Dietrich Bonhoeffer, par Jean Dietz, pasteur de l’Eglise réformée (1 juin)

 

 

® vendredi 1 juin A 20h

"Que Dietrich Bonhoeffer ait été au coeur de l’action ne fait aucun doute. Il fut aussi un penseur exceptionnel. Mais peut-on jamais affirmer d’une action bien pensée qu’elle est conforme à la réalité ? Une telle expression apparaît dans l’oeuvre du théologien. La méditation de quelques fragments de cette oeuvre nous permettra d’en apprécier la portée."

Dietrich Bonhoeffer est né à Beslau (aujourd’hui Wrocklav en Pologne), septième enfant d’une famille de la grande bourgeoisie prussienne. Il est l’un des grands théologiens protestants du XXe siècle, et sans doute le plus attachant : il fut exécuté quelques jours avant la fin de la guerre par les nazis, après plus de deux années d’internement dans les prisons de Berlin, pendu au camp de concentration de Flossenburg. C’est donc autant le témoignage d’une vie chrétienne exemplaire et courageuse que la profondeur de sa pensée théologique que l’on garde en mémoire. Chez Bonhoeffer, militance chrétienne, action politique et réflexion théologique sont liées.

cathédrale saint Jean Baptiste. Libre participation aux frais.

A la rencontre de saint Jean de la Croix par le Cardinal Barbarin (11 mai)

 

® vendredi  11 mai A 20h

par le Cardinal Philippe Barbarin

Le génie de Saint Jean de la Croix lui vient de la richesse de sa sensibilité et de son désir d’être tout à Dieu. Les poèmes du docteur mystique expriment la soif d’union qui passe par la traversée de la nuit, d’une contemplation obscure, et même du néant.  C’est le lieu de la purification, d’une transformation qui réalise la promesse de la «Vive flamme », l’Esprit Saint qui chante l’union parfaite :

Voici que l’épouse est entrée / Au beau jardin si désiré. / Et qu’elle repose à son gré,/ Le cou maintenant incliné, /Avec quelle douceur / sur les bras de l’Aimé.

Cathédrale Saint Jean Baptiste – Libre participation aux frais

 

atelier cinéma : la figure du Christ (samedi 16 juin)

La figure du Christ au cinéma

par Thibault Gobry, réalisateur

Beaucoup de cinéastes se sont emparés de la vie de Jésus, chacun dans une époque donnée, dans sa culture, avec ses doutes, ses convictions, sa foi. Certains ont été didactiques, fidèles à la représentation traditionnelle que l’on peut s’en faire ; d’autres ont été plus engagés dans une vision sociale, politique ; d’autres encore ont cherché à provoquer, en mettant en cause un regard trop "piétiste". En étudiant les films, les éléments de récits, les façons de filmer, nous tenterons de dégager le sens, les objectifs, les messages que les cinéastes ont voulu nous transmettre et la lecture que nous en faisons.

 


 

Centre culturel saint Marc – 10 rue Saint Hélène Lyon 2ème
Inscription obligatoire au  04 72 40 97 86.

 


 

 40 personnes maxi. Participation aux frais de 20 euros.


Paroles d’artistes – Libres paroles

Cycle : ‘Paroles d’artistes  – Libres Paroles’

    Thème : " Ombre et Lumière "

  • Mardi 24 octobre 2006 – 20h30 : Conférence débat    MJC Monplaisir (salle – 180 places)


‘Les Lumière : Une grande famille lyonnaise’
Intervenante : Bernadette ANGLERAUD (agrégée d’histoire)

Les Lumière, un nom qui évoque les débuts du cinéma ou l’histoire industrielle. Mais cette famille,    ralliée à un humanisme laïc et républicain, a marqué également son temps par ses engagements sur    le plan social, politique, au nom desquels ils ont été acteurs dans la vie de la Cité.

  • Lundi 27 novembre 2006 – 20h     Film et débat    Institut Lumière (salle – 300 places)


" Taxi Driver " – M Scorsese
Intervenant : proposé par l’Institut Lumière ou le Sédicom

Ancien soldat au Vietnam, Travis est un homme torturé qui erre la nuit dans les rues de New York.    Obsédé par la déchéance de la société moderne, il se fantasme en ange exterminateur.    Emblématique du cinéma de Scorsese, dont l’œuvre est sans cesse travaillée par son éducation    catholique, Taxi Driver pose la question de la moralité de ceux qui veulent combattre l’immoralité par la violence. Ce poème sulfureux demeure une expérience fascinante pour le spectateur, balayé entre  la dureté et le lyrisme, l’épouvante et la beauté.
Palme d’Or Cannes 1976  

  • Mardi 23 janvier 2007 – 20h30     Conférence débat    MJC Monplaisir (salle – 180 places)


‘La philosophie des Lumières (18e s.) a-t-elle une influence sur la pensée     contemporaine (21e s.)
Intervenants :     Yves KRUMENACKER (Professeur d’histoire moderne – Lyon III)
Jean COMBY (Professeur à la Faculté Catholique de Lyon)

Le rôle primordial dévolu à la Raison, les idées de liberté de conscience, de tolérance, de pouvoir    partagé, prônées par les philosophes des Lumières n’ont-elles pas une influence sur la pensée    contemporaine ?    

  • Mardi 13 ou 20 Mars 2007- 20h30  Danse


  • Du 21 au 30 Avril  2007 –   Exposition peinture     Eglise St Maurice (500 places)

De Guetty LONG    (Contact : B. Angleraud)




Partenaires :

MJC Monplaisir (Sylviane ANDRE – Evelyne DUMAINE)
– Service des Affaires Culturelles du Diocèse de Lyon (Géraldine BRUNEL- GOTZIG)
– Service Diocésain de Communication SEDICOM (Magali VAN REETH)
– Institut Lumière (Alban LIEBL)
– Paroisse St Maurice – St Alban – Lyon 8° (Jean PEYER)


  

Les lieux et metteurs en scène partenaires


 

 

· Pour le secteur de Villeurbanne

Patrick Auzet-Magri, 8 bd des Brotteaux – 69006 Lyon

Tél. 06 86 33 89 70 ou 04 72 74 29 25


 

· Pour le secteur Presqu’ïle sud et Sainte Foy

Nathacha Picard 8 quai Pierre Scize – 69009 Lyon

Tél. 04 72 19 67 82 ou 06 11 27 44 57


 

· Secteur Mornant

Isabelle Paquet 5 rue de la Liberté – 69230 Saint Genis Laval

Tél. 04 78 56 60 45 / 06 74 19 64 33


 

· Secteur Vaux-en-Velin

Renaud Lescuyer 24 rue des Capucins – 69001 Lyon

Tél. 06 17 43 60 06


 

· Secteur Val de Saône

Marie-Cécile du Manoir     

La voisinée – 69640 Montmelas St Sorlin

Tél. 04 74 60 23 09

Introduction aux Actes des Apôtres


 

LA CONSTITUTION DU NOUVEAU TESTAMENT

Repères historiques, littéraires théologiques 

 

Le nouveau testament rassemble 27 écrits disposés généralement en 4 groupes : les évangiles, les Actes des Apôtres, les lettres et l’Apocalypse. Malgré leurs genres littéraires différents, tous ces écrits ont un point commun : ils évoquent Jésus-Christ comme Sauveur et médiateur d’une « Nouvelle Alliance  ». L’histoire de la rédaction et de l’élaboration du NT est contemporaine de celle de l’Eglise primitive qui découvre son Seigneur, en même temps qu’elle se développe non sans tensions il est vrai aussi bien avec le monde environnant qu’à  l’intérieur d’elle -même.

 

Ces écrits étaient destinés à  jouer un rôle dans les communautés primitives : les aider à  dire leur foi pour instruire les catéchumènes, pour contester les « opposants  », pour maintenir l’unité à  l’intérieur et entre les communautés, pour louer et célébrer le Christ ressuscité. Ce sont donc des écrits fonctionnels qui deviendront très vite normatifs.

 

Des traditions orales aux premiers recueils

 

Dès les premiers temps du christianisme, de multiples petites communautés chrétiennes vont surgir en Palestine, en Syrie, en Asie Mineure ou sur le pourtour de la Méditerranée.  Ces communautés auront des visages très différents mais c’est le même Seigneur que l’on célèbre. On y retrouve aussi des activités communes : l’annonce de l’Evangile, les catéchèses, la vie liturgique et le culte.

 

L’Evangile selon Luc et les Actes des Apôtres

 

L’auteur

La plupart des  spécialistes sont d’accord pour affirmer qu’un même auteur a composé l’évangile et les actes des Apôtres. Ils reconnaissent que ces deux livres vraisemblablement rédigés dans les années 80-90, s’inscrivent dans un véritable projet littéraire et théologique ; présenter l’accomplissement et le déploiement de l’œuvre salvifique de Dieu dans la continuité des deux moments que sont le temps de Jésus et le temps de l’Eglise.

 

 

Une œuvre  bien construite

 L’évangile est inséparable des Actes des Apôtres, car pour Luc le temps d’Israël (temps de la Promesse), le temps de Jésus (temps de salut) et le temps de l’Eglise (temps du témoignage) forment un tout qui fait de Jésus le Centre de l’histoire. Après l’Evangile, les Actes montrent comment les Apôtres, revêtus de l’Esprit saint, sont allées annoncer Jésus-Christ, la parole de salut, jusqu’au extrémités de la terre.

 

Une ville importante : Jérusalem. C’est vers elle qu’est orienté l’Evangile et c’est à  partir d’elle que se déploieront les Actes des  Apôtre. Car, c’est à  Jérusalem que s’achève l’évangile, avec la Passion, les apparitions du Ressuscité et l’Ascension et l’événement de la Pentecôte.

 

Dans l’Evangile, Luc reconnaît qu’il n’a pas été témoin oculaire de la vie de Jésus mais il présente longuement la manière dont il a travaillé et le but qu’il s’est fixé. Utilisant les procédés littéraires de son temps, il dédie son œuvre à  un certain Théophile. Il a fait œuvre d’historien : il a mené son enquête, ce qui suppose l’existence de récits écrits dont il a eu connaissance et qu’il a pu utiliser.

 

Reprenant de manière systématique le programme missionnaire de Jésus, Luc dans les Actes des Apôtres, relève les étapes géographiques de la prédication chrétienne : à  Jérusalem tout d’abord, dans la Judée et la Samarie ensuite et enfin, aux extrémités de la terre. Et son œuvre se termine avec l’arrivée de Paul à  Rome.

 

A la lecture de cette œuvre, on pressent que celui que l’on désigne comme Luc n’était vraisemblablement ni palestinien, ni  juif. Homme cultivé, son talent d’écrivain lui permet de jongler avec différents styles de grec selon les personnages qu’il met en scène. Pour le récit de la Pentecôte, il utilise un grec pétri de sémitisme tandis que Paul, devant l’aéropage d’Athènes, prononce un discours dans un grec élégant. En d’autres endroits, il imite le grec de la Septante. Cet évangéliste semble connaître les conventions rhétoriques des historiens grecs et il possède un art éprouvé de conteur. 

 

LES ACTES DES APOTRES

Introduction à  la lecture des Actes des Apôtres 

 

I – Structure : évangile de Luc et actes des apôtres

 

L’unité littéraire du troisième évangile et des Actes des Apôtres à  laquelle renvoie de manière commode, la formulation abrégée Lc-Ac, fait aujourd’hui l’objet d’un consensus parmi les spécialistes. Cette unité se repère tout d’abord dans l’architecture d’ensemble des deux volumes !

 

– Chacun d’eux est précédé d’une préface, celle des Actes (Ac 1,1-3) venant faire écho à  celle qui ouvre le récit évangélique à  l’adresse de Théophile (Lc 1,1-4).

 

– La fin de l’Evangile et le début des Actes s’enchaînent sur un savant effet de tuilage, articulant comme en diptyque, les deux volumes autour du récit de l’Ascension : le récit du départ de Jésus au ciel a la double fonction de clore le premier (le Ressuscité n’est plus présent parmi les disciples et d’ouvrir le second (les apôtres reçoivent de lui leur mission).

 

La ligne de continuité tracée entre le ministère de Jésus et celui de ses apôtres constitue, pour le lecteur, une précieuse clé de compréhension, attestant que le plan de salut divin annoncé par l’Ecriture et accompli par Jésus continue de se dérouler dans l’activité missionnaire des apôtres et, au delà , de ses disciples (dont le lecteur fait partie).

 

 

II – Caractéristiques littéraires

 

Pour avoir rapporté non seulement la vie de Jésus, comme les autres évangélistes, mais aussi l’histoire des origines de l’Eglise, Luc peut être désigné comme le premier historien du christianisme. Sa méthode est celle de mener des investigations complètes et sérieuses (Lc 1,3 : «  après m’être informé soigneusement de tout à  partir des origines  ») s’inspirant du travail de ses prédécesseurs , lui-même enracinée dans ce qui fut rapporté par des témoins oculaires (1,2). Luc se rattache à  la tradition historiographique gréco-romaine et à  la tradition biblique, à  une lecture croyante de l’histoire puisqu’il choisit de raconter les débuts modestes d’une petite communauté de croyants et qu’il témoigne, par son récit de sa foi en un Dieu qui intervient dans l’histoire des hommes pour les sauver.

 

Douze règles de l’historiographie antique !

 

–                    le sujet choisi doit être noble, digne de figurer dans la mémoire d’un peuple ;

–                    le sujet doit être utile pour les destinataires et viser le bien commun ;

–                    l’auteur doit faire preuve d’indépendance d’esprit et se montrer impartial ;

–                    qu’il soit sans crainte, libre, ami de la franchise et de la vérité ;

–                    le récit doit être construit (le début et la fin en particulier) ;

–                    le matériau préparatoire doit être rassemblé de manière adéquate ;

–              les faits doivent être soumis à  un examen laborieux et pénible. Il faut que l’auteur en ait été témoin et les ait observés ; sinon qu’ils écoutent ceux qui les rapportent avec la fidélité la plus incorruptible,

–                    Les informations doivent être choisies et variées ;

–                    Le récit doit être correctement disposé et ordonné ;

–                    La vivacité est requise dans la narration ;

–                    Ainsi que la modération dans les détails topographiques ;

–                    L’auteur doit composer des discours adéquats en fonction de l’orateur et de la situation rhétorique.

 

Luc est un écrivain de talent ; il prouve sa maîtrise du grec en faisant jouer différents registres de cette langue dans son récit. Ce style net en Luc 1,1-4 se déploie à  nouveau en Ac 17 quand Paul s’adresse à  la prestigieuse assemblée de l’aéropage d’Athènes. Le discours qu’il prononce constitue un brillant exemple de la culture « classique  » de Luc. En revanche, c’est avec un grec rempli d’hébraïsme et de tournures empruntées à  la langue de la Septante (LXX) qu’il raconte comment l’ange Gabriel est venu annoncer la naissance d’un enfant à  Zacharie, représentant exemplaire, avec  sa femme Elisabeth, de la foi d’Israël (Lc 1,5 -25).

 

Historien et écrivain, Luc est également théologien. S’il écrit son double ouvrage avec ses exigences de vérité historique et de composition littéraire, c’est bien dans le but de conforter la foi de Théophile en lui montrant que l’histoire des hommes, traversée et dirigée par l’histoire du salut divin, est porteuse de sens : rien moins que l’accomplissement des promesses de Dieu peut se lire dans le récit des « événements qui se sont accomplis parmi nous  ».