Réapprendre à  penser l’approche de la mort

Conférence suivi d’un débat par Laure MARMILLOUD,

infirmière depuis plusieurs années en soins palliatifs. Elle exerce actuellement en équipe mobile de soins palliatifs. Elle s’est formée en philosophie et partage son temps entre activité clinique et interventions dans le champ de l’éthique du soin.

Mardi 5 novembre 2013 à  19h30

La mort comme telle n’est plus collectivement pensée, on s’écarte de sa provocation commune et l’on tend à  la traiter à  partir du seul registre des lois, des procédures, des protocoles. Cette pauvreté de parole et de mise en sens est à  interroger si nous voulons réellement progresser dans l’accompagnement des personnes en fin de vie.

Participation aux frais : 7 € / adhérents : 4 € / étudiants : gratuit.
à  l’agora tête d’or,
93 rue Tête d’Or, 69006 Lyon

Pour en savoir plus [->www.agoratetedor.com] ou 04 78 52 22 54

Un passé recomposé, journée d’étude à  Agora Tête d’Or

Journée d’étude à  l’occasion du 150ème anniversaire de l’inauguration de l’église du Saint-Nom-de-Jésus

Vendredi 15 novembre 2013 de 9h30 à  17h00

Un passé recomposé.

Esthétique, catholicisme social et tradition dans la fondation et la construction du couvent dominicain de Lyon 1856-1888

proposé par le Laboratoire de Recherches Historiques Rhône-Alpes (UMR du CNRS), le couvent dominicain et la paroisse du Saint-Nom-de-Jésus à  Lyon
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Au programme :

Avec Bruno Carra de Vaux, o.p. (archiviste du couvent), Tangi Cavalin et Nathalie Viet-Depaule (CNRS), Philippe Dufieux (CAUE), J.M. Gueullette, o.p. (LARHRA/UCLy), Catherine Guillot (Inventaire Rhône-Alpes), Isabelle Parizet (EPHE), Isabelle Saint-Martin (EPHE/Paris I Sorbonne), Christian SORREL (Lyon 2, LARHRA)

I. Les acteurs de la fondation et de la construction Modérateur : Jean-Michel Potin, o.p., archiviste provincial, Province dominicaine de France

9 h 30 – 10 h 15: Christian Sorrel (Université Lyon 2, LARHRA) : « Le catholicisme lyonnais au milieu du XIXe siècle : dynamisme et intransigeance. »

10 h 20 -11 h: Tangi Cavalin et Nathalie Viet-Depaule (CEMS. EHESS/CNRS) : « Les acteurs de la fondation. »

11 h – 11 h 40: Isabelle Parizet (EPHE) : « Les frères verriers au Saint-Nom de Jésus. »

11 h 40 – 12 h: Bruno Carra de Vaux, o.p. (archiviste du couvent) : « L’expulsion de 1870. »

12 h 15 – 13 h 30 : Déjeuner

13 h 30 – 14 h : Visite de l’église

II. Architecture et iconographie : une manière de faire de l’histoire Modérateur : Bernard Hours, Université Lyon 3, Président du LARHRA

14 h 15 – 15 h: Isabelle Saint-Martin (EPHE) : « Le Saint-Nom et l’idéal de l’art chrétien. »

15 h – 15 h 45: Philippe Dufieux, (docteur de l’EPHE et maître-assistant associé à  l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Lyon.) : « Le Saint-Nom de Jésus et les chantiers catholiques contemporains. »

16 h – 16 h 45: Catherine Guillot (Inventaire Rhône-Alpes) : « Les verrières du Saint-Nom : héritières d’une conception collective de l’art établi à  Rome (1839-1841) ? »

16 h 45 – 17 h 30: J.M. Gueullette, o.p. (LARHRA/UCLy) : « 1215, 1863, 2013 : raconter les origines par l’image et le texte. »

N.B. Cette journée d’étude fera l’objet d’une publication par le LARHRA dans la collection Chrétiens et société, à  paraître en septembre 2014.

Entrée libre

Participation aux frais – Repas sur place (12 € – sur inscription avant le 1er novembre à  couvent.stnom@gmail.com) – Couvent du Saint Nom de Jésus, 93 rue Tête d’Or, 69006 Lyon
ou : [->http://www.agoratetedor.com/]

Vox Laudis à  Saint Martin d’Ainay

Vendredi 25 octobre à  20 h30,
le chœur diocésain Vox Laudis, propose un concert dans le cadre de la session d’automne de l’Institut Supérieur de Liturgie.

Au programme : les psaumes mis en musique.
Parcours historique et œcuménique du grégorien à  l’époque actuelle (œuvre de Monteverdi, Vivaldi, Goudimel, Mozart, Mendelssohn, Boulanger, Britten etc;.)

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la Vie d’Adèle, palme d’or Cannes 2013

D’Abdellatif Kechiche

France, 2013, 2h58

Palme d’or, Festival de Cannes 2013

Sortie en France le 9 octobre 2013.

avec Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux.

A travers l’histoire d’un amour, l’histoire de la rupture qu’il porte en germe, filmé avec un lyrisme et une âpreté qui pourra dérouter certains spectateurs.

C’est une histoire d’amour entre deux filles, des premiers regards à  la rupture. Mais le film est beaucoup plus complexe que son résumé. C’est un film qui prend le temps (2h58) d’installer ses personnages et d’habiter les lieux où ils évoluent. Ce qu’on trouve déjà  dans les autres films d’Abdellatif Kechiche : L’Esquive, La Graine et le mulet, La Vénus noire. La narration alterne les ellipses et de longues scènes où, à  travers des détails, des gestes et des conversations apparemment anodines, le contexte social se définit et des ruptures se creusent. Sans explication, sans jugement, le réalisateur prend acte de tout ce qui construit un personnage et donc un individu.

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Le film commence dans une salle de classe d’un lycée où des élèves lisent La Vie de Marianne de Marivaux et où certains d’entre eux partagent les tourments amoureux et les désirs de liberté de cette héroïne du 18ème siècle. Dont Adèle, 15 ans, issue d’une famille modeste et qui découvre tout un autre monde, grâce à  l’école. Par hasard, elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux bleu, libre, artiste et sûre d’elle. Elles vont vivre une relation très passionnelle qui se délitera notamment sur des questions d’origine. Où se situe la différence sociale ? Kechiche explore cette question dans tous ces films et dans La Vie d’Adèle, elle est présente dans de nombreuses scènes et elle est l’un des moteurs de la rupture.

Les scènes de sexe, qui peuvent paraître trop longues et trop crues à  beaucoup de spectateurs, génèrent autant de malaise que l’insidieux décalage social qui traverse tout le film, notamment cette soirée avec les copains artistes d’Emma. Adèle, qui a longuement cuisiné, et avec plaisir, pour recevoir les invités, perçoit inconsciemment qu’elle n’est pas à  sa place, qu’être instit dans ce milieu-là , c’est pas une gloire et que de ne pas connaître les tableaux du peintre Shiele, c’est vraiment nul Chez ses parents, Adèle dévore les spaghettis à  pleines dents, sans se soucier de la sauce tomate qui colore le pourtour de sa bouche. Chez sa mère, Emma mange les huîtres que son beau-père a achetées chez un écailler réputé et on ne voit pas de télévision allumée.

La Vie d’Adèle ne peut pas non plus se résumer à  un film politique. C’est un film lyrique autour d’une passion amoureuse, lumineux, avec des élans touchants. La narration du récit se fait en dehors de repères chronologiques habituels. C’est aux détails qu’on se rend compte que le temps a passé : Adèle fait de la philo, elle est donc en terminale ; elle va à  la plage, c’est donc l’été ; elle enseigne en CP, une année a donc passée. Une manière de filmer qui laisse au spectateur tout l’espace nécessaire pour participer au récit.21045684_20131001154043507.jpg

L’homosexualité n’est pas une revendication, elle est l’une composante de l’histoire d’amour et si Adèle vit intensément cette passion amoureuse et charnelle, elle n’ose pas se dire homosexuelle, ni face à  ses copines de lycée (on peut comprendre vu leur agressivité de harpies jalouses), ni plus tard face à  ses collègues de travail. Alors qu’elle est sûre d’elle dans sa vocation d’enseignante, Adèle avance avec maladresse dans sa vie affective. Lorsqu’elle subit avec violence les désillusions de l’amour, y compris ses propres trahisons qu’elle ne comprend pas, elle fait face dans son métier, face aux enfants, dans son désir de transmission (que les copains bobos d’Emma trouvent ringard) et qui reste intact malgré son chagrin. Une facette du film – pleine d’espérance et d’engagement politique – qu’il serait dommage de négliger.

Palme d’or au Festival de Cannes 2013, La Vie d’Adèle, chapitres 1 et 2 est interdit aux moins de 12 ans.

Magali Van Reeth

Signis