Discours de François aux artistes (23 06 2023)

La traduction est parue sur le site du Vatican.
On retrouve le texte ici.

« J’ai encore une chose à vous dire, qui me tient à cœur. Je voudrais vous demander de ne pas oublier les pauvres, qui sont les préférés du Christ, sous toutes les formes de pauvreté d’aujourd’hui. Même les pauvres ont besoin de l’art et de la beauté. Certains font l’expérience de formes extrêmement dures de privation de vie; c’est pourquoi ils en ont encore plus besoin. Habituellement, ils n’ont pas de voix pour se faire entendre. Vous pouvez devenir les interprètes de leur cri silencieux. »

A propos des œuvres d’art des pédocriminels

Lorsque les œuvres ne peuvent pas être décrochées aisément (vitraux, mosaïques, fresques, etc.), on pourrait opter pour une forme de détérioration, par exemple un voile noir peint sur l’œuvre. Il faut que l’on voie le mal fait dans l’Eglise. Il est hors de question de le dissimuler, de l’oublier, de tourner la page.

Ou bien, peintre par dessus, tout en laissant dépasser l’œuvre des criminels, la photo mémorielle de la statue de l’enfant qui pleure.

Une église balafrée c’est une manière de ne pas nier le mal des prédateurs et ceux qui les ont couverts. Une façon de ne pas mettre la poussière sous le tapis, comme si de rien n’était. C’est la béance, le gouffre du mal qui doit remplacer les joyeuses (!) couleurs de Rupnik ou Ribes.

On a fait ça dans l’Eglise. L’Eglise a fait ça. Les victimes ont subi cela. Elles sont aussi l’Eglise de sorte que l’on peut aller jusqu’à dire, l’Eglise a vécu, a subi cela.

On représente le crucifié. On représente le mal. Et c’est le corps du Christ qui a été violé parce que ce qu’ils ont fait à ces petits qui sont les siens, c’est à lui qu’ils l’ont fait.