Le Père Michel Durand, curé de Saint-Polycarpe , responsable de Confluences et membre actif d’arts, cultures et foi a célébré le mercredi 30 juin à 19 heures son premier culte culturel dans l’église du Bon Pasteur.
Auteur/autrice : @dmin
Pour en savoir plus sur Kim en Joong !
Nous vous proposons de découvrir les différents textes qui illustrent l’exposition actuelle de la Cathédrale Saint Jean sur le thème : Lumières de Lyon – Hommage à St Irénée du peintre Kim en Joong.
Ce seront tour à tour : la lettre de Kim en Joong à St Irénée, le texte inaugural du Père Gilbert Brun, puis celui du Cardinal Philippe Barbarin
CINE : Carlos
d’Olivier Assayas
France, 2h45, 2010.
Sortie en France le 7 juillet 2010.
avec Edgar Ramirez, Ahmad Kaabour, Nora Von Waldstà¤tten, Christophe Bach, Alexander Scheer.
Lumières de Lyon par Kim en Joong
Le Père Kim en Jong originaire de Séoul, propose sur les colonnes de la cathédrale Saint Jean, une exposition « Lumières de Lyon, Hommage à Saint Irénée » jusqu’au 10 janvier 2011
CINE : Les Mains libres
de Brigitte Sy
France, 1h40, 2010.
Sortie en France le 16 juin 2010.
avec Ronit Elkabetz et Carlos Brandt.
CINE : Marga
de Ludi Boeken
France, 1h40, 2009.
Festival de Washington DC 2010, prix Signis
Sortie en France le 16 juin 2010.
avec Veronica Ferres, Armin Rohde, Margarita Broich
CINE : Des Hommes et des Dieux
La fraternité entre les moines, leur respect pour l’islam, la profonde humanité de leurs relations avec les villageois sont bouleversants de vérité. La beauté des paysages du Maghreb enracine cette aventure spirituelle dans la réalité…
CINE : Summer Wars
de Mamoru Hosoda
Japon, 1h54, 2009.
Sélection officielle Berlinale 2010 et Festival du film d’animation d’Annecy 2010.
Sortie en France le 9 juin 2010.
film d’animation
Fondation Saint-Irénée
FUSARO : église Saint-Jacques-des-Arrêts
Une église décorée par un artiste vivant ? Un événement rare célébré le 29 mai 2010 dans le Haut Beaujolais.
Située dans le canton de Monsols, à l’extrémité nord du département de Rhône, la modeste église paroissiale de la commune de Saint-Jacques des Arrêts, a été entièrement décorée par les toiles de l’artiste lyonnais Jean Fusaro. Le bâtiment actuel, sans doute construit au 18ème siècle, à l’emplacement d’une église plus ancienne, a été agrandi en 1826, avec l’ajout de deux nefs latérales. C’est une église à taille humaine, sobre qui convenait parfaitement à un projet d’une telle ampleur.
Né en 1925, Jean Fusaro vit et travaille dans la région lyonnaise depuis de très nombreuses années. Il expose dès 1948 et il est très tôt remarqué par le collectionneur Georges Besson. Une rétrospective de ses œuvres a eu lieu en 1993 au château de Lacroix-Laval puis l’an dernier, autour de ses « 50 ans de peinture » à la galerie Michel Estrade de Lyon. Les œuvres réalisées pour l’église Saint-Jacques des Arrêts sont une commande du Conseil général du Rhône. Ce ne sont pas des fresques (peintes directement sur les murs) mais des toiles sur cadre de grandes dimensions.
L’aménagement de l’espace intérieur de l’église, par les œuvres du peintre, a été faite en deux temps. Dès 1995, Fusaro commence les peintures du chœur, inaugurées en 1999. Elles se composent de 4 toiles. Deux grands panneaux surplombent l’autel. L’un représente le Golgotha dans un paysage du Beaujolais, une façon savoureuse d’ancrer le christianisme au cœur même du lieu. L’autre, le baptême du Christ. A gauche et à droite, et pour que ce projet artistique puisse bénéficier de fonds de l’Union européenne, de tableaux plus petits aux thèmes plus universels. Saints Cyrille et Méthode qui évangélisent les Balkans et saint Jacques de Compostelle, dont les chemins traversent toute l’Europe.
La seconde partie de ce vaste projet, dont la réception a été officiellement faite le 29 mai, couvre la nef et le chevet de l’église. Comme dans la première partie de son travail, Jean Fusaro a utilisé des personnages réels pour servir de modèles à ses toiles, reprenant ainsi une tradition très ancienne dans la peinture des églises. On pourra reconnaître ça et là des membres de son entourage et, comme dans les triptyques du Moyen-âge, les « donateurs » d’hier qui sont aujourd’hui les « partenaires financiers » et ceux qui ont œuvrés sa mise en œuvre. Par là même, c’est le message fondamental du christianisme qui est rappelé : nous valons plus que nos actes et nous sommes tous appelés à être sauvés, y compris les pêcheurs !
La configuration de cette petite église n’a pas permis l’accrochage d’un chemin de croix classique puisque la répartition des fenêtres ne laisse que 8 emplacements. Le peintre a donc choisi de représenter les stations traditionnelles deux par deux, sauf pour deux d’entre elles. Dans des tons bleutés qui s’accordent parfaitement aux murs jaunes de l’église, les dessins frappent par le mélange de la douceur de la palette utilisée et la violence des thèmes évoqués.
Le fond de l’église est entièrement recouvert d’une peinture monumentale en trois parties, autour des martyrs de Lyon. Hommage à ceux qui ont perdu la vie pour ne pas renier leur foi, le panneau fourmille de détails. Ils évoquent l’histoire de Blandine et ses compagnons mais aussi le sens de leurs morts pour ceux qui contemplent aujourd’hui ce tableau. A gauche de la porte, un tableau représentant Lyon lors des fêtes du 8 décembre ; et à droite, saint Agobard qui est ici présenté comme combattant les superstitions et fanatismes.
Ce projet de décoration de l’église de Saint-Jacques a été initié par le Conseil général du Rhône et Jean Fusaro, avec la commune et la paroisse de Saint-Jacques des Arrêts, la participation de l’Union européenne et le soutien du diocèse de Lyon. Sa réalisation montre à quel point l’art contemporain, le fait religieux et le patrimoine culturel sont toujours intimement liés. Elle est aussi le fruit d’un beau dialogue entre croyants et incroyants. L’église est ouverte à tous, tous les jours de l’année et gratuitement pour les visites, grâce à des bénévoles.