Il faut lire l’intéressante critique que le blogueur lyonnais, Roland Thévenet, consacre au roman de Claude Arnaud : « Qu’as-tu fait de tes frères ? »
Roland Thévenet retient en particulier le péril que connaissent aujourd’hui la Littérature et le monde de la pensée face à la dictature de l’image.
Concert de Solidarité Bouée d’Espoir
Soutenir Bouée d’Espoir à Lyon, c’est faire front contre l’exclusion par une action de partage réaliste, concrète et suivie. C’est le but que se sont donné les bénévoles de Bouée d’Espoir depuis près de 25 ans en Ile de France et depuis peu à Lyon.
Haevnen/Revenge
de Susanne Bier
Danemark, 1h40, 2010.
Oscar du meilleur film étranger 2011.
Sortie en France le 16 mars 2011.
avec Markus Rygaard, William Jà¸hnk Nielsen, Mikael Persbrandt, Trine Dyrholm, Ulrich Thomsen.
Réflexions sur la violence contemporaine, à travers le destin croisé de personnages qui évoluent dans un pays instable de l’Afrique de l’ouest et dans une société privilégiée de l’Europe du nord.
Anton est chirurgien et travaille dans un camp de réfugiés, qu’on image être au Soudan. Là , il est confronté à la maladie, à la souffrance et à la misère les plus radicales. Obligé de faire des choix qui condamnent ou qui sauvent, il se heurte à d’autres coutumes et une autre morale. Père de famille attentif, il est proche de ses deux garçons dont l’aîné, Elias, est le souffre douleur d’une bande de gamins de son collège. Lorsqu’un jour un nouvel élève devient son ami et tente de le défendre par la force, les choses dérapent.
Les deux jeunes garçons qui interprètent Elias et son ami Christian, Markus Rygaard et William Jà¸hnk Nielsen sont remarquables de spontanéité. On adhère parfaitement à la douleur muette de Christian, aux hésitations d’Elias, à l’enchainement catastrophique de leurs décisions. Face à eux, les acteurs adultes ont un jeu plus convenu.
Magali Van Reeth
Festival Théât’Réalités
Théât’Réalités propose seize créations artistiques à parcourir en vingt-quatre heures le Samedi 26 mars à partir de 18 heures à minuit
Inigo de François Sureau
Il s’appelle Inigo. Ce récit entre biographie et fiction raconte comment il deviendra pour le monde et la postérité Ignace de Loyola.
Culture(s) et christianisme en France
Il y a 20 ans déjà paraissait le livre d’Henri Bourgeois: Foi et cultures. Quelles manières de vivre et quelles manières de croire aujourd’hui?
L’exposé du Père Jean Peycelon, ancien directeur de l’IPER à Lyon (Institut Pastoral d’Etudes Religieuses) prend pour point de départ cet ouvrage paru en 1991. Il a été donné dans le cadre d’un colloque des amis d’Henri Bourgeois le 17 juillet 2010 à La Tourette (Rhône).
Ma Part du gâteau
de Cédric Klapisch
France, 1h49, 2010.
Sortie en France le 16 mars 2011.
avec Karin Viard, Gilles Lelouch.
Conte de fées contemporain entre un prince très riche et une femme de ménage au chômage, ou portrait acide de la lutte des classes sous l’ère Sarkozy ? Une comédie un peu trop molle pour être convaincante.
Cédric Klapisch a souvent de bonnes idées mais parfois il n’est pas tout à fait à la hauteur de nos espérances de cinéphile exigeant … S’il y a de jolis moments de cinéma dans Ma Part du gâteau, on reste dubitatif sur le fond. Un trader, jeune homme en costume cravate, les poches pleines de billets à 3 chiffres, rencontre une femme de ménage, mère de famille au chômage, doublement débarquée de Dunkerque et de son usine en faillite.
La différence sociale est un bon facteur comique et les acteurs sont à la hauteur. Gilles Lelouche pour le jeune homme, cynique, sûr de lui, fonceur. Karin Viard, la paire de gants en plastique bleu, tablier assorti, la gouaille et le bon sens. Mais très vite les choses dérapent. On quitte Dunkerque pour s’installer dans le luxueux appartement du trader, Steve (parce que Stéphane, ça fait un peu trop franchouillard) qui embauche France, venue trouver du boulot à Paris pour nourrir ses trois filles. Et une fois installé chez les riches, le film y reste !
Finie la chronique chaleureuse de la vie à Dunkerque où il faut jongler avec un porte-monnaie au régime pour payer les factures d’électricité. A Paris, les femmes sont plus jolies, les restaurants plus raffinés, la poussière moins collante, les fins de mois plus joyeuses. Au fil des jours, France change insidieusement sa façon de s’habiller, passe des savates aux talons aiguilles et des blouses à fleurs aux petits hauts transparents. L’actrice reprend le pas sur son personnage, le film n’est plus qu’une comédie ordinaire.
Certes, Cédric Klapisch ne veut pas faire du reportage et part de la réalité pour faire du cinéma mais on aurait aimé une comédie un peu plus sociale, un peu plus grinçante que cette Part du gâteau trop douce, trop sucrée. Certes, les riches gagnent toujours et, certes, les pauvres se font toujours avoir mais on a, par moment, l’amère impression que c’est un peu de leur faute
Heureusement, la dernière scène est un beau moment de cinéma, les acteurs à nouveau complètement dans leurs personnages, la tension palpable, l’ambiance où peut surgir le drame tout à fait réussie et la caméra s’arrête juste quand il faut, sans trop en dire, laissant chaque spectateur entrer dans le film et goûter sa Part du gâteau.
Magali Van Reeth
Le Printemps des Chorales
Festival de musique sacrée à la basilique Notre-Dame de Fourvière. Participation de 17 chœurs et chorales en provenance de 12 villes de la région Rhône-Alpes. 800 choristes donneront 10 concerts.
Le bénéfice de ces concerts sera reversé à « MÉCÉNAT CHIRURGIE CARDIAQUE », association d’aide aux enfants nécessitant une opération à cœur ouvert.
Cartoon Movie
Journées professionnelles de l’image animée, Cartoon Movie a rassemblé cette année plus de 700 participants. Du 2 au 4 mars, des producteurs, dessinateurs, distributeurs ou concepteurs de films d’animation et de jeux vidéos, se sont retrouvés pour concevoir, échanger et commercialiser de l’animation.
Magali Van Reeth
[Signis->http://www.signis.net
]
La Permission de minuit
de Delphine Gleize
France, 1h50, 2010.
Sortie en France le 2 mars 2011.
avec Quentin Challal, Vincent Lindon, Emmanuelle Devos.
Autour d’enfants atteints d’une maladie rare, une belle histoire d’amitié entre un médecin reconnu et un jeune homme au devenir incertain. Sobre et touchant.
On les appelle les enfants de la lune parce qu’ils ne peuvent pas jouer en plein jour. Comme les fragiles pellicules de film d’avant l’ère numérique, la lumière du soleil leur est fatale. Pour ceux qui sont atteints de cette maladie rare, la peau n’est plus écran, il faut sans cesse en surveiller le grain, la réactivité. Tout l’organisme doit se protéger de ces rayons qui sont si indispensables à la survie de l’espèce humaine. On l’appelle aussi le syndrome XP, encore une histoire d’écran
Delphine Gleize fait un film non pas sur cette maladie ou sur les enfants malades mais questionne le simple fait d’être vivant. Romain a 15 ans, il est sous surveillance médicale depuis qu’il est tout petit, il ne peut pas vivre au rythme des gens « normaux » mais il se sent un adolescent comme les autres dans sa tête. Alors il aimerait bien savoir comment c’est vivre comme tout le monde, comment embrasser une fille, comment aimer, comment être libre de cette contrainte physique.
Parce que sa relation au médecin qui le suit est si importante, parce que son père est parti depuis longtemps, Romain est très lié à David, éminent professeur, spécialiste réellement impliqué dans le bien-être de ces enfants malades. Mais David lui-aussi est fragile et chacun devra faire avec les faiblesses et les doutes de l’autre.
Delphine Gleize sait trouver le ton qu’il faut pour raconter sans émouvoir inutilement, pour déplacer le problème de la maladie sur celui de l’apprentissage de la vie. Difficile pour tous, qu’on soit malade, adolescent ou adulte établi. Et elle a très bien su choisir les deux acteurs principaux. Quentin Challal a l’indolence et le naturel de son âge et face à lui, Vincent Lindon est remarquable. Toujours juste, toujours sobre, il donne au personnage de David une densité exceptionnelle et une raison suffisante pour aller voir le film.
Magali Van Reeth