Café cinéma

Au cœur du centre-ville de Lyon, une discussion animée autour d’un film à  l’affiche, entre 12h30 et 13h30.

La participation est libre et le café est offert !
Le film à  débattre est annoncé à  l’avance à  Saint-Bonaventure ou sur le site Arts, cultures et foi, pour que tous puissent le voir avant la discussion.

Il s’agit d’un film récent, à  l’affiche dans les différents cinémas de l’agglomération. Chacun voit le film avant la rencontre, au jour et à  l’heure qui lui convient.
Le débat est animé par Magali Van Reeth, de Signis, l’association catholique mondiale pour le cinéma.

Prochaine séance jeudi 19 avril à  12h30, autour du film I Wish nos voeux secrets de Kore Eda Hirokazu, sortie en salle le mercredi 11 avril.

Adresse :

Saint-Bonaventure

7 place des Cordeliers 69002 Lyon

autres dates

jeudi 10 mai

jeudi 7 juin

Des vents contraires

de Jalil Lespert

France, 2011, 1h31

Sortie en France le 14 décembre 2011.

avec Benoît Magimel, Antoine Duléry, Isabelle Carré, Audrey Tautou, Ramzy Bedia, Aurore Clément.

Entre film policier et chronique intimiste, un homme en souffrance après la disparition de sa femme, tente de vivre, porté par ses enfants.

Jalil Jespert est jeune acteur français qu’on avait aimé dans Ressources humaines (2001) de Laurent Cantet, Le Promeneur du Champs de Mars (2005) de Robert Guédigian ou Le Petit lieutenant (2005) de Xavier Beauvois. En 2007, il réalisait son premier long métrage, 24 mesures, où le scénario improvisait à  la façon d’une partition de jazz, délaissant la structure d’un récit. Avec Des Vents contraires, il prouve son envie de faire du cinéma tout en améliorant la mise en forme de ses intentions.vents2.jpg

Jalil Lespert s’est donc appuyé sur une histoire plus construite, un scénario plus cadré. Inspiré du roman éponyme d’Olivier Adam, le film est le portrait d’un homme en survie. Père de deux jeunes enfants, dont la femme a disparu brusquement après une dispute, Paul cherche une issue à  sa douleur, un moyen de ne pas sombrer. Le réalisateur pose sa caméra dans les lumières marines de la Bretagne et traite le sujet sans verser dans le drame, avec délicatesse et élégance.

Tout au long du récit, la tension reste palpable, comme dans un film policier. Face à  cet homme impulsif, parfois aussi mauvais joueur que ses enfants, maladroit et tendre, on se pose forcément la question de la culpabilité. Jouant avec les codes du genre et les ellipses énigmatiques, Jalil Lespert brouille les pistes en rendant Paul très sympathique : un homme qui aime autant ses enfants peut-il être mauvais ? C’est un autre homme en perdition qui posera à  Paul cette question essentielle, et l’aidera à  prendre ses responsabilités, en évoquant Dieu au passage. vents3.jpg

Les acteurs, Benoît Magimel, Isabelle Carré ou Antoine Duléry entrent parfaitement dans cet univers. Ancrés dans leur vie mais traversés de doutes, ils sont des héros ordinaires dans un quotidien où la violence et le drame existent. On apprécie que d’autres grands noms viennent les rejoindre, même brièvement, des personnalités aussi diverses qu’Audrey Tautou, Ramzy Bedia ou Aurore Clément. Le réalisateur utilise leur notoriété pour nous faire croire à  leur invincibilité. Et soigne tous ses personnages, même ceux qui ne font que croiser la vie de Paul. Ils sont là  pour donner du « grain à  moudre » comme le dit joliment Jalil Lespert.

Plus que la recherche d’un coupable ou d’une vérité, Des Vents contraires fait le portrait d’un homme d’aujourd’hui, un trentenaire qui aurait cultivé son penchant naturel pour la paresse et l’irresponsabilité s’il n’avait pas été confronté au drame. Et à  ses deux enfants qui, le tirant sans cesse vers un quotidien qu’il refuse, l’aide à  dépasser son enfermement et à  s’établir dans une nouvelle vie, plus lumineuse.

Magali Van Reeth

Signis

LE LABOUREUR DE BOHEME, au TNP

Le Laboureur de Bohème au TNP
Encore quelques jours,à  ne pas manquer!

Christian Schiaretti, directeur du TNP constitue un “répertoire, et c’est bien le rôle d’un Théâtre Populaire, surtout lorsqu’il propose des textes essentiels, universels par leur propos, ainsi récemment,” Le procès en séparation de l’âme et du corps” de Calderon , et actuellement une reprise du “Laboureur de Bohème”de Johannès Von Saaz, qui date de 1401, écrit alors qu’à  la fin du Moyen Age une épidémie de peste vient de décimer une partie de l’Europe, et qu’un laboureur qui pleure la mort de sa femme, Margharita, s’adresse à  la Mort :”Mort ,soyez maudite”, dans une révolte animée par la perte douloureuse de sa compagne.
Le genre littéraire est celui de la dispute littéraire,d ‘une”altercatio”.
En surplomb du Laboureur, la Mort qui argumente en réponse, et delà  un échange, d’abord violent, puis plus apaisé.
Mort, où est ta victoire ?
La mort est dans l’ordre du monde ,mais est-ce la justifier ?
Faut-il y voir en retour une hymne à  la vie?
Et Dieu dans tout çà , c’est à  lui qu’en finale, après avoir eu la même complainte que Job, que le laboureur adresse une magnifique prière de résignation, qui se termine par : Amen, après que l’Ange du Prince du Ciel soit intervenu pour dire :”Chaque homme doit donner sa vie à  la mort,son corps à  la terre ,et son âme à  nous”
Ce très beau texte parfaitement mis en théâtre par Schiaretti, dont la mise en scène prolonge un travail de plus de vingt ans (création à  Reims en 1990), et servi par de merveilleux acteurs : un Laboureur (Damien Gouy) qui par la posture est d’emblée dans son rôle, avec une diction qui sert parfaitement le texte sans emphase, et la Mort ,(Clément Moriniére) figure et voix, époustouflante de présence, n’osant écrire de vérité, de tous les temps, de celle de la Danse Macabre à  celle de sa représentation baroque en passant dans notre imaginaire par celle que le bucheron de La Fontaine interpelle, avant de la renvoyer.
A ne pas manquer, avant que vos pas vous reconduisent au TNP ,l a semaine prochaine pour des rencontres avec Alain Badiou.
Qui pourra dire que le TNP n’est pas un théâtre vivant?
L’Art à  ce niveau est un anti destin, tel le théâtre d’Art à  mission populaire.

Jusqu’au 15 mars et du 2 au 5 avril,

Et à  voir aussi absolument la reprise de “Qu’est-ce que le temps”,d’après Saint Augustin,
du 26 au 30 mars.

QU’EST-CE QUE LE TEMPS ?

IL est encore temps, au TNP nouveau, qui vous attend, de voir « Ruy Blas », et les « Bonnes », de Jean Genêt, et en hauteur, dans une salle dédiée à  Laurent Terzieff, de participer à  un bonheur d’une heure , inattendu, proposé ,par un jeune comédien : Stanistlas Roquette, sur une idée et la direction de Denis Guénoun, philosophe venu au théâtre, et auquel on doit déjà  entres autres ,une adaptation du « Banquet » de Platon, et une interrogation, sous forme d’essai : « Le théâtre est-il nécessaire ? » Les philosophes depuis Voltaire se sont souvent avec bonheur tournés vers l’expression dramatique, (Camus,Sartre, et plus récemment ,Alain Badiou ,en lien avec Christian Schiaretti). Les hommes de théâtre ont également été tentés par des textes philosophiques, sans adaptation, et on a par exemple le souvenir des textes de Pascal,(« Pensées et « Provinciales »),et aux Ateliers, à  Lyon des « Fragments d’un discours amoureux » de Roland Barthes. Le spectacle : »Qu’est-ce que le temps ? » est de ceux là , dans une très belle traduction des « Confessions », de Saint Augustin ,qui n’est pas une adaptation, de Fréderic Boyer ,sous le titre « Les Aveux » (éditions P.O.L). On avait déjà  entendu Gérard Depardieu, dans l’exercice, mais ici, pas d’autre souci que la mise en « scène » du passage le plus philosophique et donc le plus ardu , le Livre XI des Confessions, sans céder à  la tentation plus narrative des premiers Livres. Le thème est donc un questionnement : « Qu’est-ce que le temps ? » « Si personne ne me le demande, je sais. Si on me le demande, et que je veux l’expliquer, je ne sais plus. « La « fuite » du temps est justement en écho de l’impossibilité d’en saisir la nature : « Ce qui autorise à  penser que le temps est, c’est qu’il tend à  ne plus être.Tout est présent ,à  la fois éternel . »Le raisonnement bute justement sur le mystère de l’origine : il est impossible de concevoir la temporalité sans faire un pas vers l’en deçà  du temps qui ne peut être qu’un au-delà  et, il n’y a que l’incertitude de la croyance ou de la Foi qui y conduit, d’où l’angoisse existentielle, avec une double adresse ,matérialisée par l’espace : Dieu et le public. Le comédien est très efficace et parfaitement dirigé ,en traduisant cette double tension ,entre un raisonnement qui tourne à  l’absurde, façon Beckett ou Devos , et l’inquiétude . Froid dans la tête, chaud dans le cœur. Pas de décor, le texte tient lieu de dramaturgie ,jouant sur la prosodie ,le rythme, le ton entre dérision et pédagogie, qui amène à  voir les mots tandis que l’on entend les gestes, tantôt lents, tantôt précipités. Populaire , vous avez dit :populaire ,oui , populaire ,cette performance ,car il s’agit bien d’une performance, avec la double connotation anglo-saxonne. Qu’est donc le rôle du comédien que celui de passeur de texte ?

Hugues Rousset

Carnage

de Roman Polanski

France/Espagne/Pologne/Allemagne, 1h20, 2011.
Festival de Venise 2011.

Sortie en France le 7 décembre 2011.

avec Jodie Foster, Kate Winslet, Christoph Waltz et John C. Reilly.

Un film bref et intense où l’on voit les ravages de la violence des mots, du cynisme et des convictions, chez des gens tout à  fait civilisés !

Le huis clos au cinéma est toujours un exercice intéressant où on peut voir comment le réalisateur joue avec la notion d’intimité, d’étouffement et d’espace. Trois notions sur lesquelles que Roman Polanski a pu longuement réfléchir après avoir été assigné à  résidence pendant de longs mois. Inspiré de la pièce de théâtre de Yasmina Reza, Le Dieu des carnages (2006), le film est aussi l’illustration d’un dérapage ou de l’adage qui dit que l’enfer est pavé de bonnes intentionscarnage3.jpg

Un couple de newyorkais aisés, dont le fils de 11 ans vient de perdre de deux dents suite à  une bagarre au terrain de jeu, invite les parents de l’enfant responsable de cette agression pour en discuter, « entre gens civilisés ». Bien évidemment, la discussion va vite déraper, chacun ayant non seulement sa propre version de ce qu’est une agression, la violence ou une attitude « civilisée ». Dans l’écrin d’un bel appartement bourgeois, où un bouquet de tulipes jaunes importées de Hollande est la seule chose qui rappelle aux quatre protagonistes la Nature dont ils sont issus, ils vont peu à  peu succomber à  la colère.carnage4.jpg

La caméra de Roman Polanski fait de cet espace confiné un terrain de jeu pour adultes, élargissant tour à  tour le ring et la sature des personnages, ou rétrécissant leur champ de vision en même temps que leur esprit critique. Tant est si bien qu’on a réellement l’impression d’assister à  une partie de ping-pong acharnée, sueur inclus ! Le rythme est haletant, les réparties ciselées. Les 4 acteurs choisis par Roman Polanski, Jodie Foster, Kate Winslet, Christoph Waltz et John C. Reilly, travaillent tous dans une tradition américaine du jeu, donc un peu plus forcée, qui convient parfaitement à  ce huis clos agressif. Même Jodie Foster arrive à  perdre son sang-froid…
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Carnage, dont le titre même indique qu’on n’est pas là  pour parler tendresse et joie de vivre, est un rude portrait de l’individu contemporain, dénonçant promptement une violence qu’il ne contrôle jamais entièrement. Le film ne s’aventure jamais dans les explications et privilégie l’action, la confrontation et les manifestations de la violence à  travers les paroles. Il nous tend ainsi un saisissant miroir de nos faiblesses ! Si deux incisives et un livre peuvent être rachetés avec de l’argent, comment réparer les blessures portées par les mots ?

Magali Van Reeth

Signis

Projections à  l’Institut Lumière

Comme l’an dernier, le groupe lyonnais de SIGNIS, l’association catholique mondiale pour le cinéma, le groupe Libre parole de la paroisse Saint Alban/Saint Maurice de Lyon et le service Arts, cultures et foi du diocèse de Lyon vous proposent un cycle de projection à  l’Institut Lumière.

La prochaine séance a lieu le lundi 23 janvier 2011, à  20 heures

avec la projection du très beau documentaire La Vie moderne (2008) de Raymond Depardon, , sur la fin d’une certaine conception de l’agriculture. Des images magnifiques et des personnages attachants.

La séance sera suivie d’un débat animé par Martin Goutte. Prix des places 6 euros.

Institut Lumière, entrée 23 rue du Premier Film, Lyon 8ème, métro Monplaisir-Lumière.

Prochaine séance

Lundi 26 mars 2012 : Miracle en Alabama d’Arthur Penn

Je m’appelle Bernadette

de Jean Sagols

France, 1h50, 2011.

Sortie en France le 30 novembre 2011.

avec Katia Miran, Michel Aumont, Alessandra Martinez, Nicolas Joubet, Francis Huster, Rufus.

A travers l’histoire d’une jeune fille très ordinaire qui voit apparaître une « belle dame », les débuts du sanctuaire de Lourdes, racontés avec simplicité.

L’histoire de cette Bernadette-là  est celle de Bernadette Soubirous, jeune fille pauvre et illettrée vivant à  Lourdes à  la fin du 19ème siècle. Une des saintes les plus populaires de l’Eglise catholique et la fondatrice d’un lieu de pèlerinage connu dans le monde entier. Après les apparitions, le petit village de Lourdes est devenu l’une des plus grandes destinations touristiques de France, où passent chaque année plus de trois millions de personnes.bernadette3.jpg

Le film est une belle leçon de catéchisme, avec une image soignée, des costumes d’époque, de bons acteurs. Katia Miran est une Bernadette pleine de vie, d’humilité et de détermination. Son sourire radieux est suffisant pour faire oublier qu’elle est sans doute trop bien habillée pour le rôle. La vérité historique et les positions de l’Eglise d’alors sont parfaitement respectées.

Avec subtilité, Je m’appelle Bernadette rappelle que dans la crédibilité de la jeune fille, il y a aussi un problème de société. A cette époque, si on est pauvre, c’est un châtiment divin, on est responsable de la misère dans laquelle on vit, pour une faute qu’on a sans doute commise. Les pauvres sont encore tenus responsables de leurs mauvaises conditions de vie et les notables de Lourdes se demandent bien comment « ces gens-là  font pour vivre dans une maison aussi insalubre ». La bonne bourgeoisie catholique du 19ème siècle, qui a une interprétation très personnelle des paroles du Christ, est convaincue qu’une jeune fille pauvre et illettrée ne peut pas être digne de telles apparitions. Enfin, c’est une époque où, en France, l’Eglise catholique et l’état sont encore liés.bernadette4.jpg

On sait combien il est difficile de rendre crédible à  l’écran une apparition. On espère donc un temps que nous ne pourrons la vivre qu’à  travers le regard de Bernadette, qui exprime bien le ravissement et la stupéfaction heureuse. Hélas, en choisissant de nous montrer « les apparitions », telles que décrites par Bernadette, on enlève au spectateur la force de l’imagination en lui imposant la déception de la réalité.

Depuis ses débuts, le cinéma se heurte à  cette impasse, notamment dans les sujets religieux. Le miracle a toujours fasciné les réalisateurs, même les plus laïques et les apparitions sont le sujet même du cinéma : comment montrer ce qu’une seule personne voit ou ressent ? Comment montrer l’invisible et le rendre crédible à  travers l’émotion ? Le mystère est une affaire de mise en scène et de « foi » : le réalisateur met en œuvre son talent pour faire « croire » le spectateur à  l’incroyable, pour l’emmener dans des voies qu’il ne soupçonnait pas, pour lui « ouvrir les yeux », c’est-à -dire le bouleverser profondément et le « convertir ».bernadette2.jpg

Je m’appelle Bernadette est un film agréable et honnête qui raconte une belle histoire. Mais on regrette que, pour un film religieux, il manque autant de souffle et de conviction. La mise en scène, trop appliquée, ne laisse jamais la transcendance apparaître. Soucieuse de raconter une histoire sans heurter les catholiques et le grand public, la réalisation ne dit rien sur le mystère de la foi.

Magali Van Reeth

Signis

Toute ma vie (en prison)

de Marc Evans

Royaume-Uni, 2008, 1h37

Sortie en France le 23 novembre 2011.

documentaire

Un documentaire autour des conditions d’incarcération aux Etats-Unis qui donne la parole à  des intellectuels et des artistes, pour permettre une réflexion sur la peine de mort.

En 1981, à  Philadelphie, aux Etats-Unis, à  la suite du meurtre d’un policier blanc, le journaliste et activiste noir Mumia Abu Jamal est hâtivement jugé et condamné à  la peine de mort. Depuis, il clame son innocence, demande la révision de son procès et attend depuis 30 ans dans ce qu’on appelle « les couloirs de la mort » aux Etats-Unis. 30 ans, c’est l’âge de William Francome, un jeune homme né le jour de l’arrestation de Mumia Abu Jamal. Qui constate une fois devenu adulte que cet homme a passé « toute ma vie en prison ».prison2.jpg

C’est le point de départ d’un documentaire qui part à  la recherche d’informations sur ce prisonnier et qui, en chemin, donne une analyse militante et lucide sur le fonctionnement de la société aux Etats-Unis et sur la façon dont ce pays traite ses minorités. Et bien qu’il s’agisse exclusivement d’un cas américain, les spectateurs se trouvent forcément confrontés à  une réflexion plus large sur le droit des états à  disposer de la vie de leurs citoyens.

L’originalité de Toute ma vie (en prison) tient autant sur le fond que dans la forme. Utilisant des musiques actuelles et un graphisme dynamique pour accompagner les traditionnelles interviews, il fait intervenir des personnalités aussi diverses que Noam Chomski, Angela Davis, les musiciens Snoop Dog et Mos Def. La peur, le pouvoir, la justice, l’utilisation des médias, la pauvreté et l’activisme politique sont des personnages secondaires qui évoquent l’histoire de la contestation dans les années 1970, dont les retentissements se font sentir jusque dans les prisons d’Abu Ghraib. prison3.jpg

Réalisé par Marc Evans, avec le soutien de l’acteur Colin Firth, le film a été présenté dans de nombreux festivals et il a été primé au festival des Droits de l’homme à  Genève. En France, 30 ans après l’abolition de la peine de mort, mais à  un moment où le système carcéral est au bord de l’implosion, tant du côté de l’administration pénitentiaire que du côté des détenus, il n’est pas inutile de se poser la question de l’exercice de la justice dans notre société.

Le 22 novembre 2011, en partenariat avec le distributeur Lug cinéma, Signis et l’aumônerie catholique des prisons, une avant-première de Toute ma vie (en prison) a eu lieu au centre de détention de Corbas (Rhône), suivi d’un débat entre les détenus et William Francome.

D’autres infos sur le film et dates de projections : http://mumia-lefilm.com/

Magali Van Reeth[->signisfrance@yahoo.fr]

Signis