BREVES DE STRAPONTIN
« La vie ne serait pas la même, s’il n’y avait pas le cinéma. » Le très beau festival Lumière autour d’Almodovar vient de nous confirmer l’attrait du public pour le 7ème Art qui,au-delà du divertissement crée des rencontres et ouvre à la réflexion.
Lyon est bien une ville Lumière, et même si les feux de la rampe sont moins visibles au quotidien que les écrans des lanternes magiques, le théâtre n’est pas en reste. L’offre est plus dispersée, mais considérable .Le choix est difficile, et souvent a parfum de regret, lorsque la régularité d’un abonnement à l’un des hauts lieux de la Cité n’agit pas comme un rappel à l’ordre .Le théâtre de façon paradoxale est éphémère, en même temps qu’il est universel, car il parle de l’homme à des hommes ,de ses interrogations ,de ses croyances ,de sa vulnérabilité, de ses contradictionsNotre besoin de spiritualité peut trouver là de quoi se nourrir. Il n’ya pas de théâtre chrétien, mais des hommes et des femmes en chemin, en quête de sens .La foi se nourrit de la Culture, et l’Art en est un des terreaux les plus fertiles, a fonction d’éveil.
Est-il possible de donner chaque mois quelques pistes, en réajustant chaque semaine en fonction des informations tardives pour des lieux moins fréquentés ?
Quelques suggestions déjà :
• Péguy a eu sa nuit anniversaire, grâce au Collège Supérieur, (avec la très belle prestation de Jean Paul Lucet, dans le « Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc » relayée à l’Agora-Tête d’Or par une conférence de Monseigneur Batut et une lecture d’extraits d’ « Eve ». Nemanquez pas les 12-13-14 novembre les manifestations organisées par l’Amitié Charles Péguy.(www ;journéespeguy.com)
• Evocation de l’anniversaire de la guerre de 14-18 avec à Irigny, dans le cadre d’une exposition attractive, le 7 novembre, une création originale « Nous ne l’embrasserons plus », du côté des familles, et à partir du 26 novembre, au Théâtre des Marronniers, « les Paroles de Poilus ».
• Les grandes figures mythiques du théâtre : Phèdre (aux Célestins), Arnolphe (au TNP), Lucrèce Borgia au Théâtre de la Croix Rousse (c’est la troisième mise en scène cette année de la pièce de Victor Hugo, et cette fois avec dans le rôle principal : Béatrice Dalle !)
• « Le Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire, par le Théâtre Oblique : un grand comédien Olivier Borle au service d’un texte poétique très fort ,nourri à la fois de la colère de l’esclave, d’une langue témoin d’une histoire et de l’humanité de l’auteur, ami de Leopold Senghor.Le spectacle qui a inauguré la saison de l’Agora-Tête d’Or sera reproposé à Lyon.
au Collège Supérieur, renseignez- vous sur les dates de deux Ateliers de Lecture,
• L’un sur : « King Lear » du grand Will,
• Le second sur Francis Ponge : « Le Parti-pris des Choses ». (www.collegesuperieur.com).
et en avance, au TNP, fin avril, début mai, réservez si vous ne l’avez pas encore vu, avec Juliette Rizoud, dans une mise en scène de C Schiaretti :
• « La Jeanne de Delteil », un moment de pur bonheur dans la meilleure tradition théâtrale, un spectacle du répertoire.
Hugues Rousset