Jeudi 28 et vendredi 29 mars 2013
à l’ENS et aux Echappées Belles – Lyon
Inscription obligatoire – Renseignements et réservations
par téléphone : 04 78 64 84 98 – par mail : contact@ciehalleteghayan.org
en ligne : http://www.ciehalleteghayan.org/passactubill.html
Programme :
Jeudi 28 mars 2013
à l’ENS de Lyon / Site Monod toute la journée – 46 allée d’Italie, Lyon 7ème
9h 30 : Accueil Amphithéâtre Schrà¶dinger site MONOD – ENS de Lyon.
10h : Introduction du colloque par M. Jacques Samarut, Président de
ENS de Lyon et Michel Hallet Eghayan, Chorégraphe, directeur de
la Compagnie de danse Hallet Eghayan.
10h 15 : Conférence sur le thème: “Du chaos à l’ordre†par Jean-François Mattéi, philosophe, professeur émérite à l’Université de Nice.
11h 05 : Intervention sur le thème: “La pratique du hasard, comment le Hasard peut intégrer la composition ?†par Robert Swinston,
Directeur du Centre National de danse Contemporaine d’Angers,
membre du CA de “Merce Cunningham Trustâ€.
12h / 14h : Pause repas.
14h : Intervention sur le thème “composition chorégraphique†par
Myriam Gourfink, chorégraphe, responsable du programme de
formation de l’Abbaye de Royaumont.
15h 15 : Etienne Ghys de l’Académie des sciences, directeur de recherche en mathématiques (CNRS – ENS Lyon), auteur du film Chaos.
16h 30 : Pause.
17h / 18h : Démonstration de danse par les danseurs de la Compagnie Hallet Eghayan au gymnase de l’ENS de Lyon (site Monod).
Vendredi 29 mars 2013 à l’ENS de Lyon / Site Monod toute la journée – 46 allée d’Italie, Lyon 7ème
aux Echappées Belles à 20h30 – 65/73 rue du Bourbonnais, Lyon 9ème
9h 30 : Accueil Amphithéâtre Schrà¶dinger site MONOD – ENS de Lyon.
10h : Intervention sur le thème : “Comment la partition Benesh révèle la composition et témoigne de l’improvisation†par Eliane
Mirzabekiantz, responsable de la formation à la notation du
mouvement Benesh au Conservatoire National Supérieur de
Musique et de Danse de Paris.
10h 45 : Pablo Jensen, Directeur de Recherches CNRS au laboratoire de
physique de l’ENS de Lyon.
12h / 14h : Pause repas.
14h : Intervention sur le thème: “Bases neuronales de la communication non verbale†par Mathilde Menoret, doctorante en
Neurosciences et Sciences Cognitives et Yves Paulignan,
chercheur au L2C2 – Université Lyon 1.
15h : Table ronde avec Pierre-Emmanuel Sorignet, Maître
d’enseignement et de recherche à la Faculté des sciences sociales
et politiques de Lausanne, Philippe Verrièle, Critique et Historien
d’art, Michel HalletEghayan, Chorégraphe, Jean-François Mattéi,
Philosophe.
16h 30 : Conclusions du colloque par un danseur et P.E. Sorignet sur ses observations. .
20h 30 : “2ème Correspondanceâ€, composition vivante de la Compagnie de danse Hallet Eghayan au théâtre “aux Echappées Belles†(65/73 rue du Bourbonnais Lyon 9ème).
Selon son intérêt, une agate rubanée, cette pierre dure aux motifs réguliers peut être appréhendée comme un ornement voire une curiosité esthétique ou un modèle d’organisation du réel qui questionne le scientifique. Ce dernier verra dans cette
pierre l’expression géologique de ces phénomènes d’auto-organisation temporelle ou
spatiale dont il s’agit de trouver les lois. En ces deux lectures, l’une poétique et
l’autre scientifique, participent l’une et l’autre à définir l’agate.
L’enjeu de ce colloque est de même nature. En partant cependant non d’un objet,
mais d’une pratique artistique: la danse.
A travers diffusions, transformations et aléas, termes qui définissent par exemple les
lignes de Liesegang, le réel connaît certaine façon de s’organiser qui interroge le
chorégraphe plus que d’autre. Le compositeur de danse est parmi les artistes celui
dont la matière est le temps et l’espace -le Ma des japonais-et la façon d’y organiser
le mouvement ne peut faire l’économie de la question du hasard… Philippe Verrièle, critique, historien d’art
L’avis du philosophe Jean-François Mattéi.
Du chaos à l’ordre
» La question qui s’est posée aux philosophes et aux savants, mais aussi aux poètes et, plus généralement, aux artistes, est celle du passage du chaos à l’ordre. On peut supposer, en effet, soit que l’ordre cosmique existe de toute éternité – mais alors, comment comprendre cette pérennité d’un ordre qui serait autocréateur ? Soit que l’ordre cosmique est né d’un chaos antérieur, comme on le voit chez Hésiode. Une béance première a précédé l’apparition de la terre et du monde, et ce n’est qu’ensuite, après une guerre sauvage entre les forces titanesques de la Nuit, que sont apparues les divinités du Jour, avec Zeus et les Olympiens, qui ont mis l’univers en ordre.
Il en va de même pour les arts. Comment l’œuvre naît-elle d’une absence préalable, voire d’une confusion d’expériences humaines souvent malheureuses ? Comment Céline a-t-il pu écrire le Voyage au bout de la nuit à partir d’un mélange de guerre, de violence et d’abjection qui est sublimé par l’écriture ? La même question se pose pour la danse. Comment le danseur réussit-il, à partir des gestes et des mouvements du corps humain, à styliser un rythme et à imposer un ordre à ce qui, avant son entrée en scène, était un chaos imprévisible. Tel est le mystère de la création qui, d’un désordre initial, parvient à établir un ordre en permettant au mouvement d’entailler et de révéler l’espace à mesure de son déploiement. »
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