Rodin et son éternelle idole

la Maison de la danse

du 2 au 7 décembre

« Rodin et son éternelle idole », la nouvelle création de Boris Eifman avec sa troupe de Saint-Pétersbourg consacrée à  Rodin. Dans un style néo-classique, Boris Eifman a toujours su nous émouvoir dans ses multiples ballets, car ils sont l’œuvre d’un véritable humaniste. Ici, il raconte l’histoire fascinante et tumultueuse du sculpteur Auguste Rodin et de son éternelle idole, Camille Claudel, femme passionnée, géniale et broyée. Elle fut son apprentie, sa maîtresse et sa muse entremêlant la vie et l’art, la création et la passion amoureuse jusqu’à  la folie. Et la troupe est sensationnelle !

Contact

la Maison de la danse

du 19 au 29 novembre

« Contact », une nouvelle création de Philippe Decouflé. Conçu comme un spectacle dans le spectacle, ce spectacle est en réalité une comédie musicale et visuelle. Decouflé est, depuis plus de vingt ans, l’un des artistes les plus décoiffants qui soit. Il dirige ici des danseurs, des comédiens, des chanteurs, des musiciens exceptionnels (en particulier le fameux Nosfell). Decouflé a – presque – toujours su, dans ses spectacles bondissants, nous emmener dans de véritables éblouissements.

Nous ne l’embrasserons plus

«Nous ne l’embrasserons plus » pièce tirée du livre «Et nous, nous ne l’embrasserons plus » de Marie-Noëlle Gougeon

Remarquable travail du metteur en scène Jérôme Sauvion et du chef éclairagiste Pascal Nougier..

Ce livre est une histoire vraie : le récit écrit à  partir de la correspondance entre des jeunes gens lyonnais pendant la guerre de 14 et retrouvée dans la maison familiale de l’auteur qui est la petite fille de deux des héros de l’histoire.

L’adaptation théâtrale est centrée sur la vie de Mathilde, la jeune fille du livre, sœur et fiancée des deux garçons.

Dans la pièce, Mathilde est représentée à  trois époques de sa vie..
La pièce commence en 1939, la jeune femme a peur de voir repartir les hommes de sa famille..
Elle se souvient de la première guerre et des lettres qu’elle recevait.
Mathilde jeune, sur son fil, tient l’équilibre entre le front et l’arrière et elle symbolise aussi ce « fil de la vie » qui continue malgré tout…
Elle est là  devant ses pianos pour nous raconter son histoire en musique, dans les notes de Sati.

La pièce est magnifique, tout en émotions, humour, gravité et pleine de vie malgré tout..Elle dure 1H 10′.

Marie-Noëlle Gougeon

RCF(émission réécoutable en podcast) : Marie-Noëlle Gougeon est interviewée par Laetitia de Traversay dans son émission «D’un livre à  l’autre » le lundi 10 Novembre à  11H30 sur .

Elle se jouera à  la Maison du Peuple de Pierre-Bénite – 4 Place Jean Jaurès le 28 Novembre à  20H30.

Réservations et téléphone 04 78 86 62 90.

On peut voir des images du spectacle sur le site du Sémaphore d’Irigny »

https://www.youtube.com/watch?v=mzV9yk7EroI

Le blog Cinema – Chemin de Croix

Semaine du 1er au 7 Novembre

CHRONIQUES-CINEMA par Marie-Noëlle Gougeon

« Chemin de Croix » de Dietrich Brà¼ggemann, avec Lea Van Acken, Franziska Weisz.
(Film allemand, 2014). Ours d’argent et Prix Œcuménique au Festival de Berlin 2014.

Chemin de Croix ne se laisse pas facilement analyser. Il raconte l’histoire d’une jeune adolescente, Maria, élevée au sein d’une famille catholique allemande intégriste qui rejette la modernité, le contenu du Concile et veut faire des jeunes catéchisés, des « soldats de Dieu ». Maria, est très sensible et idéaliste. Elle souhaite suivre à  la lettre les préceptes que lui enseigne le prêtre mais aussi sa mère à  laquelle pourtant un conflit profond l’oppose.

Elle veut mourir pour que son petit frère, muet, parle et ainsi devenir une sainte.Seule une jeune fille au pair française, lui apporte un peu d’affection et lui assure que Dieu ne lui demande pas de tels sacrifices. Pourtant, Maria ira au bout de sa démarche, au bout de ses actes sans que sa mère ne veuille voir dans quelle folie ses principes éducatifs et religieux ont entraîné sa fille. Ce n’est qu’après la mort de l’adolescente, que ses yeux « s’ouvriront ». Le petit frère se mettra à  parler, mais Maria, se sera tue à  jamais.

Chemin de Croix est un film éprouvant. Le réalisateur a pourtant une grande maîtrise cinématographique. Il a découpé son film en 14 plans fixes à  l’image des 14 stations du chemin de Croix. Chaque tableau est d’une grande beauté formelle : les couleurs, la place des acteurs, tout est magnifiquement cadré, et oblige le spectateur à  mobiliser son attention sur l’histoire, les dialogues, la tension du film. C’est à  lui de guider son propre regard.

Et pourtant on reste partagé face cette austérité formelle et au contenu de l’histoire. On pense évidemment au film de Mikael Haneke « Rubanc Blanc » qui dénonçait l’éducation rigoriste d’un pasteur allemand dans les années trente. On pense également au livre d’Alice Miller « La pédagogie noire » qui évoquait la toxicité et la violence de certains préceptes éducatifs.

Dietrich Brà¼ggemann a lui-même vécu dans une famille qui partageait les idées de ces Fraternités intégristes. Son film sonne juste et il n’a jamais de regard ironique ou violent à  l’égard de ces personnages. Maria, admirablement jouée par Léa Van Acken, apparaît comme un petit oiseau perdu, à  la trop grande sensibilité, au manque criant d’amour de la part de sa mère. Cependant c’est dans sa foi que cette femme puise les préceptes de l’éducation qu’elle donne à  ses enfants. Et l’interprétation qu’elle en fait conduit Maria à  choisir la mort. Comment ne pas regretter alors ce dévoiement du message évangélique, pourtant porteur d’Amour pour tous et bien absent du film. Sauf par l’ami de Maria, Christian, dont l’image clôt le film. Il est le seul à  être près d’elle, près de son tombeau, quand on la met en terre. Comme Marie au pied du Golgotha.

Chemins de Croix nous oblige à  un questionnement sur notre foi, ses fondements, sa vitalité, les dérives de certains courantsIl ne laisse pas indifférent, ni insensible.

Actualité du livre

ESPACE SAINT IGNACE – 20 rue Sala 69002 Lyon (Métro Bellecour)

Pierre GIBERTsj, présentera :

· Emmanuel CARRERE : «Le Royaume »

· Alexis JENNI : «Son visage et le tien »

141106-Gibert-Affiche.jpg

QUELQUES JOURS ENCORE…

Ungrand succès de la collaboration entre le TNP (Christian Schiaretti) et les Tréteaux de France (Robin Renucci), et la poursuite d’une politique de « répertoire », en accord avec la mission de cette grande Maison du Théâtre dont il faut tous les jours se féliciter de l’avoir à  proximité, avec autour des représentations de nombreuses animations.

Qui a donc parlé du « foyer » d’un théâtre pour désigner à  la fois la flamme et la familiarité ?

L’argument de l’Ecole des Femmes est trop connu pour y insister. C’est une pièce de la maturité (1662). Molière vient d’épouser Armandequi pourrait être sa fille, et comme plus tard pour le « Malade Imaginaire », que va jouer un Molière malade, on peut se demander si il n’y a pas là  une tentative d’exorcisme d’un mariage à  risque

La grande force de cette « comédie grinçante » est d’associer le ton de la farce où Molière est passé maître avec la souffrance d’un homme qui découvre à  ses dépens que l’amour ne peut-être obligé, et que sa vraie nature échappe à  toute contrainte, et peut aussi bien s’expérimenter par le coup de foudre que par la perte. L’amour est « ingénu », énigmatique, comme la dernière image d’Agnès, et ce mystérieux attachement ne reconnait ni l’école préparatoire de la société, ni l’argent (comme Dandin en fera la douloureuse expérience). Il peut y avoir mariage forcé, il n’y a pas d’amour forcé.

La mise en scène a su garder l’esprit de la farce avec ses quiproquos, sa gestuelle « commedia dell’arte » et ses clins d’œil très réussis au public, servis par une intrigue caricaturale, en même temps que l’on sent de façon très subtile évoluer de façon opposée le drame d’Arnolphe et l’amour d’Agnès dans toute sa naïveté touchante.

Le décor est minimaliste très efficace en lien avec les « tréteaux » du théâtre populaire et un rappel par le jardin central et les lanternes de celui que Christian Bérard fit pour Jouvet auquel on a souvent pensé ce soir.

Ecole-des-Femmes-Moliere-Christian-Schiaretti-TNP-.jpg

Il y a dans l’histoire du théâtre une histoire des mises en scène, et celle là  devrait compter dans cette histoire où tant de grandes figures du théâtre se sont illustrées .Pièce de la maturité. A voir absolument.

Hugues Rousset

L’École des femmes

Programmation

Après-midi culturel autour d’Etty Hillesum

Samedi 8 novembre au Théâtre de l’Astrée

la Doua – 6 avenue Gaston Berger – Villeurbanne 69100

cette année,c’est le centenaire de la naissance d’Etty. Agnostique juive de 27 ans, écrit son journal en 1941 – 1943.

Le propos n’est pas la guerre, mais Etty, campant la vie en touches légères et tendres.

Confrontée progressivement à  l’oppression, elle ne fuit aucun aspect de la réalité qui l’entoure, néanmoins elle s’attache au battement doux et paisible de la vie au fond d’elle-même.

Nous invitons les personnes à  prendre le temps, un luxe dans notre monde où il faut toujours se presser, pour vivre cette rencontre.

Programme

 14h 30 Concert Duo piano saxophone avec Jean-Paul Prat et Vincent Brizoux

 15h 30 Conférence sur Etty Hillesum avec Samuel Rouvillois, suivie d’un débat

 17h Pause – rafraichissement offert

 18h Spectacle Le Souffle D’Etty d’après les écrits d’Etty Hillesum
avec Annick Galichet et Mary Vienot – Compagnie le Puits

 19h 15 Fin

Sur le site vous trouverez de plus amples informations

Marie-Noëlle Guefif

Association Caldeira

Le Clos Saint Joseph

69610 St Genis l’Argentière

tel : 04 74 26 27 19 après-midi ; 06 07 65 41 83

www.caldeira.fr ; contact@caldeira.fr

Caldeira_Affiche-Etty-Hillesum-8-novembre-2014.jpg

Le blog Cinema

de Marie-Noëlle Gougeon

BANDE DE FILLES

de Céline Sciamma (2014 1H52).


Avec Karidja Touré, Assa Sylla, Lindsay Karamoh, Marietou Touré.

Pas facile d’être une fille quand on habite dans les cités des banlieues. Des films avaient déjà  montré la réalité complexe des jeunes « beurettes », prises entre leur vie au collège intégrative et celle plus restrictive de la cité placée parfois sous la « coupe » du grand frère
On retrouve dans « Bande de filles » ces difficultés mais accentuées encore car les jeunes filles du film appartiennent à  la communauté noire : celle venue du Zaïre, du Sénégal, du Nigéria etc..
Comment alors trouver son identité ? Marieme, l’héroïne du film, se voit refuser d’aller en seconde générale, elle s’occupe de ses jeunes sœurs et est souvent corrigée par un grand frère accro aux jeux vidéo. Leur mère fait des ménages tard le soir, tôt le matin.
Alors seul havre de paix et d’affection, la bande justement : celle d’autres filles comme elle, qui cherchent à  se construire avec une énergie féroce une vie à  la mesure de leurs désirs.

Mais à  quoi s’identifier dans ces cités où c’est la loi du plus fort qui prime ? Les jeunes filles sont coincées entre des barres d’immeubles trop hautes, des coursives peu sûres, les bandes de garçons qui leur imposent leur façon de vivre. Et c’est justement vers tous ces codes du monde masculin qu’elles vont se tourner pour s’affirmer : le foot, les joggings et les sweats à  capuches (jusqu’à  se bander les seins pour ne pas monter leur féminité).
Il faut cogner pour montrer sa supériorité croient-elles, affronter la chef d’une autre bande de filles pour asseoir son territoire, dealer pour se faire accepter, changer de prénom pour faire croire qu’on sera mieux acceptée, se teindre en blonde pour intégrer le monde des « blancs »..C’est à  une course sans espoir que ces filles sont contraintes.
Les seules échappées sont celles où les jeunes filles loin de la cité, s’expriment, chantent à  tue-tête, comme sous la Grande Arche de la Défense, leurs longues jambes moulées dans des shorts rutilants. La plus belle séquence du film.
Après avoir quitté sa famille et essayé toutes les solutions possibles pour sortir de ses difficultés, Mairieme, tente de revenir chez elle. Devant la porte de son immeuble, elle hésite. On laisse le spectateur choisir la fin de l’histoire.

Bande de filles est un film physique, où l’énergie et l’envie d’exister de ces jeunes ados crèvent l’écran : elles parlent fort, s’apostrophent avec violence et humour. Le lien qui les unit est à  la fois solide et si fragile. Les jeunes filles, toutes actrices non professionnelles, jouent quasiment leur propre rôle et sont épatantes…

Pas sûr pourtant que Bande de filles plaise à  tous et en particulier aux filles de ces cités.
Et pourtant il se dégage de ce film une vitalité si grande qu’il nous prend au collet dès la première séquence, (un match de foot américain joué par les filles !) qu’il ne nous lâche plus, nous obligeant à  regarder cette réalité des filles blacks de nos cités, faite de bleus à  l’âme et au corps…. Une sacrée interrogation.

BREVES DE STRAPONTIN

BREVES DE STRAPONTIN

« La vie ne serait pas la même, s’il n’y avait pas le cinéma. » Le très beau festival Lumière autour d’Almodovar vient de nous confirmer l’attrait du public pour le 7ème Art qui,au-delà  du divertissement crée des rencontres et ouvre à  la réflexion.
Lyon est bien une ville Lumière, et même si les feux de la rampe sont moins visibles au quotidien que les écrans des lanternes magiques, le théâtre n’est pas en reste. L’offre est plus dispersée, mais considérable .Le choix est difficile, et souvent a parfum de regret, lorsque la régularité d’un abonnement à  l’un des hauts lieux de la Cité n’agit pas comme un rappel à  l’ordre .Le théâtre de façon paradoxale est éphémère, en même temps qu’il est universel, car il parle de l’homme à  des hommes ,de ses interrogations ,de ses croyances ,de sa vulnérabilité, de ses contradictionsNotre besoin de spiritualité peut trouver là  de quoi se nourrir. Il n’ya pas de théâtre chrétien, mais des hommes et des femmes en chemin, en quête de sens .La foi se nourrit de la Culture, et l’Art en est un des terreaux les plus fertiles, a fonction d’éveil.
Est-il possible de donner chaque mois quelques pistes, en réajustant chaque semaine en fonction des informations tardives pour des lieux moins fréquentés ?

Quelques suggestions déjà  :

• Péguy a eu sa nuit anniversaire, grâce au Collège Supérieur, (avec la très belle prestation de Jean Paul Lucet, dans le « Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc » relayée à  l’Agora-Tête d’Or par une conférence de Monseigneur Batut et une lecture d’extraits d’ « Eve ». Nemanquez pas les 12-13-14 novembre les manifestations organisées par l’Amitié Charles Péguy.(www ;journéespeguy.com)

• Evocation de l’anniversaire de la guerre de 14-18 avec à  Irigny, dans le cadre d’une exposition attractive, le 7 novembre, une création originale « Nous ne l’embrasserons plus », du côté des familles, et à  partir du 26 novembre, au Théâtre des Marronniers, « les Paroles de Poilus ».

• Les grandes figures mythiques du théâtre : Phèdre (aux Célestins), Arnolphe (au TNP), Lucrèce Borgia au Théâtre de la Croix Rousse (c’est la troisième mise en scène cette année de la pièce de Victor Hugo, et cette fois avec dans le rôle principal : Béatrice Dalle !)

• « Le Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire, par le Théâtre Oblique : un grand comédien Olivier Borle au service d’un texte poétique très fort ,nourri à  la fois de la colère de l’esclave, d’une langue témoin d’une histoire et de l’humanité de l’auteur, ami de Leopold Senghor.Le spectacle qui a inauguré la saison de l’Agora-Tête d’Or sera reproposé à  Lyon.

au Collège Supérieur, renseignez- vous sur les dates de deux Ateliers de Lecture,

• L’un sur : « King Lear » du grand Will,

• Le second sur Francis Ponge : « Le Parti-pris des Choses ». (www.collegesuperieur.com).

et en avance, au TNP, fin avril, début mai, réservez si vous ne l’avez pas encore vu, avec Juliette Rizoud, dans une mise en scène de C Schiaretti :

• « La Jeanne de Delteil », un moment de pur bonheur dans la meilleure tradition théâtrale, un spectacle du répertoire.

Hugues Rousset

Confluences-Polycarpe – se construire par la beauté

Dans ce numéro

Editorial

L’automne, symbole du «bien vieillir »
Non-puissance, sobriété et espérance, quelle société voulons-nous ?

Vieillir avec la Bible

Adhérer

La Vierge parmi les vierges

Cours à  St-Bonaventure

La Renaissance et la Réforme. Les temples de Lyon

L’amour sous verre

Grande Chartreuse

Exposition à  Confluences-Polycarpe

http://confluences-polycarpe.org/wp-content/uploads/2014/10/octobre-2014internetr%C3%A9duit.pdf

Espace culturel Saint-Polycarpe

25 rue René Leynaud

69001 Lyon

permanence du jeudi entre 15 h et 18 h

entrée au milieu de l’escalier du passage Mermet entre la rue
Burdeau et la rue René Leynaud.

Tél.: 04 72 40 98 20

courriel: confluences.beau@orange .fr

http://www.confluences-polycarpe.org/