Stage pratique Iconographie

Du 23 au 31 octobre

Cure de Chasselay

L’atelier est ouvert à  tous, dans le respect de chaque démarche, que l’on soit désireux d’approfondir sa vie spirituelle ou simplement de s’initier à  la technique de la tempera. Il est préférable cependant d’avoir quelques notions de dessin. Pour permettre un réel suivi et une vie d’équipe à  la fois, le nombre d’élèves sera limité à  10-12.

cours : du 23 au 31 oct. 2014, excepté le dimanche 26.

Horaire de chaque Journée : 9h30-13 h ; 14-17 h.

Il est bon de prévoir un repas froid pour le déjeuner.

Coût de la session : entre 15 et 20 euros par journée, selon les
possibilités. Que cela ne soit une gêne pour personne.

programme :

Premier jour :
Le choix du modèle ou du sujet
Le dessin et son report sur la planche apprêtée et enduite
La pose de la feuille d’or ou du fond
Apports sur les « canons » (règles) iconographiques et la
technique de la tempera

Jours suivants :
Le « montage » des couleurs selon la technique traditionnelle
de la peinture à  l’œuf (la tempera), jusqu’à  la peinture de la
carnation

Derniers jours
Les finitions et l’apposition du nom (pour l’iconographie)
La préparation des supports (apprêt, levkas)

Lieu : cure de Chasselay

Transports en commun : TER gare St-Germain au Mont d’Or

TCL : Ligne 21 : Chasselay – Lyon ou

Ligne 61 : Gare de Vaise – Champagne Centre – Porte de Lyon – Dardilly les Longes – Lissieu Montluzin – Chasselay – Saint Germain Gare ou encore Les Cars du Rhône – N° Vert : 0 800 869 869 – transports.rhone.fr
(prévenez-moi si je dois venir vous chercher).

Matériel demandé :
une blouse ou un tablier. La planche à  peindre, les pinceaux pour aquarelle, les pigments, les feuilles d’or, les modèles … sont fournis pour le stage. On peut, bien sûr, venir a es propres pinceaux.

Inscriptions et renseignements : P. Michel Raquet

Par téléphone, avant le 13 avril, au 04 37 50 39 27

Par courrier : 115 rue Belle-Sise 69380 Chasselay

Par E.mail : mrgraphicon@wanadoo.fr

LE BLOG CINEMA – « Hippocrate »

Hippocrate un film de Thomas Lilti (2014) 1H42′.

avec Vincent Lacoste, Jacques Gamblin, Reda Kateb, Marianne Denicourt.

Benjamin effectue son stage d’interne dans un hôpital de la région parisienne, en médecine interne, dans le service que son père dirige. Mais il va très vite déchanter. Non, la présence de son géniteur plutôt taciturne ne facilitera en rien son apprentissage.
Très vite, il se heurte à  la réalité quotidienne des urgences : le malade chronique, SDF, que l’on revoit régulièrement car il ne se soigne plus et qui décèdera provoquant les premières interrogations de Benjamin qui le suivait. Autre cas : une vieille dame, victime d’une chute et qu’on s’acharne à  remettre sur pieds alors que l’on sait qu’elle ne remarchera plus..
Abdel, un médecin algérien FFI (faisant fonction d’interne) a pris Benjamin en amitié et essaie de lui ouvrir les yeux sur certaines absurdités voire certains manques graves de la médecine : pourquoi sonder cette vieille femme, la ranimer puisqu’elle-même a demandé à  ne pas être prolongée si rien ne peut plus être tenté ? Comment accepter de couvrir un autre médecin en sachant qu’il a omis de faire un examen, faute qui s’est avérée dramatique pour le malade ?

On le voit : des sujets graves qui peu à  peu deviennent un cas de conscience pour tout le service. Benjamin va parcourir un vrai chemin initiatique sous l’aile bienveillante d’Abdel. Et ce métier qu’il pensait ne pas pouvoir exercer devant tant de difficultés, il l’adoptera finalement après la confrontation avec la mort, la douleur physique des patients, le chagrin des familles, l’hostilité de la direction.

Tout est criant de vérité dans Hippocrate : depuis la vétusté du service (c’est l’hôpital de Garches qui est filmé) jusqu’aux interrogations de Benjamin en passant par les plaisanteries de carabins, la dureté économique du secteur médical, les controverses éthiques, le sens de l’engagement de la plupart des médecins du service.
Le jeune Vincent Lacoste vu dans Les Beaux gosses montre un visage juvénile qui peu à  peu s’affirme et perd de son égoïsme. Reda Kateb (Abdel) porte le film avec sa droiture et sa révolte.
Marianne Denicourt, l’adjointe du patron, d’abord intransigeante et butée finit par s’ouvrir à  une forme de médecine qui respecte davantage la personne
L’humain est au cœur du métier de médecin, il est parfois oublié : Hippocrate, film grave et juste nous le rappelle avec brio. Il est tout à  l’honneur du jeune réalisateur qui fut lui-même médecin.

de Marie-Noëlle Gougeon

8ème Festival « Orgue en Jeu »

Du samedi 27 septembre au samedi 25 octobre 2014.

PROGRAMME

– Samedi 27 et dimanche 28 septembre : Hommage à  Jean Boyer (1948-2004), organiste, professeur d’orgue du CNSMD-Lyon, par ses élèves lyonnais : Denis Bordage (Lyon, Rédemption), Carine Clément (Lyon, Institution des Chartreux), Junko Ito-Bordage (Belley, cathédrale), Yukiko Jojima (Lyon, St-Vincent) et Yves Lafargue (Lyon, N.D. de Fourvière)

– Samedi 27 septembre à  16h00, temple Lanterne (Lyon 1er)
Orgue Merklin 1891 – II/P, 17 j.
Mendelssohn, Franck, Boëly, Chopin, Schumann
Retransmission sur grand écran
Amis de l’orgue de l’Eglise Réformée des Terreaux

– Samedi 27 septembre à  20h30, église de l’Immaculée-Conception(Lyon 3e)
Orgue Lalmand 1994 – III/P, 37 j.
Haydn, d’Anglebert, Bach, Mernier, Mozart
Amis de l’orgue de l’Immaculée-Conception

– Dimanche 28 septembre à  16h00, église Notre-Dame Saint-Vincent (Lyon 1er)
Orgue Felsberg-Aubertin 1996 – II/P, 29 j.
Liszt, Bach, Bach/Busoni
Paroisse Notre-Dame-St-Vincent

– Jeudi 2 octobre à  20h30, église de l’Immaculée-Conception, Caluire-et-Cuire
Orgue P. Saby 2001 – II/P, 14 j.
Orgue et clavecin
Rameau, Couperin, Froberger, Bach, Buxtehude, Muffat
Matthieu Jolivet (classe d’orgue, CNSMD-Lyon), clavecin et orgue
Retransmission sur grand écran
Association des orgues de l’Immaculée-Conception de Caluire

– Vendredi 3 octobre à  20h30, église du Saint-Sacrement (Lyon 3e)
Orgue Merklin & Kuhn 1914 – II/P, 22 j. (MH)
Centenaire de l’orgue
Franck, Brahms, Schumann, Martin, Reger
Pierre Perdigon (Grenoble, St-Louis)
A.S.P.A.C.E.S.S.

– Samedi 4 octobre à  17h00, église Saint-Polycarpe (Lyon 1er)
Orgue Zeiger 1841 – III/P, 46 j. (MH)
César Franck
Jean-François Maupetit
Pleins-Jeux à  St-Polycarpe

– Samedi 4 octobre à  20h30, église Saint-Genès, Saint-Genis-Laval
Orgue Quoirin 2014 – II/P, 21 j.
Une affaire de styles
Chaumont, Leclair, Du Mont, Merulo, Corelli, Haendel, Buxtehude, Telemann
Aude Lestienne, traverso
Marie Remandet, chant
Shiho Ono, violon
Jean-Baptiste Valfré, violoncelle
Mathieu Valfré, orgue

– Dimanche 5 octobre à  16h00, Auditorium Maurice-Ravel (Lyon 3e)
Orgue Cavaillé-Coll 1878, Gonzalez 1939, Danion 1977, Aubertin/Gaillard 2013 – IV/P, 82 j.
Concert en duo
Henri-Franck Beaupérin(Angers, cathédrale), orgue
Nicolas Hartmann (ONL), violoncelle
Hommage à  Jean-Louis Florentz (1947-2004), Compositeur, membre de l’Institut, professeur d’ethnomusicologie au CNSMD-Lyon
Vierne, Fauré, Florentz (L’Ange du tamaris, L’Anneau de Salomon)
Concert à  entrée payante (16€)
Auditorium – Orchestre National de Lyon

– Jeudi 9 octobre à  20h00, église du Saint-Nom-de-Jésus (Lyon 6e)
Michel-Merklin & Kuhn 1964 – III/P, 43 j.
Récital
Buxtehude, Mendelssohn, Vierne, Widor, Litaize, Messiaen
Gabriel Bestion de Camboulas (Paris, St-Christophe-de-Javel)

– Vendredi 10 octobre à  20h30, église de la Rédemption (Lyon 6e)
Orgue Hermanos Desmottes 2013 – II/P, 26 j.
Bach : intégrale de l’Orgelbà¼chlein
Liesbeth Schlumberger (CNSMD-Lyon, Paris, temple de l’Etoile)
Association des Amis des Orgues de la Rédemption

– Samedi 11 octobre à  15h00, église Saint-Joseph, Tassin-la-Demi-Lune
Michel-Merklin & Kuhn 1972 – II/P, 15 j.
Concert en duo
Agnes Kosza, violon
Edwige Rimbert, orgue (lauréate du CRR-Lyon)
Rheinberger, Olsson, Barber, Boehm, Bach
Amis de l’orgue de N.-D. du Point-du-Jour

– Samedi 11 octobre à  18h15, basilique Notre-Dame de Fourvière (Lyon 5e)
Orgue Michel-Merklin 1896, Mutin 1920, Jurine 1996 – III/P, 44 j.
Récital
Franck, Aubertin, Alain, Tournemire
François Espinasse (Lyon-CNSMD, Paris, St-Séverin)
Les Amis de l’orgue de Fourvière

– Samedi 11 octobre à  20h45, sanctuaire Saint-Bonaventure (Lyon 2e)
Orgue Merklin 1860-1936 – III/P, 61 j.
De Reubke à  nos jours
Vierne, Reubke, Liszt, Aubertin
Melissa Oskwarek (classe d’orgue, Lyon-CNSMD)
Pour l’orgue de St-Bonaventure

– Dimanche 12 octobre à  15h00, église Notre-Dame de l’Assomption, Charbonnières-les-Bains
Choeur et orgue
Liszt : Missa choralis
Ensemble vocal Charles Montaland
Thibaut Lafaye, orgue
Les Amis de l’orgue de Charbonnières

– Dimanche 12 octobre à  17h00, église Saint-François-de-Sales (Lyon 2e)
Orgue A. Cavaillé-Coll 1880 – III/P, 45 j. (MH)
Grandes transcriptions orchestrales : orgue à  quatre mains et quatre pieds
Franck, Fauré, Ravel
Stéphane Bois et Matthieu de Miguel (Toulouse)
Retransmission sur grand écran
Cavaillé-Coll à  St-François

– Lundi 13 octobre à  20h30, église Saint-Pothin (Lyon 6e)
Orgue Merklin 1876, Kern 2004, III/P, 44 j.
Mallié, Messiaen, Bach, Mendelssohn, Mozart, improvisations
Loïc Mallié (Paris, Trinité)
Octavian Saunier (organiste titulaire)
Les Amis de l’orgue de St-Pothin

– Mardi 14 octobre à  20h00, salle Darasse
Conservatoire National Supérieur Musique et Danse (Lyon 9e)
Orgue Grenzing 1993, III/P, 37 j.
Carte blanche à  la classe d’orgue du CNSMD
CNSMD-Lyon

– Mercredi 15 octobre à  20h30, église Saint-Didier, Saint-Didier-au-Mont-d’Or
Orgue Jurine 2014 – III/P, 27 j.
Concert inaugural du nouvel orgue
Grigny, Bach, Liszt, Franck, Messiaen, Mallié (improvisations)
François Espinasse (Lyon-CNSMD, Paris, St-Séverin)
Loïc Mallié (Paris, Trinité)
Lydia Sourial (St-Didier-au-Mont-d’Or)

– Jeudi 16 octobre à  20h30, chapelle du Centre scolaire Saint-Marc (Lyon 2e)
Orgue A. Cavaillé-Coll 1876- II/P, 22j. (MH)
Jeunes pousses et jeunes talents
de la classe d’orgue du CRR-Lyon
Mendelssohn, Franck, Vierne…
Centre scolaire St-Marc

– Vendredi 17 octobre à  20h30, temple du Change (Lyon 5e)
Orgue Merklin 1891 – II/P, 17 j.
Bach/Coltrane
Bach, Purcell, Coltrane, Rossi, Mozart
Raphael Imbert Project :
Raphaël Imbert, saxophones, clarinette basse, direction
André Rossi, orgue
Marion Rampal, chant
Pierre Fénichel, contrebasse
Jean-Luc Di Fraya, batterie
Concert de la saison Baroque&plus, entrée payante (22 euros)

– Samedi 18 octobre à  20h30, église Sainte-Thérèse, Villeurbanne
Orgue A. Dunand 1969 – III/P, 28 j.
Hommage au Chanoine Boursier, prêtre de combat, passionné de musique, ami et complice de Jean Bouvard, assassiné il y a 70 ans par le régime nazi
Bach, Gervaise, Du Mont, Couperin, Buxtehude, Vierne, J. Bouvard
Michel Bouvard (CNSMD-Paris, Toulouse, St-Sernin)
Association Chanoine Boursier

– Dimanche 19 octobre à  18h00, primatiale Saint-Jean-Baptiste (Lyon 5e)
Orgue Ahrend 1974-1996 – III/P, 28 j.
L’Eloquence des larmes
Nivers, Guilain
Ensemble Energeia :
Olga Pitarch, soprano
Jean-Dominique Abrell, orgue
Lyon-Cathédrale

– Samedi 25 octobre à  20h30, église Saint-Bonnet, Vourles
Orgue Hermanos Desmottes 2013 – II/P, 16 j.
Hommage à  Jean Wallet (1930-2012), organiste, professeur d’orgue du Conservatoire de Nice
Bach, Buxtehude, Vierne, Alain, Langlais, Leguay
Eric Ampeau (Paris, St-Louis des Invalides)
Thibaut Duret (Chambéry, cathédrale)
Pascal Sabot (Saint-Chamond, St-Pierre)
Denis Marconnet (Montbrison, collégiale)
Ivan Catax (Saint-Etienne, Grand Eglise)
Emmanuel Canellas (Vourles)
Antoine Jocteur-Monrozier
Le concert sera précédé d’une conférence à  20h00.

Contact : 06 79 67 66 23
http://www.orguenjeu.com

un art pour rendre présent l’invisible

L’ICONE

Qui n’a pas une icône chez lui aujourd’hui ? Ce succès de l’icône qui date d’une trentaine d’années occulte bien souvent un usage bien peut « orthodoxe » qu’on fait d’elle. Son symbolisme, sa dimension théologique et liturgique sont méconnus voire détournés par un intellectualisme ou un piétisme tout occidental Or qu’est-ce qu’une icône ? Quel est son « lieu de vie » naturel ? Comment peut-elle nous aide-t-elle à  approfondir notre foi, avec toute la gratitude que nous devons à  nos frères d ‘Orient qui nous ont transmis cet art sacré ?

1 : l’image chrétienne au cours des siècles
2 : théologie de l’icône
3 : canons et symboles
4 : les icônes du Pantocrator
5 : les icônes de la Mère de Dieu
6 : un aperçu des techniques de l’art iconographique

Père Michel RAQUET

SEANCES pour 2014-2015
6 lundis 15-17h

les : 12 janvier ; 26 janvier ; 23 février ; 9 mars ; 23 mars ; 27 avril 2015

inscriptions

Lieu : Locaux UNIVA – 31, place Bellecour, 69002 Lyon

lkouyoumji@univ-catholyon.fr

Vous avez trois possibilités d’inscription, choissisez celle qui vous convient !

 En venant lors des journées d’inscription :

Du Lundi 16 septembre au Vendredi 27 septembre de 14h 30 à  17h

 Par correspondance,

En remplissant et en renvoyant la fiche d’inscription ci-dessous à  l’adresse suivante :
UNIVA, 25 rue du plat – 69288 LYON Cedex 02

http://www.univ-catholyon.fr/ecoles-fac-instituts/univa/s-inscrire/s-inscrire-a-l-univa-57987.kjsp?RH=1273562364641

EL GRECO

Jeudi 27 novembre 2014 à  19h00

Mort il y a tout juste 400 ans, El Greco laisse une œuvre qui ne cesse d’intriguer.
Que sont ces silhouettes en forme de flamme ?

Pourquoi de tels écarts avec le réalisme auquel il s’était essayé au début de sa carrière ?

Faut-il voir en El Greco un peintre au discours religieux original, ou bien ne fait-il que mettre en œuvre les directives du Concile de Trente, à  moins qu’il ne fasse que fournir avec génie ce qui se vend sans être proprement concerné par ce qu’il peint ?

P. Royannais, docteur en anthropologie religieuse et en théologie, vivant actuellement à  Madrid, présentera certaines toiles pour apporter quelques éléments de réponse à  ces questions.

Gilbert BRUN

CONTACT : Instituto Cervantès : 58, montée de Choulans 69005 Lyon

Tel.: 04 78 38 72 41 , cenlyo@cervantes.es ,
matriclyo@cervantes.es

http://lyon.cervantes.es/fr/default.shtm

3 Cœurs

Le blog Cinema
de Marie-Noëlle Gougeon

Semaine du 17 au 24 septembre

«3 Cœurs »

de Benoît Jacquot

avec Benoît Poelvoorde, Charlotte Gainsbourg, Chiara Mastroianni. (2014).

Qu’arriverait-il si un homme tombait amoureux de deux sœurs ? C’est à  cette question que Benoît Jacquot tente de répondre en signant le scénario et la réalisation de «3 Cœurs » : une variation grave et haletante sur le thème du cœur. Des cœurs devrait-on dire : celui qui bat dans notre corps et celui qui palpite au gré des histoires de cœur.

Marc a raté son train dans une ville de province et fait la connaissance de Sylvie, un peu perdue. Ils vont déambuler toute la nuit, se confier à  demi-mot et au petit matin se promettre de se revoir à  Paris. La jeune femme y sera. Lui non, victime d’un malaise cardiaque….
Par le plus grand des hasards, quelques semaines plus tard, Marc va faire la connaissance de Sophie, la sœur de Sylvie. Il ignore leur lien de parenté et la force de l’amour qui les unit. « C’est la personne qui compte le plus au monde pour moi » lui dira Sylvie à  la fin du film en parlant de sa soeur… Sylvie qui, déçue du rendez-vous raté, est partie vivre au Etats-Unis
Marc trouvera dans la maison de leur mère des photos d’elle : il comprend, effondré par la découverte, mais ne dit rien, étouffant ce secret et cet amour qu’il garde au fond de lui… Et lorsque Sylvie revient en France, rien ne peut arrêter la passion de renaître entre eux. jusqu’au dénouement final : une jolie pirouette qui enlève un poids sur le cœur et vient redire que la vie ne tient qu’à  un fil, ou à  quelques secondes.. Au cinéma

Benoît Jacquot aime les acteurs. Il a soigné la distribution de ce film et le trio qu’il a composé fonctionne à  merveille. Sans doute, dans la réalité, (mais est-on dans la réalité ?), il serait bien difficile de vivre une telle situation sur le long terme et Benoît Jacquot aurait pu pousser d’avantage la mise en abîme d’une telle situation. A vrai dire, le propos du cinéaste n’est pas de décrire minutieusement le réel, mais d’observer, de peindre les palpitations du cœur, physiques ou amoureuses, de voir le cœur s’emballer au propre comme au figuré, de nous offrir le jeu abouti de trois acteurs parfaits dans leur rôle amoureux. Benoît Poelvoorde, perdu et éperdu d’amour, Charlotte Gainsbourg que l’on a rarement vu aussi bouleversante en émotion pure et Chiara Mastroianni, forte et sereine à  la fois. Le film devient un écrin pour ces trois comédiens, soutenus par la force et la présence aimante de Catherine Deneuve, qui joue la mère des deux jeunes femmes. Et d’ailleurs, le choix de Catherine Deneuve mère de Chiara Mastroianni dans la vie, ajoute un élément troublant de réalité dans cette histoire de liens du sang
Trois cœurs, un film qui bat très fort et qui saigne aussicomme la vie..

de Marie-Noëlle Gougeon