DIMANCHE 20 DÉCEMBRE À 11H30
Eucharistie et repas-bilan
> Église St Polycarpe
DIMANCHE 20 DÉCEMBRE À 11H30
Eucharistie et repas-bilan
> Église St Polycarpe
SAMEDI 12 DÉCEMBRE 9H30 – 12H00
Vidéo-conférence de Pierre Lacôte : L’avenir dans le passé à partir d’œuvres du musées des beaux-arts de Lyon.
> Salle Gerlier Maison St Jean Baptiste, 6 av. Adolphe Max
entrée : 10 €
Michel-Olivier Michel propose une libre adaptation du chef d’œuvre de C.S Lewis avec la compagnie des noces.
Wormwood, jeune démon fraîchement sorti du « Collège de tentation », est envoyé chez son oncle Screwtape, « expert » en âme humaine pour l’aider à mieux s’emparer de celle de Tine, son « protégé ». Il découvre avec surprise que les perversions spectaculaires ne sont pas toujours les plus efficaces, mais que la discrétion, la dissimulation et les bonnes intentions sont souvent les clés de la réussite : «Le chemin le plus sûr pour l’enfer est celui qui y mène progressivement. C’est la pente douce, bien feutrée, sans virages trop brusques, sans borne kilométrique ni poteau indicateur ».
Du 10 au 13 décembre 2015
Théâtre des Maristes, 5 montée des Carmes déchaussés – Lyon 5e
Les jeudis, vendredis & samedis à 20h30 et dimanche 13 à 16h
Plein tarif : 15 €
Tarif réduit : 10 € (-18 ans, étudiant, chômeur)
Réservation sur https://www.weezevent.com/tactiquedudiable-lyon
Info au 06-65-65-49-36
LUNDI 16 novembre à 20h30.
CINÉMA ET SPIRITUALITÉ – Lyon – Paroisse du Sacré-Cœur
Echange sur : Notre petite sœur de Hirokazu Kore-Eda et Belles familles de Jean-Paul Rappeneau
Succédant au groupe Signis qui avait démarré en 2010, l’association CINÉMA ET SPIRITUALITÉ propose chaque mois, une rencontre-débat sur 2 nouveaux films en salles et 1 fois par an un temps de formation.
Plusieurs de ses membres participent à des jurys œcuméniques dans les grands festivals et écrivent des critiques sur le site de Signis. Certains collaborent aussi à l’atelier « cinéma et spiritualité » organisé par l’aumônier Bruno Lachnitt à la prison de Corbas.
Cinéma et Spiritualité
Lyon – Paroisse du Sacré-Cœur
89 rue Antoine Charial 69003 Lyon
Tél. : +334 78 54 86 31
contact :
Michèle Debidour
09 67 21 75 29
06 89 05 38 94
mdebidour@gmail.com
17H00
Lorsque « demain » est mis en perspective, le questionnement de notre finitude est universel. La plainte de Job a donné lieu à de nombreuses expressions artistiques. L’originalité du récit d’Andrée Chedid : La femme de Job est de déplacer la crainte de Dieu vers l’amour : « seul, l’amour… », tout en respectant le mystérieux silence de sa réponse : « Où étais-tu lorsque j’ai créé le monde ? ». Faut-il se résoudre à ne pas chercher le « pourquoi ? », mais à donner dans la foi sens à son existence (pour quoi ?)
Danse : Olivier Gabrys – Musique : Myriam Ropars – Lecture : Hugues Rousset Conseil artistique : Vincent Puyssegur
> Salle Gerlier – Maison St Jean Baptiste
6 av. Adolphe Max.
Entrée : 10€
Places limitées – Réservation (indispensable) :
Tél. : 06-33-91-06-48
Mail : artculture@lyon.catholique.fr
Samedi 14 novembre à 18H00
Inauguration de l’exposition d’œuvres à la paroisse St-Thomas
> Paroisse St-Thomas
16, av. Picasso – Vaulx-en-Velin
Exposition du 14 au 30 novembre ouverture : du mardi au vendredi de 15h30 à 18h30
Jeudi 5 novembre 19H00 – 21H00
Entre prévision, prospective et anticipation, «demain » donne un présent au futur. Entre inquiétude sur un monde qui vient dont les configurations incertaines nous habitent et la germination de possibles prometteurs, demain est l’objet des prospectivistes, des planificateurs et des futurologues cherchant à , sinon deviner l’avenir, du moins à en profiler les tendances. Les artistes explorent également le « ce qui n’est pas encore ». Comment l’enquête poétique, l’exploration plastique investit- elle ce qui est à venir ?
> Espace St Ignace 20, rue Sala, Lyon 2° entrée : 5 €
de Christian Carion
avec Olivier Gourmet, Alice Isaaz
Mathilde Seigner, Laurent Gerra, August Diehl.
Comédie dramatique française. 1h54.
Une formidable reconstitution de cet épisode douloureux de l’histoire de la 2ème guerre mondiale, un film émouvant et populaire malgré quelques petits miracles du scénario.
En mai 1940, c’est l’effondrement ; le gouvernement s’apprête à partir pour Vichy. Pour fuir l’invasion allemande, les habitants d’un petit village de la France partent sur les routes comme des millions de Français. Ils emmènent avec eux dans cet exode un enfant allemand dont le père, opposant au régime nazi est emprisonné à Arras pour avoir menti sur sa nationalité.
Le père libéré dans le chaos de cette période part à la recherche de son fils.
On l’aura compris : deux histoires singulières se croisent et se mélangent dans ce nouveau film de Christian Carion, l’auteur de « Joyeux Noël ». Celle de l’exode de la quasi-totalité d’un village partie sur les routes du Boulonnais pour rejoindre Dieppe et en même temps l’incroyable histoire de ce soldat allemand essayant coûte que coûte de retrouver son fils.
Christian Carion est natif du Nord et l’exode a marqué son histoire familiale. Il a voulu en quelque sorte rendre hommage à tous ceux qui connurent cette épreuve dans leur vie en racontant ce mois de juin 1940 non pas avec une visée géopolitique mais à hauteur d’hommes.
A l’image de son grand-père qui était à l’époque le maire du village et qui entraîna ses concitoyens dans cette épopée. Il s’est servi également d’autres témoignages de gens du Nord qui sont venus nourrir celui de sa propre mère.
Il en résulte un film qui respire ce que vécurent au quotidien, humblement et courageusement, ceux et celles qui durent s’exiler et partir. Ce sont les souvenirs de 14-18 qui reviennent en mémoire, la crainte des soldats allemands, mais aussi la solidarité de tout un village, les valeurs républicaines des élus, les petites mesquineries aussi, voire les profiteurs de la situation déjà , la grande peur surtout de l’inconnu et des bombardements des convois..On ressent physiquement cet effondrement, ce désordre, tout ce chamboulement autant des biens que des personnes.
Christian Carion a nourri son film d’éléments peu connus de l’histoire : ces allemands contre le régime hitlérien qui avaient fui l’Allemagne, les cameramen de l’armée allemande alimentant l’effort de propagande nazie en filmant les soldats de l’armée française en déroute.
On fera très certainement des critiques au cinéaste car si toutes les péripéties du film sont vraies, il est difficile d’imaginer qu’elles se soient produites toutes ensemble, sur un si petit territoire et en si peu de temps. Les retrouvailles du père et du fils par exemple, relèvent un peu du miracle.
En revanche, si l’on se laisse porter par la reconstitution de cet exode, la simplicité de ces paysans attachés à leurs souvenirs, à leurs bêtes, la campagne du Nord si bien filmée, les dangers et les craintes d’un si long périple, on découvrira un film populaire, émouvant, chaleureux, soutenu par la belle musique d’Ennio Morricone. Olivier Gourmet et Laurent Gerra campent un maire et un paysan très justes. La jeune Alice Izaaz est la révélation du film dans le rôle de l’institutrice.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19557510&cfilm=204159.html
de Hirokazu Koreeda
avec Haruta Ayase, Masami Nagasawa
Drame japonais. (2014). (2h07).
Un enchantement des yeux et de l’esprit que ce voyage intérieur de trois jeunes femmes et de leur « petite sœur » à l’issue du deuil de leur père. Un film heureux sur le temps du deuil, la transmission, le pardon
C’est une histoire de fratrie au fémininTrois sœurs, Sachi, Yoshino et Chika, vivent ensemble à Kamakura au Japon, au bord de l’océan. Elles se rendent à l’enterrement de leur père, qui les avait abandonnées une quinzaine d’années auparavant. Elles rencontrent pour la 1ère fois leur « petite sœur », Suzu, âgée de 14 ans. Celle-ci se sent rejetée par la nouvelle épouse de son père et préfère partir avec ses trois demi-sœurs qu’elle ne connaît pas.
Ce «quatuor recomposé » va se découvrir dans la grande maison familiale traditionnelle et revisiter leur histoire familiale que chacune vit et a vécu différemment.
Est-ce la magie du Japon, la délicatesse des comédiennes, la finesse des observations du réalisateur mais « Notre petite sœur » se révèle être un poème très doux, très bienfaisant sur cette période du deuil d’un parent qui redéfinit les places de chacun, qui permet de revenir sur cette histoire filiale avec celui ou celle qui est partie.
La psychologie de chaque sœur est intelligemment décrite : Sachi ,«grande sœur », a endossé le rôle de la protectrice et du maintien du lien avec la maison de famille. Yoshimo, la wonderwoman a du mal à garder une relation amoureuse. Chika la rigolote, prend la vie du bon côté : tout semble glisser sur elle. Quant à Suzu, la « petite sœur » elle symbolise celle qui est venue « après », à l’issue de l’infidélité de leur père. Elle ne trouve sa place nulle part
La mère des trois filles est partie lorsqu’elle a appris le départ de son mari pour une autre femme. A l’occasion d’une cérémonie du souvenir (les Japonais honorent beaucoup le culte des morts) elle revoie ses filles. Maladroite, elle se heurte une fois de plus à son aînée. Mais on sent que son cœur est prêt à nouveau à leur prodiguer son affection. Avant de repartir dans sa ville, elle leur offre des présents ainsi qu’à la « petite sœur ». Des mots de pardon peuvent être dits enfin entre la mère et sa fille. Même Suzu demande pardon à ses trois demi-soeurs pour le mal que leur a fait sa mère en vivant avec leur père
Koreeda nous offre de belles pages sur le lien qui nous relie au passé, le souvenir des paysages, de la bonne cuisine des grands-mères que l’on retrouve et que l’on transmet.
Grâce à ces souvenirs retrouvés et redonnés, chacune des femmes arrive enfin à prendre la place qui lui revient. Le film n’est qu’un long cheminement intérieur et un déplacement de la posture que chacune occupait avec parfois quelque rigidité.
Après cet épisode de deuil traversé, évoqué, ritualisé, la vie enfin peut reprendre son fil.
Koreeda sait magnifiquement filmer ces paysages et ces villes japonaises : on y sent la vie quotidienne traversée de trains de banlieue, de cérémonies du thé, de ballades en bords de mer, de fêtes traditionnelles en kimono d’été. La promenade sous un « tunnel de cerisiers » est un vrai moment de grâce
Les comédiennes ont la délicatesse et la finesse qui sied à leurs personnages. Elles enchantent le regard et le cœur
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19552040&cfilm=236040.html
de Là szlo Nemes
avec Géza Rà¶hrig, Levente Molnà r.
Film hongrois. 1h47.
Grand Prix au festival de Cannes 2015. Interdit aux moins de 12 ans.
Un premier film magistral et qui fera date. Une leçon de cinéma et un oratorio déchirant sur les tréfonds de l’humanité : sombres et lumineux à la fois
Il est des films inclassables tant la puissance de leur sujet les mettent d’emblée hors normes, hors cadre. Le Fils de Saà¼l est de ceux-là . Le philosophe Georges Didi Huberman qui a écrit une longue analyse de ce film dans un ouvrage à paraître le 5 Novembre « Sortir du noir » commence ainsi son texte : « Votre film « Le Fils de Saà¼l » est un monstre. Un monstre nécessaire, cohérent, bénéfique, innocent »
Ces quatre adjectifs s’appliquent bien à ce film qui fera date dans l’histoire du cinéma car il est unique. Il raconte la vie de Saul Auslà¤nder membre d’un Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs forcé d’assister les nazis : ils accompagnaient les déportés jusqu’aux douches mortifères, les entassaient dans les fours, récupéraient leurs vêtements, évacuaient leurs cendres dans un lac. Un jour, alors qu’il accomplit sa tâche près d’un crématorium, Saà¼l découvre le cadavre d’un garçon dans les traits duquel il croit reconnaître son fils. Il décide alors d’accomplir l’impossible : sauver le corps de l’enfant des flammes et lui offrir une véritable sépulture.
Là szlo Nemes est un jeune cinéaste hongrois qui a fait ses études en France. C’est en lisant des textes laissés par des membres des Sonderkommandos qu’il a écrit ce 1er film magistral. Des fictions ont déjà tenté d’aborder la réalité des camps, celle de la Shoah. Pourtant le Fils de Saà¼l va encore plus loin car la démarche de Là szlo Nemes n’est pas de réaliser un film SUR les camps, de donner un point de vue à postériori, de chercher des responsables ou des coupables mais de placer le spectateur dans le PRESENT de la vie de Saà¼l. On suit la vie d’UN homme confronté à l’enfer.
Et le procédé cinématographique qu’il utilise nous plonge d’emblée dans les conditions de vie du prisonnier. Une courte focale et un format : le 35mm. Résultat : la caméra ne quitte pas Saà¼l,
(Nemes a travaillé caméra à l’épaule) laissant l’environnement volontairement flou afin que le spectateur élabore sa propre lecture de la réalité. Rien n’est occulté de l’horreur de l’extermination : corps traînés par terre, sang lavé dans les chambres à gaz, déportés juifs que l’on pourchasse nus.. Mais la caméra reste fixée sur Saà¼l, regard absent, pour mieux faire sentir sa déshumanisation et son absence à la réalité qui l’entoure..jusqu’à la découverte du corps du jeune garçon.
La bande son est d’une puissance inouïe, on entend de partout les cris des Kapos, des chiens, les hurlements des prisonniers mais de ces cris on ne sait rien. Que va-t-il leur arriver ? L’avenir n’existe pas, seul le PRESENT compte, oppressant, étouffant.
La révolte d’un Sonderkommando (qui a vraiment eu lieu) permettra à Saà¼l de s’enfuir avec une dizaine de fugitifs après une recherche sans fin d’un rabbin pour enterrer selon la tradition juive le jeune garçon. La réalité aura raison de leur révolte.
Ce jeune garçon que Saà¼l a voulu inhumé était-il vraiment son fils ? Peu importe. En créant ce personnage d’adolescent, en donnant à Saà¼l la tâche de le soustraire au four crématoire, Là szlo Nemes arrache à la réalité macabre de l’idéologie nazie l’espoir qu’un homme a voulu sauver un peu de notre « humanité », pour que nous-mêmes sortions du noir de cette atroce histoire (G. D. Huberman).
Le silence s’abat sur la salle, groguy, après une telle plongée en enfer.
Le film a obtenu le Grand Prix à Cannes cette année. Il méritait la Palme d’Or.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19557603&cfilm=237178.html