Théâtre – La tactique du diable

Michel-Olivier Michel propose une libre adaptation du chef d’œuvre de C.S Lewis avec la compagnie des noces.

Wormwood, jeune démon fraîchement sorti du « Collège de tentation », est envoyé chez son oncle Screwtape, « expert » en âme humaine pour l’aider à  mieux s’emparer de celle de Tine, son « protégé ». Il découvre avec surprise que les perversions spectaculaires ne sont pas toujours les plus efficaces, mais que la discrétion, la dissimulation et les bonnes intentions sont souvent les clés de la réussite : «Le chemin le plus sûr pour l’enfer est celui qui y mène progressivement. C’est la pente douce, bien feutrée, sans virages trop brusques, sans borne kilométrique ni poteau indicateur ».

Du 10 au 13 décembre 2015

Théâtre des Maristes, 5 montée des Carmes déchaussés – Lyon 5e

Les jeudis, vendredis & samedis à  20h30 et dimanche 13 à  16h

Plein tarif : 15 €
Tarif réduit : 10 € (-18 ans, étudiant, chômeur)

Réservation sur https://www.weezevent.com/tactiquedudiable-lyon

Info au 06-65-65-49-36

« Les Anarchistes » et « Une histoire de fou »

Les Anarchistes de Elie Wajeman

avec Tahar Rahim et Adèle Exarchopoulos

Drame français (1h41).

Une histoire de fou de R. Guediguian

avec Ariane Ascaride, Simon Abkarian

Drame français. (2h14).

La révolte et la violence sont le dénominateur commun de ces deux films où la jeunesse tient le 1er rôle. Si le 1er « Les anarchistes », brillant au niveau de la réalisation, dépeint surtout une passion amoureuse, le second, « Une histoire de fou » défend avec passion et convictions la cause arménienne. En écho, tous les deux deviennent une étonnante réflexion sur le terrorisme d’aujourd’hui.

Ces deux films sortent le même jour (le 11 novembre) et cette temporalité est une invitation à  les regarder dans un même mouvement
« Les anarchistes » se passe en 1899 à  Paris. Jean Albertini, orphelin, policier, se voit proposer d’infiltrer un groupe d’anarchistes. Il accepte, pensant monter en grade. Bien vite, il se trouve emporté par la vie fraternelle et communautaire de la bande qu’il est sensé espionner. La présence de Judith dont il tombe vite amoureux viendra encore brouiller ses engagementsMais le groupe d’anarchistes passe à  la lutte armée. Tout change

« Une histoire de fou » raconte l’histoire dans les années 70, d’une famille à  Marseille, ayant fui l’Arménie dans les années 20. La jeune génération se rebelle contre les parents qui ont baissé les bras. Aram, le fils, radical, veut se battre. Il effectue des attentats en France contre des dignitaires turcs et blesse involontairement un français. Obligé de fuir, il part à  Beyrouth, là  où les mouvements de libération se côtoient (palestiniens, arméniens etc..). Sa mère, (Ariane Ascaride bouleversante en mère courage) fera tout pour aller le chercher. Dans une démarche un peu « folle » elle retrouve le jeune français que son fils avait rendu handicapé. Tous les deux partent pour le Liban.

Ne cherchez pas dans le film d’Elie Wajeman une analyse sociopolitique du mouvement anarchiste. Son propos est ailleurs. « Les anarchistes » est surtout le prétexte d’un film sur une jeunesse perdue, sans famille, ou en rupture avec son milieu. Elle se bat contre un système, une police musclée à  coups de textes enflammés qu’ils déclament dans des arrière salles de café enfumées. Les anarchistes est brillamment réalisé, (montage serré, gros plans, qualité de la reconstitution) mais c’est dans la direction d’acteurs que le jeune réalisateur excelle le mieux. On reparlera sans doute de Swann Arlaud ou de Guillaume Gouix. Ils apportent à  leurs rôles toute la fougue et la passion de la jeunesse comme Adèle Exarchopoulos frêle et forte à  la fois. Elle forme avec Tahar Rahim un vrai couple de cinéma.

On retrouve dans une Histoire de Fou cette volonté de se battre pour une cause. Pour Aram, c’est la cause arménienne, née il y a un siècle dans l’embrasement du Moyen-Orient. Il y perdra la vie tout comme aujourd’hui d’autres jeunes qui embrassent une autre forme de terrorisme dans cette même région. Aram lui, vit dans une famille aimante et sa mère fera tout pour aller le chercher dans ce Beyrouth en guerre. Et on ne peut s’empêcher de penser à  ces familles ne comprenant plus leurs enfants partis aujourd’hui en Syrie ou ailleurs épousant une cause perdue

Robert Guédiguian, réalise une belle fresque chaleureuse, humaniste, à  la gloire du pays de ses ancêtres : l’Arménie. Il n’oublie pas ses idées révolutionnaires et signe une surprenante dédicace à  la fin de son film :

« Pour mes camarades turcs, en honneur des combats partagés ».

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CINÉMA ET SPIRITUALITÉ – Lyon – Paroisse du Sacré-Cœur – Echange sur : Notre petite sœur de Hirokazu Kore-Eda et Belles familles de Jean-Paul Rappeneau

LUNDI 16 novembre à  20h30.

CINÉMA ET SPIRITUALITÉ – Lyon – Paroisse du Sacré-Cœur

Echange sur : Notre petite sœur de Hirokazu Kore-Eda et Belles familles de Jean-Paul Rappeneau

Succédant au groupe Signis qui avait démarré en 2010, l’association CINÉMA ET SPIRITUALITÉ propose chaque mois, une rencontre-débat sur 2 nouveaux films en salles et 1 fois par an un temps de formation.
Plusieurs de ses membres participent à  des jurys œcuméniques dans les grands festivals et écrivent des critiques sur le site de Signis. Certains collaborent aussi à  l’atelier « cinéma et spiritualité » organisé par l’aumônier Bruno Lachnitt à  la prison de Corbas.

Cinéma et Spiritualité
Lyon – Paroisse du Sacré-Cœur
89 rue Antoine Charial 69003 Lyon
Tél. : +334 78 54 86 31

contact :
Michèle Debidour
09 67 21 75 29
06 89 05 38 94
mdebidour@gmail.com

Biennale d’Art Sacré- « Demain, encore et encore… je t’interrogerai ! » Création autour du texte d’Andrée Chedid : La femme de Job.

17H00

Création autour du texte d’Andrée Chedid : La femme de Job.

Lorsque « demain » est mis en perspective, le questionnement de notre finitude est universel. La plainte de Job a donné lieu à  de nombreuses expressions artistiques. L’originalité du récit d’Andrée Chedid : La femme de Job est de déplacer la crainte de Dieu vers l’amour : « seul, l’amour… », tout en respectant le mystérieux silence de sa réponse : « Où étais-tu lorsque j’ai créé le monde ? ». Faut-il se résoudre à  ne pas chercher le « pourquoi ? », mais à  donner dans la foi sens à  son existence (pour quoi ?)

Danse : Olivier Gabrys – Musique : Myriam Ropars – Lecture : Hugues Rousset Conseil artistique : Vincent Puyssegur

> Salle Gerlier – Maison St Jean Baptiste
6 av. Adolphe Max.
Entrée : 10€
Places limitées – Réservation (indispensable) :

 Tél. : 06-33-91-06-48

 Mail : artculture@lyon.catholique.fr

Biennale d’Art Sacré- Conférence philosophique autour de Demain – Jean-Philippe Pierron : De quoi Demain est-il le nom ?

Jeudi 5 novembre 19H00 – 21H00

Entre prévision, prospective et anticipation, «demain » donne un présent au futur. Entre inquiétude sur un monde qui vient dont les configurations incertaines nous habitent et la germination de possibles prometteurs, demain est l’objet des prospectivistes, des planificateurs et des futurologues cherchant à , sinon deviner l’avenir, du moins à  en profiler les tendances. Les artistes explorent également le « ce qui n’est pas encore ». Comment l’enquête poétique, l’exploration plastique investit- elle ce qui est à  venir ?

> Espace St Ignace 20, rue Sala, Lyon 2° entrée : 5 €

Chronique cinéma – En mai fais ce qu’il te plaît

de Christian Carion

avec Olivier Gourmet, Alice Isaaz
Mathilde Seigner, Laurent Gerra, August Diehl.

Comédie dramatique française. 1h54.

Une formidable reconstitution de cet épisode douloureux de l’histoire de la 2ème guerre mondiale, un film émouvant et populaire malgré quelques petits miracles du scénario.

En mai 1940, c’est l’effondrement ; le gouvernement s’apprête à  partir pour Vichy. Pour fuir l’invasion allemande, les habitants d’un petit village de la France partent sur les routes comme des millions de Français. Ils emmènent avec eux dans cet exode un enfant allemand dont le père, opposant au régime nazi est emprisonné à  Arras pour avoir menti sur sa nationalité.
Le père libéré dans le chaos de cette période part à  la recherche de son fils.

On l’aura compris : deux histoires singulières se croisent et se mélangent dans ce nouveau film de Christian Carion, l’auteur de « Joyeux Noël ». Celle de l’exode de la quasi-totalité d’un village partie sur les routes du Boulonnais pour rejoindre Dieppe et en même temps l’incroyable histoire de ce soldat allemand essayant coûte que coûte de retrouver son fils.

Christian Carion est natif du Nord et l’exode a marqué son histoire familiale. Il a voulu en quelque sorte rendre hommage à  tous ceux qui connurent cette épreuve dans leur vie en racontant ce mois de juin 1940 non pas avec une visée géopolitique mais à  hauteur d’hommes.
A l’image de son grand-père qui était à  l’époque le maire du village et qui entraîna ses concitoyens dans cette épopée. Il s’est servi également d’autres témoignages de gens du Nord qui sont venus nourrir celui de sa propre mère.

Il en résulte un film qui respire ce que vécurent au quotidien, humblement et courageusement, ceux et celles qui durent s’exiler et partir. Ce sont les souvenirs de 14-18 qui reviennent en mémoire, la crainte des soldats allemands, mais aussi la solidarité de tout un village, les valeurs républicaines des élus, les petites mesquineries aussi, voire les profiteurs de la situation déjà , la grande peur surtout de l’inconnu et des bombardements des convois..On ressent physiquement cet effondrement, ce désordre, tout ce chamboulement autant des biens que des personnes.
Christian Carion a nourri son film d’éléments peu connus de l’histoire : ces allemands contre le régime hitlérien qui avaient fui l’Allemagne, les cameramen de l’armée allemande alimentant l’effort de propagande nazie en filmant les soldats de l’armée française en déroute.

On fera très certainement des critiques au cinéaste car si toutes les péripéties du film sont vraies, il est difficile d’imaginer qu’elles se soient produites toutes ensemble, sur un si petit territoire et en si peu de temps. Les retrouvailles du père et du fils par exemple, relèvent un peu du miracle.

En revanche, si l’on se laisse porter par la reconstitution de cet exode, la simplicité de ces paysans attachés à  leurs souvenirs, à  leurs bêtes, la campagne du Nord si bien filmée, les dangers et les craintes d’un si long périple, on découvrira un film populaire, émouvant, chaleureux, soutenu par la belle musique d’Ennio Morricone. Olivier Gourmet et Laurent Gerra campent un maire et un paysan très justes. La jeune Alice Izaaz est la révélation du film dans le rôle de l’institutrice.

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19557510&cfilm=204159.html