« s’approprier le texte des psaumes »

Les 17 et 18 Mai prochains, Rose Bacot anime un atelier autour du psaume 19. à  Saint Hughes de Biviers 313 Chemin de Billerey 38330 Biviers 04 76 90 35 97

masthead_image1_1311155162.jpg

Chaque participant prendra connaissance du texte hébreu (en phonétique!) et de plusieurs traductions, l’objectif étant de mesurer cet espace de liberté face au texte – et au plus près du texte hébreu- pour réécrire le psaume avec ses propres mots, avec sa propre « alchimie »
Jamais plus vous ne prierez ce texte de la même façon! Il s’inscrira en vous avec une force toute particulière Une expérience jubilatoire!

Le Samedi soir, temps de psaumes: Rose Bacot propose un moment de prière avec plusieurs psaumes.

En savoir plus :

“La clarinette conte” :
Rose Bacot et la musique klezmer

« Originaire d’Europe Centrale, la musique klezmer a accompagné la vie des communautés juives depuis plusieurs siècles et s’est enrichie de nombreuses influences, partout où ces communautés se sont implantées. Sa caractéristique est de peindre avec une grande diversité les sentiments humains, alternant mélodies très chantantes et improvisations.Elle se présente sous forme depetites pièces de trois ou quatre minutes, formant un répertoire extrêmement riche, dans une palette de « couleurs musicales » qui exploite la clarinette de façon étonnante.

La clarinette klezmer, avec ses timbres et sa technique particulière, révèle de façon inattendue ses ressources expressives, parlant, riant, dansant ou pleurant, à  l’image de ce qu’est la vie humaine. Fascinée par cette musique, j’ai été amenée à  découvrir une autre finalité aux sons que je pouvais sortir de ma clarinette : celle d’une expression toute proche de la paroleC’est pourquoi j’ai créé  »La clarinette conte » !
En tant que chrétienne et musicienne, je me suis sentie appelée à  mettre mon expression musicale au service de ma foi, et en particulier d’une meilleure compréhension de notre héritage juif. J’aime utiliser cette musique klezmer en commentaire d’un texte, soit tiré de la tradition si riche des contes juifs, soit tiré de la Bible (notamment les psaumes) alternant ces deux formes de parole, qui s’éclairent et se complètent alors mutuellement. C’est pour moi une joie de jouer cette musique d’une part dans différents lieux publics (écoles, centres culturels, festivals, médiathèques), d’autre part devant des communautés chrétiennes mais aussi des communautés juives. »
Rose Bacot

Inscriptions : [->http://www.st-hugues-de-biviers.org/]

La Cour de Babel

de Julie Bertuccelli

France, 2013, 1h29

Sortie en France le 12 mars 2014.

documentaire.

Réunis pour quelques mois dans une classe, des adolescents venus du monde entier découvrent une diversité culturelle qui va profondément les faire évoluer dans leurs apprentissages.

Depuis de nombreuses années, le système scolaire français propose des « classes d’accueil » dans certains collèges, pour les élèves qui ne maîtrisent pas bien le Français ou qui viennent d’arriver en France. La réalisatrice Julie Bertuccelli, qui alterne les documentaires (Bienvenue au grand magasin, 1999) avec les films de fiction (Depuis qu’Otar est parti, 2003), a passé une année scolaire dans la classe d’accueil du collège de La Grange aux Belles à  Paris. BABEL__1.jpg

Venant de plus de 20 pays différents, ces adolescents découvrent peu à  peu le système scolaire français, une autre langue et, au contact de leurs camarades de classe, d’autres cultures. A un âge où le bouleversement physique est important, s’ajoute un bouleversement affectif et culturel. Ils ont entre 12 et 15 ans et sont donc arrivés là  sans l’avoir décidé par eux-mêmes, pour rejoindre leur famille, pour suivre un parent dont le travail imposait un déménagement, pour éviter la misère ou l’intolérance religieuse. Rien ne les relie, rien ne les rassemble, hormis cette classe.

Pour les guider, Brigitte Cervoni, professeur de français de cette classe d’accueil. Patiente et discrète, ferme et douce, elle est le chef d’orchestre de cette drôle de cacophonie linguistique, où les différentes personnalités et traditions de chacun des élèves se percutent de plein fouet. Elle sait être attentive sans familiarité, bousculer sans humilier. Elle incarne le respect de l’autre qu’elle veut enseigner aux élèves.286989_7c6d5e7efd141697e5197347db6d1dd7.jpg

Avec finesse, Julie Bertuccelli se glisse au cœur de la classe et nous donne à  voir et à  entendre le palpitement d’un être en construction. Même s’ils ne maîtrisent pas encore bien la langue, ces adolescents arrivent à  partager leurs indignations et leurs enthousiasmes. Une des scènes les plus émouvantes est celle de la discussion sur les religions et les croyances. Si Maryam (Lybie) est effrayée de constater que dans l’Afrique noire et chrétienne, on se dit bonjour avec « des mots du Coran », Marko, juif et serbe, nous touche par l’évocation pudique des agressions des néo-nazis dont il a été victime.

La réalisatrice sait ne pas enfermer son documentaire dans un catalogue de voyages ou un hymne à  la diversité. Ces jeunes sont aussi des adolescents ordinaires. Ils souffrent de la séparation de leurs parents, de leur échec scolaire, ils sont heureux de jouer d’un instrument de musique devant leurs camarades, et si la dispute entre « cheveux crépus » est aussi drôle que poignante, ils portent tous la même espérance : entrer définitivement dans leur classe de rattachement, se fondre dans la normalité.babel_3.jpg

La Cour de Babel est un documentaire touchant et intelligent, jusque dans le choix du titre, évoquant la cour de récréation et le mythe biblique. Un beau film, qu’on peut proposer aux spectateurs qui ont l’âge des protagonistes !

Magali Van Reeth

église d’hier et d’aujourd’hui

Le Pape François, une compréhension renouvelée de la Papauté ?

Conférence suivi d’un débat par Hervé LEGRAND, dominicain, professeur honoraire à  l’Institut catholique de Paris, ecclésiologue et œcuméniste.

Mardi 25 Mars 2014 à  19h30

à  Agora Tête d’Or

ImageProxy-mvc-4.jpg

Lors de son élection, le Pape François s’est présenté d’abord comme évêque de Rome et du peuple de cette Église, et non comme celui qui doit gouverner l’Église universelle, se voulant plutôt le serviteur de la communion des Églises.
Il semble donc en priorité vouloir revitaliser les élans conciliaires donnés à  la collégialité, à  l’œcuménisme, à  la réforme de la Curie. Et tout autant décentrer l’Église d’elle-même et la rendre plus proche des autres, surtout des pauvres. Un an plus tard, ces orientations se sont-elles enrichies, modifiées, confirmées ?

Participation aux frais : 7 € / adhérents : 4 € / étudiants : gratuit.
à  l’agora tête d’or,
93 rue Tête d’Or, 69006 Lyon

Pour en savoir plus [->http://www.agoratetedor.com/]
ou 04 78 52 22 54

Les conférences tout public du COLLEGE SUPERIEUR‏

En mars les rendez vous du Collège Supérieur sont nombreux et toujours aussi diversifiés.

Voici quelques rendez-vous :

  • Pourquoi l’homme a-t-il besoin d’éducation? avec Marine de PRENEUF, philosophe

Mardi 18 mars 20 h – 21 h 30

  1. Epicure, la mesure du plaisir, avec Jean-Noël DUMONT, philosophe agrégé

Jeudi 20 mars de 20 h à  21 h 30

  • Les sacrements : du folklore? avec Frédéric CROUSLÉ, philosophe agrégé
    Mercredi 26 mars de 20 h à  21 h 30
  • L’EXAMEN DE CONSCIENCE, Avec l’intervention du Père Jean-Noël AUDRAS, jésuite, ancien supérieur de la province de France, Jean-Noël DUMONT, Mathilde NAEGELEN.

Jeudi 20 mars de 9h à  17h
A l’Institut Paul Bocuse, LYON Ecully

En savoir plus
Contact : florence.krauth@collegesuperieur.com, Tél. 04 37 28 64 02

  1. Pourquoi l’homme a-t-il besoin d’éducation ? – Marine de PRENEUF
    Mardi 18 mars à  20 h
  • Les sacrements : du folklore ? – Frédéric CROUSLE

Mercredi 26 mars à  20 h

  • Comment s’écrit la loi ? – Thomas BOURGEOIS, Joseph AGUERA –
    Mercredi 19 mars à  20 h
  • Epicure, la mesure du plaisir – Jean-Noël DUMONT

Jeudi 20 mars à  20h

  • Face à  la concurrence : quelle place pour la coopération ? – Paul ROLLAND, Bruno ROCHE, Gérard BUDIN

Lundi 24 mars à  20h

  • Dans le cycle Cinéma L’Exorciste de William FRIEDKIN – Paul-Etienne CHAVELET

Mardi 25 mars à  20 h

  • ATELIERS DE LECTURE
    BOSSUET : Dieu fait résonner une voix – Laurent THIROUIN
    Lundi 17 mars à  20h, et Lundi 31 mars à  20h
  1. ETUDIANTS ET JEUNES PROS

1 heure, 1 question, 1 sandwich – Jean-Noël DUMONT

Jeudi 20 mars à  12h30

Les Cités d’Or à  Saint Fons

Une rencontre avec Malika Bellaribi Le Moal, à  Saint Fons, dans le cadre de l’association Les Cités d’Or
jeudi 20 mars à  19h00
à  la vieille église à  côté de la mairie.

Invitation_electronique_Bellaribi-Le_Moal.jpg

Qui est Malika Bellaribi-Le Moal ?

Rien ne prédestinait Malika Bellaribi-Le Moal à  chanter un jour sur les plus grandes scènes du monde.
Née de parents algériens dans un bidonville de Nanterre en banlieue parisienne, confrontée au racisme, à  l’indifférence de ses parents, à  la misère, Malika est écrasée par un camion à  l’âge de 3 ans. Elle passera des années à  l’hôpital…
Après une adolescence difficile passée chez des sœurs chrétiennes et un début de vie d’adulte très éprouvant, elle décide de changer le cours du destin et de choisir librement sa vie.
A 27 ans, elle se lance corps et âme dans la musique. A 35 ans, à  force de travail acharné, elle en fait son métier.
Depuis plus de 12 ans, celle que les médias surnomment « la diva des banlieues » monte des ateliers de chant lyrique dans des cités de la banlieue parisienne, histoire de prouver que cet art est accessible à  tous. Histoire surtout de montrer à  des jeunes pour qui la vie n’est pas rose tous les jours que, pour eux aussi, tout est possible…

Les auditions publiques des Cités d’Or : un cycle national
De mai 2013 à  avril 2014, les Cités d’Or organisent un cycle national d’auditions publiques autour de 10 personnalités françaises sélectionnées pour leur rôle de modèle ou de source d’inspiration pour la jeunesse d’aujourd’hui 10 parcours de vie riches et exemplaires pour leurs réussites comme pour leurs échecs, mis en lumière par un groupe de citoyens de 16 à  35 ans autour du thème : pleinement acteurs de nos vies, pleinement acteurs de la société.

Pour en savoir plus : [->http://lescitesdor.fr]

Les Jésuites hier et aujourd’hui

Diapositive1-51.jpg

200ème anniversaire du Rétablissement de la Compagnie de Jésus

Portes ouvertes les vendredi 21 et et samedi 22 mars 2014

Bible_parchemin.jpg
Programme

Vendredi 21 mars 20 h – Les Jésuites hier et aujourd’hui Espace Culturel Saint Marc – 10 rue Sainte Hélène – 69002 Lyon

  • Conférence à  trois voix
    · Le Rétablissement des Jésuites (1814) par le Père Michel Hermans, sj,
    professeur en sciences religieuses à  l’Université de Namur et professeur d’histoire du christianisme au Centre Sèvres de Paris
    · Les Jésuites à  Lyon depuis deux siècles (1814-2014)
    Monsieur Bruno Dumons, directeur de recherche au CNRS, diacre permanent
    · Les Jésuites aujourd’hui par le Père François Euvé, sj,
    rédacteur en chef de la revue Études

Samedi 22 mars 14h – Portes ouvertes

Communauté et Espace Saint Ignace – 20 rue Sala – 69002 Lyon

  • Découverte de la maison des jésuites et de leur noviciat.
  • Exposition, présentation des activités des jésuites sur Lyon et la région Rhône-Alpes (rencontres, animations, vidéos, dessins, photos).
  • 18h – Trois OUI pour un Amour Espace Culturel Saint Marc – 10 rue Sainte Hélène – 69002 Lyon Pièce en trois tableaux de Pascal Gauderon sj, suivie des Vêpres de Saint Ignace.
  • 19h – Apéritif et échanges fraternels
    Communauté et Espace Saint Ignace – 20 rue Sala – 69002 Lyon

Pour tout renseignement
04 72 77 09 00

[->www.espacesaintignace.fr]

Les-jesuites-Dossier-de-presse-2.pdf

En savoir plus :

La Province des Rois Immolés

L’occasion de retrouver le célèbre conteur Sam Cannarozzi dans un récit musical autour d’une légende soudanaise, accompagné par Louis Soret.
du 12 au 24 mars 2014
dans le cadre du Printemps des Poètes.

Renseignements et réservations : Réservations au 04.78.37.98.17

Pour en savoir plus sur le Printemps des poètes :

[->http://www.espacepandora.org/Printemps-des-Poetes-2014.html?debut_articles=%408]

la poésie au coeur des arts

Passeurs d’Europe

Soirées internationales de poésie Dans le cadre du Printemps des Poètes 2014 sur le thème « La poésie au cœur des arts », la Plateforme coordonne les soirées internationales de poésie « Passeurs d’Europe »
11, 12, 13 mars 2014

20 h au Musée des moulages à  Lyon, 3 rue Rachais, 69003 Lyon !

Chaque structure représentant un pays européen a choisi un poème dans sa langue, autour du thème « Au coeur des arts ». Poèmes contemporains ou classiques, ils chantent les arts et résonneront dans leur version originale, puis en français, avant d’être déclinés dans des langues du monde. Ces lectures, réalisées par des étudiants étrangers encadrés par des comédiens professionnels, seront mises en scène par Gaëlle Konaté et accompagnées par des musiciens du Conservatoire de Lyon.

Pour la première fois au Musée des moulages, ces soirées ouvertes à  tous permettront aux spectateurs de découvrir autrement un espace unique, dédié à  la sculpture et aux moulages des plus belles statues européennes.

Création musicale : Apolline Degoutte, Charlène Perradin, Louise Mezzapesa, Marjorie Macary, Claire Mouton, Léon Zhao et Rémi Thomas
Direction artistique : Véronique Boige

Réservations :

info@plateforme-plattform.org
téléphone au 04 78 62 89 42.

Week-ends

d’Anne Villacèque

France, 2014, 1h30

Sortie en France le 26 février 2014.

avec Karin Viard, Noémie Lvovsky, Jacques Gamblin, Ulrich Tukur.

La maison, désir du couple et abri de la famille, est un refuge contre les agressions extérieures mais elle peut être aussi un lieu de tension en soi et le signe visible d’une usure du temps.

L’histoire se déroule en Normandie que où deux couples d’amis de longue date ont acheté deux maisons de campagne mitoyennes. Christine et Jean et Sylvette et Ulrich y viennent régulièrement, avec ou sans enfant. Lorsqu’un couple est en crise, l’autre en subit forcément les conséquences. En quelques week-ends étalés sur 2 ou 3 ans, Anne Villacèque nous emmène au cœur de leur quotidien et de leur détresse. Avec l’aide du chef opérateur Pierre Milon, le film s’ancre dans les couleurs naturelles d’un bord de mer un peu humide, où la transparence laiteuse du ciel d’hiver répond à  la douceur des visages de ces couples qui ont vieilli sans y penser. 305190_b065ee1a2d4e2d14f4f1a585192a90bd.jpg

Déjà  dans Petite Chérie (2000), la réalisatrice instillait, dans le concept même de « la maison », une angoisse terrible. Pour décorer leur foyer, pour aménager leur nid, les personnages étaient prêts à  des concessions quasi monstrueuses, où ils donnaient une part de leur liberté. Dans Week-ends, la maison est le personnage principal, le lieu du conflit, le territoire convoité. Elle est l’enjeu d’une guerre domestique, avec ses dommages collatéraux sur les enfants et les voisins. Sortant de l’idée classique de la maison (refuge, havre de paix, source de bonheur et de satisfaction), elle montre que l’investissement d’un lieu peut se faire au détriment des relations entre ceux qui l’habitent, que l’ancrage définitif peut être vécu comme un emprisonnement et que les tensions familiales ne se résolvent pas avec un changement de papier peint ou de mobilier, voire même de conjoint. Le bouillonnement de l’individu en circuit fermé est toujours source de danger…

Dans Week-ends, il y a 4 personnages qui se connaissent depuis longtemps et se voient souvent. Incarnés par de grands comédiens, Christine (Karin Viard) et Jean (Jacques Gamblin) et Sylvette (Noémie Lvovski) et Ulrich (Ulrick Tukur) habitent aussitôt leurs maisons et le film, tant ils sont présents à  l’écran. On les « reconnaît » dans leur complexité, par la façon dont ils incarnent une scène, en apparence très simple mais qu’ils campent sans bavardage. Quant aux personnages secondaires, ils débarquent dans le film sans explication inutile et on sait d’emblée qui ils sont. La mise en scène fait avancer le récit, sans recours aux dialogues explicatifs. 305190_6611581acf8960179a4021162f3259f9.jpg

Même lorsque chacun reprend sa place, cette « place » que Christine défendait bec et ongles dans la scène d’ouverture, Anne Villacèque refuse le final conte de fées ou le parti prix pour l’un ou l’autre des personnages. Elle laisse deviner les failles de chacun et se garde de toute conclusion définitive. Dans une belle explosion domestique – pour rester dans le cadre de la vie ordinaire – elle met à  nu Jean le taiseux qui, tel un oiseau affolé par la pleine lune pose cette question terrifiante : et après ?

Week-ends fait partie de ces films dont l’apparente simplicité peut décontenancer. Pas de thèse psychologique, pas de grandes effusions, de drame ou d’horreur. Juste le déroulement naturel et implacable des semaines. Mais plus on revient au film, plus on se rend compte de sa richesse et des questions qu’il soulève. Quels sont les ingrédients qui font tenir un couple ? Comment résister à  l’usure de l’ordinaire et au temps qui passe ? Et si on fait comme si rien n’avait changé, n’est-ce pas encore plus terrifiant ? Et après ? y a t-il encore du désir, de l’envie ?

Magali Van Reeth