fête de la Visitation

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Ave Maria
par l’ensemble Vox Laudis – Choeur diocésain

Jeudi 31 mai à  20h30
église de Neuville sur Saône

Ce concert spirituel est conçu comme un pèlerinage dans le temps de la musique où chaque période s’ouvre avec la salutation angélique  » Ave Maria « , un des textes sacrés des plus mis en musique à  toute époque. Alternant, solistes, chœur, orgue, ces polyphonies écrites hier ou aujourd’hui, et interprétées par des musiciens de ce temps, rejoignent chacun dans le mystère de son expérience personnelle, spirituelle ou religieuse.

De l’Ave Maria grégorien, mélodie simple et pure à  la simplicité redoutable du Salve Regina de Poulenc, cette « route musicale » emprunte les chemins divers d’une polyphonie populaire qui se complexifie, et où la voix conduit au silence. « Elle méditait tous ces évènements dans son cœur ».

Ensemble Vox Laudis-Chœur diocésain
Junko Ito-Bordage, orgue
Maud Hertz, soprano solo & Guy Lathuraz, baryton solo
L. Jullien de Pommerol, direction
Entrée libre – participation aux frais

65ème Festival de Cannes

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Le Jury œcuménique du Festival de Cannes, présidé par le suisse Charles MARTIG, sera également composé de:

-Magali VAN REETH, de Signis France et membre de notre équipe Arts, cultures et foi

 le pasteur Jean-Luc GADREAU

 le togolais Kodjo AYETAN, directeur de « Camera »

 la cinéaste canadienne Marianne SMILEY

 le bulgare Bojidar MANOV de l’Académie nationale de l’art du théâtre et du film à  Sofia

Le film primé est choisi pour ses qualités artistiques et pour les valeurs humaines et spirituelles qu’il souligne.
En 2011 le jury avait primé « This must be the place » de Paolo Sorrentino.

La femme source de Vie

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Exposition du 18 mai au 2 juin 2012 des Sculptures de Blandine Drouard, Estelle Thareau et Christian Revel

Espace Culturel Saint Clair – 12 rue de l’Eglise – 69530 Brignais

Vernissage de l’exposition le Vendredi 18 mai 2012 à  20h, à  l’espace Saint Clair

« La force morale de la femme, sa force spirituelle, rejoint la conscience du fait que Dieu lui confie l’homme, l’être humain, d’une manière spécifique précisément en raison de sa féminité Ainsi la « femme vaillante » devient un soutien irremplaçable et une source de force spirituelle pour les autres qui se rendent compte de l’énergie considérable de son esprit. » Jean Paul II, La dignité de la femme, n°30
À travers les sculptures proposées, cette exposition veut honorer la féminité dans toutes ses nombreuses dimensions.

Les artistes-sculpteurs

Blandine DROUARD
« Depuis 7 ans, je réalise des sculptures en terre au couteau. Elles sont toutes patinées et cirées. Mon thème favori est celui de la femme. J’aime faire apparaître un mouvement, une allure, un sentiment et je révèle ainsi un peu mes émotions et mes sensibilités.
La façon dont j’aborde le modelage n’est pas la même à  chaque fois. Je peux faire une sculpture d’après un modèle vivant, d’après une image ou d’après rien du tout, seulement une inspiration sans avoir une idée au départ.
D’après un modèle, c’est un travail technique. Il s’agit de reproduire au mieux la réalité, apprendre à  regarder. Pour l’interprétation d’une image, je choisis une photo ou une peinture et tente de retrouver ce qui m’a plu en elle : une forme, une attitude, une expression puis je mets ma touche personnelle. Petit à  petit, je me détache de l’image et continue avec mon imagination et ma
sensibilité. Parfois aussi, je me laisse guidée par la terre. Les lignes apparaissent au fur et à  mesure et c’est ma main qui me guide.
Les réalisations sont spontanées et très personnelles. Pour moi, la création artistique est un excellent moyen de communiquer ses émotions et je pense qu’elle a un sens plus grand quand elle est partagée avec les autres.

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Estelle Thareau
La Lune entre les Nuages
La sculpture m’habite depuis toujours ; le bois m’a attirée, j’ai essayé la pierre, puis j’ai découvert la terre. 2003, Uruguay : coup de foudre pour le raku ! J’y trouve le mode de cuisson qui me convient, où le feu apporte sa touche au projet initial ; chercher l’émotion que suscite une pièce unique parce que
née d’un processus qui laisse une place à  l’imprévu une mine à  explorer ! D’autres rencontres, et d’autres pistes encore s’ouvrent avec la découverte en 2009 du raku nu, qui me fascine, puis des terres polies enfumées depuis l’an dernier. Autant d’outils pour donner corps aux élans qui m’animent ; peutêtre
est-ce parce que mon autre passion est le théâtre, c’est l’être humain que j’aime à  explorer, sa beauté, son mouvement, ses attitudes fugaces … Ainsi, une galerie de personnages (souvent féminins !) s’anime, comme un lien à  tisser avec ceux qui verront ces sculptures !…

Christian Revel
Il y a une douzaine d’années, la tête s’envole vers un monde de sculpture, les mains plongent dans la terre, la glaise, l’argile, découvrant ainsi ce moyen d’expression faisant fi de la parole et tant mieux. Depuis, mon travail explore l’être humain, à  travers le modelage de l’homme primitif ou détaché, parfois brut, expressionniste, figuratif, abstrait, mais peu importe les étiquettes.
Thème sans fin, inépuisable, comme le raconte la vie des hommes ancrés sur terre ou le regard tourné vers l’intérieur, vers le spirituel. Mes créations toujours nature, sans artifice, le bois suffit à  la cuisson, avec parfois un soupçon de terre colorée ou alors un enfumage pour un échange avec le feu. Mais assez de mot, je modèle la terre non les phrases, je laisse libre le visiteur de s’accrocher à  mes pièces, sur la surface rugueuse, les failles, fissures, aspérités et y construire, se souvenir, une ou son histoire, un imaginaire et
pourquoi pas en retour partager et tout simplement vivre.

Saints et ex voto par Hanna Marion – Lucrèce

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Chacun des ex-voto de l’artiste s’impose comme un prodige permanent où transparaît l’Invisible. La terre et le ciel s’y confondent souvent. Et l’on pense au songe de Jacob dont l’échelle permit à  notre terre d’être reliée au ciel. Intensément présente, la Vierge est là  qui veille dans sa vibration de schème ascensionnel. Son aide est puissante et bienheureuse au cours de redoutables exorcismes. Le magistère de l’Eglise n’y trouverait pas toujours son compte.

Les madones et saintes que Lucrèce façonne dans l’argile se couvrent de pierreries et paillettes polychromes. Des arcs-en-ciel de plumes et de rubans fusent comme feux d’artifice. Sortes de contrepoids votifs, ces ex-voto pèsent de tout leur poids organique, de toute leur force universelle pour conjurer menaces et symptômes inquiétants. Dans l’aura de leur iridescence, la joie annonce sa venue irrésistible. Par le truchement des mystères christologiques, la solitude ontologique est annihilée. Point d’acmé de ce parcours sacré de Lucrèce: un torse gratulatoire, objet votif anatomique qui, dans un rayonnement incomparable, révèle la force transcendante du « Votum Fecit Gratia Accepit ».

« Elle fit un voeu et la Grâce l’exauça »

Confluences Polycarpe
25 rue René Leynaud Lyon 1er

du jeudi 10 mai au samedi 9 juin 2012

ouverture les jeudi, vendredi et samedi de 15h à  18h

Les fondations du christianisme

Les grandes conférences de la métropole proposées par la Ville de Lyon, Le grand Lyon et l’Université de Lyon propose

Mercredi 30 mai à  18 heures à  l’Hotel de ville, place de la Comédie

une conférence sur le thème : Les fondations du christianisme : un événement échelonné sur un siècle d’histoire par Michel QUESNEL

inscription nominative sur : lyoncampus@mairie-lyon.fr
Entrée libre

Jury œcuménique au Festival de Cannes

Le plus prestigieux festival de cinéma déroule son tapis rouge sur les marches du Palais des festivals de Cannes, du 16 au 27 mai 2012.

Comme chaque année depuis presque 40 ans, un groupe de chrétiens posera un regard particulier sur cette manifestation. Le Jury œcuménique, composé de chrétiens de diverses origines, attribue un prix à  un film de la compétition officielle.

AFF-15x20_HD.jpgLe prix œcuménique récompense un film pour ses qualités artistiques et son message, proche des valeurs de l’Evangile. Il affirme ainsi l’importance de l’art pour tous les croyants et le souci des chrétiens d’être au cœur du monde à  travers le travail des artistes contemporains.

Les 6 membres du jury œcuménique sont des chrétiens engagés dans une vie de foi, et des professionnels du cinéma. Ils sont renouvelés chaque année et délibèrent en toute indépendance. Cette année, le président de ce jury œcuménique est Charles Martig (Suisse) et il sera entouré de Marianne Smiley (Canada), Magali Van Reeth (France), Kodjo Ayetan (Togo), Jean-Luc Gadreau (France) et Bojidar Manov (Bulgarie).

Pendant toute la durée du Festival, vous pouvez suivre les activités de ces jurés sur le site du Jury œcuménique : messe, culte, pot dans la rue, échos des films, réception à  la mairie de Cannes, célébration œcuménique et bien sûr, la traditionnelle montée des marches. Cette année Mgr Hervé Giraud, président du Conseil pour la communication de la Conférence des évêques de France accompagne le Jury œcuménique du 19 au 23 mai.

Le prix œcuménique sera décerné le samedi 26 mai à  17 heures.

SIGNIS