« La musique. Une voie spirituelle »

« La musique. Une voie spirituelle ? »

La revue Christus nous propose pour ce temps de vacances un dossier consacré à  la musique comme voie spirituelle, comme « lieu spirituel », car elle offre la possibilité d’ouvrir à  plus grand qu’elle.
Un article donne un aperçu de la chanson contemporaine qui sait souvent admirablement capter quelque chose de l’air du temps. « Il y a des chansons pour toutes les heures, pour toutes les humeurs, pour toutes les circonstances » nous rappelle cette citation de Boris Vian.
Pascal Sevez, directeur d’établissement scolaire connait bien les jeunes et leur rapport à  la musique. Il nous en rend compte dans son article « Rock,rap, slam », notant en particulier l’engouement pour cette nouvelle manière de mettre « des mots pour dire ce qui est à  clamer au monde »
« De la musique en prison » par une musicothérapeute à  Fleury-Mérogis, puis à  Fresnes nous partage vingt-trois ans d’une longue et riche expérience.
Si la musique peut être voie spirituelle, c’est parce qu’elle se fonde sur l’écoute, développe Philippe Charru qui cite St Paul « La foi vient de l’écoute » (Rm 10, 17). Travail d’ascèse qui « dessaisit son oreille de ses repères familiers, l’émonde de ses exigences crispées et la ramène avec douceur à  sa capacité native de se laisser surprendre et étonner ».
Etonnant est cet article qui nous invite à  une lecture spirituelle du Concerto pour violon d’Alban Berg, nous en proposant la lecture à  l’aide d’un plan.
Après une présentation de compositeurs contemporains, le propos s’oriente vers les chants liturgiques, rappelant les exigences qu’il convient pour « faire grandir l’âme » avec une attention toute particulière au contenu et la qualité des textes chantés. Le diagnostic suivant est encore bien souvent d’actualité : « Nous ne sommes sans doute pas encore sortis d’un temps, où imitant de bonne foi les procédés et l’art de la variété, on a privilégié des mélodies qui flattent la subjectivitéau détriment d’une réelle profondeur musicale et spirituelle »

En ce temps de vacances qui est aussi invitation à  « fuir la possession sonore » face au trop plein du bruit du monde, emportez avec vous ce numéro de Juillet 2009 de la revue Christus, il vous permettra de faire résonner en vous la question « Qu’y a-t-il donc à  entendre pour vivre ? ».Nourrissez vous du silence et bon été à  l’écoute de vos musiques préférées !
Gilbert Brun

Revue Christus 14, rue d’Assas 75006 Paris Tél : 0144394804 www.revue-christus.com

La place des Terreaux à  Lyon entre en danse

La place des Terreaux à  Lyon entre en danse avec le chorégraphe Pierre Deloche.

Une Création Civile réalisée avec la participation de citadins dans la diversité des âges, associe professionnels et amateurs. Aux quatre coins sont disposés des musiciens avec des instruments divers, gongs et autres percussions, cuivres jusqu’au carillon de l’hôtel de ville qui contribuent à  créer un espace sonore en écho de part et d’autre de la place.

L’activité de la place publique est suspendue pour un temps, traversée par des passants, citadins, danseurs habités par une présence qui rayonne et invite à  entrer en résonance les uns avec les autres. Le temps s’arrête quelques instants, l’œil écoute, on s’interroge. Ce jeune avec son sac à  dos qui s’immobilise au centre de la place et regarde, paisible, fait-il partie de la compagnie ? Ce couple qui traverse les yeux dans les yeux est il de connivence avec l’équipe ? Tout à  coup ce sont les passants ordinaires qui sans en avoir l’air vous donnent l’impression d’écrire une chorégraphie.

Pour ces instants magiques où la place des Terreaux de Lyon entre en danse, où le passant ordinaire s’anime d’une présence insoupçonnée, il vous reste encore deux rendez-vous mardi 9 Juin et jeudi 11 juin 2009 à  18h30.

JOC : PRATIQUES CULTURELLES DES JEUNES


Fidèle à  sa méthode d' »enquête participante » depuis sa fondation, la JOC a demandé à  ses adhérents de mener l’enquête auprès de jeunes rencontrés dans la rue, sur leur lieu de travail, au lycée ou à  la fac, dans toute la France. Le mouvement vient de rendre publique cette enquête avec des commentaires.

Voici des extraits de deux analyses que l’on retrouve sur le site de la JOC.


LES PRATIQUES CULTURELLES ET LES LOISIRS DES JEUNES.

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 analyse du sociologue Philippe COULANGEON (CNRS)

…ces résultats, après d’autres enquêtes du même type, sonnent sans doute le glas d’une certaine conception de la politique culturelle, héritée d’André Malraux et de Jean Vilar, centrée sur la communion des « masses » avec les chefs-d’œuvre éternels de la culture savante. Le clivage pertinent n’est sans doute plus tant aujourd’hui entre culture savante et culture populaire ou culture de masse, mais entre ceux qui ont accès à  une grande diversité de biens et services culturels, situés dans des registres plus ou moins « légitimes », et ceux dont l’éventail des pratiques s’avère très peu diversifié, parfois même stigmatisé. A l’heure où les revendications identitaires se multiplient, la principale difficulté de l’action culturelle est dans doute de parvenir à  faire exister une culture commune dans un environnement profondément multiculture…


 analyse des responsables de la JOC

…Ce fossé entre les jeunes et la culture instituée est une réalité prégnante, de la même manière que la culture des jeunes (musique, graff) n’est pas reconnue en tant que telle. » Elle est souvent assimilée à  une sous culture ou à  une culture par défaut et la JOC tient à  faire reconnaître le contraire…


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[lire :

 présentation – résultats complets – analyses
sur le site de la JOC->http://www.joc.asso.fr/actualite/les-propositions-de-la-joc-pour-l-acces-des-jeunes-a-la-culture-et-aux-loisirs-241.html]

UNE CULTURE « JEUNE » ?

Y a-t-il une culture spécifique aux « jeunes » d’aujourd’hui ?

Les avis sont partagés :

 une génération nouvelle émerge, avec de nouveaux modes de consommation et d’échange, entre autres avec internet,

 une nouvelle classe d’âge s’approprie les modes de vie du moment, comme l’ont fait ses aînés.

Les réflexions des uns et des autres ont suffisamment de pertinence pour nourrir la réflexion.

Voir leur résumé dans le texte joint, avec les liens aux sites et documents de référence culturejeunes-2.pdf

PRIX OECUMENIQUE 2009

Le Jury oecuménique du 62ème Festival du cinéma de Cannes attribué son prix à  :

LOOKING FOR ERIC de Ken Loach

Pour sa grande qualité artistique et son approche humoristique, optimiste et humaniste de la société contemporaine en pleines crises. Le film exalte des valeurs mises à  mal de nos jours comme l’amitié, la solidarité, le sens de la famille, le dialogue tant intérieur que tourné vers l’autre. Ce que résume une éloquente réplique du mythique Cantona : « La plus belle action dont je me souviens n’est pas un but, mais une passe ».

(lire la présentation et le reportage sur le site du Jury oecuménique)


Recension d’un autre film présenté au festival de Cannes : Etreintes brisées, de Pedro Almodovar

(lire la recension)