jeudi 11 Décembre de 12h30 à 13h30
CONTACT:
Corinne Lanneluc
responsable de la communication
sanctuaire Saint-Bonaventure
7 place des Cordeliers BP 2092
69226 LYON cedex 02
jeudi 11 Décembre de 12h30 à 13h30
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Dans le cadre de La semaine de la Solidarité Internationale qui se déroule du 25 Novembre au 2 Décembre, 20 salles de cinéma de Lyon et sa région se sont associées pour présenter une quinzaine de films autour du thème :
« Agriculture, alimentation, consommation : les vrais défis ».
Pour consulter tout le programme et les horaires des séances :
http://www.grac.asso.fr/admin/img/eve/3056.solenfilm.pdf
Parmi tous les films proposés nous avons choisi :
Sacrée Croissance de Marie-Monique Robin séance proposée et débat animé en lien avec le CCFD.
Le dogme de la croissance illimitée interrogé et des alternatives proposées.
Le jeudi 27 Novembre à 20H30 aux Alizées à Bron.
Pierre Rahbi, au nom de la terre de Marie-Dominique Dhesling.
Le jeudi 27 Novembre à 20H au Cinéma Maison du Peuple à Pierre-Bénite.
Le sel de la terre de Win Wenders et Julian Salgado : un hymne à la beauté de la terre.
Le dimanche 30 Novembre à 18H au Ciné Les Aqueducs à Dardilly.
Le film Marie Heurtin est inspiré d’une histoire vraie. A la fin du XIXème siècle, Marie Heurtin naît sourde, aveugle et muette dans une famille pauvre. Ses parents ne voulant pas la mettre à l’asile la confient à l’institution de Larnay, près de Poitiers où des religieuses s’occupent de jeunes filles sourdes. Là , malgré l’opposition de la Mère Supérieure, une jeune sœur, Sœur Marguerite va se prendre d’amitié pour cette « sauvageonne » et vouloir l’apprivoiser, la sortir de son silence et inventer avec elle et pour elle un langage « tactile » où les objets seront associés à un geste sur son corps (paume, visage, bras etc).
L’apprentissage ne va pas de soi car Marie est depuis longtemps dans un monde sans bruit, sans son, sans communication. Difficile, sans repère visuel d’utiliser le langage de signes déjà connu. La cécité ajoute une difficulté.
Mais la persévérance, la conviction de Sœur Marguertite dans les capacités de réussite de son projet et la « foi » dans son élève avec qui elle entretient un lien fusionnel vont surmonter tous les obstacles.
Marie apprendra la langue des signes, l’alphabet braille et aidera à son tour des jeunes filles arrivant dans l’institution. Tout ceci nous est dévoilé dans une note à la fin du film.
Et c’est un peu le reproche que l’on peut faire à ce film au demeurant plein de bonnes intentions et ouvrant un coin du voile sur le monde des sourds. Qui pourrait critiquer cette tâche ô combien passionnante que celle d’ouvrir une fillette laissée à elle-même au monde de l’échange, de la rencontre, de la réflexion ?
C’est ce travail qu’a accompli Sr Marguerite donnant tout, à la limite de ses forces.
Mais ce long compagnonnage, cette lente maturation, cette évolution de Marie sur une dizaine d’années nous est « montré » plus qu’il nous est expliqué, partagé. Pour qui a travaillé ou s’est intéressé à la question du langage, on reste un peu sur sa faim.
Lundi 17 novembre 2014
de 18h30 à 20h
à Saint-Bonaventure
Xavier Patier : « Blaise Pascal, La nuit de l’extase »
Marie-Paule Dimet Présentation
Antoine Adam Lecture
Michel Quesnel Témoignage
la Maison de la danse
du 2 au 7 décembre
« Rodin et son éternelle idole », la nouvelle création de Boris Eifman avec sa troupe de Saint-Pétersbourg consacrée à Rodin. Dans un style néo-classique, Boris Eifman a toujours su nous émouvoir dans ses multiples ballets, car ils sont l’œuvre d’un véritable humaniste. Ici, il raconte l’histoire fascinante et tumultueuse du sculpteur Auguste Rodin et de son éternelle idole, Camille Claudel, femme passionnée, géniale et broyée. Elle fut son apprentie, sa maîtresse et sa muse entremêlant la vie et l’art, la création et la passion amoureuse jusqu’à la folie. Et la troupe est sensationnelle !
la Maison de la danse
du 19 au 29 novembre
« Contact », une nouvelle création de Philippe Decouflé. Conçu comme un spectacle dans le spectacle, ce spectacle est en réalité une comédie musicale et visuelle. Decouflé est, depuis plus de vingt ans, l’un des artistes les plus décoiffants qui soit. Il dirige ici des danseurs, des comédiens, des chanteurs, des musiciens exceptionnels (en particulier le fameux Nosfell). Decouflé a – presque – toujours su, dans ses spectacles bondissants, nous emmener dans de véritables éblouissements.
«Nous ne l’embrasserons plus » pièce tirée du livre «Et nous, nous ne l’embrasserons plus » de Marie-Noëlle Gougeon
Remarquable travail du metteur en scène Jérôme Sauvion et du chef éclairagiste Pascal Nougier..
Ce livre est une histoire vraie : le récit écrit à partir de la correspondance entre des jeunes gens lyonnais pendant la guerre de 14 et retrouvée dans la maison familiale de l’auteur qui est la petite fille de deux des héros de l’histoire.
L’adaptation théâtrale est centrée sur la vie de Mathilde, la jeune fille du livre, sœur et fiancée des deux garçons.
Dans la pièce, Mathilde est représentée à trois époques de sa vie..
La pièce commence en 1939, la jeune femme a peur de voir repartir les hommes de sa famille..
Elle se souvient de la première guerre et des lettres qu’elle recevait.
Mathilde jeune, sur son fil, tient l’équilibre entre le front et l’arrière et elle symbolise aussi ce « fil de la vie » qui continue malgré tout…
Elle est là devant ses pianos pour nous raconter son histoire en musique, dans les notes de Sati.
La pièce est magnifique, tout en émotions, humour, gravité et pleine de vie malgré tout..Elle dure 1H 10′.
Marie-Noëlle Gougeon
RCF(émission réécoutable en podcast) : Marie-Noëlle Gougeon est interviewée par Laetitia de Traversay dans son émission «D’un livre à l’autre » le lundi 10 Novembre à 11H30 sur .
Elle se jouera à la Maison du Peuple de Pierre-Bénite – 4 Place Jean Jaurès le 28 Novembre à 20H30.
Réservations et téléphone 04 78 86 62 90.
On peut voir des images du spectacle sur le site du Sémaphore d’Irigny »
Semaine du 1er au 7 Novembre
CHRONIQUES-CINEMA par Marie-Noëlle Gougeon
« Chemin de Croix » de Dietrich Brà¼ggemann, avec Lea Van Acken, Franziska Weisz.
(Film allemand, 2014). Ours d’argent et Prix Œcuménique au Festival de Berlin 2014.
Chemin de Croix ne se laisse pas facilement analyser. Il raconte l’histoire d’une jeune adolescente, Maria, élevée au sein d’une famille catholique allemande intégriste qui rejette la modernité, le contenu du Concile et veut faire des jeunes catéchisés, des « soldats de Dieu ». Maria, est très sensible et idéaliste. Elle souhaite suivre à la lettre les préceptes que lui enseigne le prêtre mais aussi sa mère à laquelle pourtant un conflit profond l’oppose.
Elle veut mourir pour que son petit frère, muet, parle et ainsi devenir une sainte.Seule une jeune fille au pair française, lui apporte un peu d’affection et lui assure que Dieu ne lui demande pas de tels sacrifices. Pourtant, Maria ira au bout de sa démarche, au bout de ses actes sans que sa mère ne veuille voir dans quelle folie ses principes éducatifs et religieux ont entraîné sa fille. Ce n’est qu’après la mort de l’adolescente, que ses yeux « s’ouvriront ». Le petit frère se mettra à parler, mais Maria, se sera tue à jamais.
Chemin de Croix est un
Et pourtant on reste partagé face cette austérité formelle et au contenu de l’histoire. On pense évidemment au film de Mikael Haneke « Rubanc Blanc » qui dénonçait l’éducation rigoriste d’un pasteur allemand dans les années trente. On pense également au livre d’Alice Miller « La pédagogie noire » qui évoquait la toxicité et la violence de certains préceptes éducatifs.
Dietrich Brà¼ggemann a lui-même vécu dans une famille qui partageait les idées de ces Fraternités intégristes. Son film sonne juste et il n’a jamais de regard ironique ou violent à l’égard de ces personnages. Maria, admirablement jouée par Léa Van Acken, apparaît comme un petit oiseau perdu, à la trop grande sensibilité, au manque criant d’amour de la part de sa mère. Cependant c’est dans sa foi que cette femme puise les préceptes de l’éducation qu’elle donne à ses enfants. Et l’interprétation qu’elle en fait conduit Maria à choisir la mort. Comment ne pas regretter alors ce dévoiement du message évangélique, pourtant porteur d’Amour pour tous et bien absent du film. Sauf par l’ami de Maria, Christian, dont l’image clôt le film. Il est le seul à être près d’elle, près de son tombeau, quand on la met en terre. Comme Marie au pied du Golgotha.
Chemins de Croix nous oblige à un questionnement sur notre foi, ses fondements, sa vitalité, les dérives de certains courantsIl ne laisse pas indifférent, ni insensible.
ESPACE SAINT IGNACE – 20 rue Sala 69002 Lyon (Métro Bellecour)
Pierre GIBERTsj, présentera :
· Emmanuel CARRERE : «Le Royaume »
· Alexis JENNI : «Son visage et le tien »
Qui a donc parlé du « foyer » d’un théâtre pour désigner à la fois la flamme et la familiarité ?
L’argument de l’Ecole des Femmes est trop connu pour y insister. C’est une pièce de la maturité (1662). Molière vient d’épouser Armandequi pourrait être sa fille, et comme plus tard pour le « Malade Imaginaire », que va jouer un Molière malade, on peut se demander si il n’y a pas là une tentative d’exorcisme d’un mariage à risque
La grande force de cette « comédie grinçante » est d’associer le ton de la farce où Molière est passé maître avec la souffrance d’un homme qui découvre à ses dépens que l’amour ne peut-être obligé, et que sa vraie nature échappe à toute contrainte, et peut aussi bien s’expérimenter par le coup de foudre que par la perte. L’amour est « ingénu », énigmatique, comme la dernière image d’Agnès, et ce mystérieux attachement ne reconnait ni l’école préparatoire de la société, ni l’argent (comme Dandin en fera la douloureuse expérience). Il peut y avoir mariage forcé, il n’y a pas d’amour forcé.
La mise en scène a su garder l’esprit de la farce avec ses quiproquos, sa gestuelle « commedia dell’arte » et ses clins d’œil très réussis au public, servis par une intrigue caricaturale, en même temps que l’on sent de façon très subtile évoluer de façon opposée le drame d’Arnolphe et l’amour d’Agnès dans toute sa naïveté touchante.
Le décor est minimaliste très efficace en lien avec les « tréteaux » du théâtre populaire et un rappel par le jardin central et les lanternes de celui que Christian Bérard fit pour Jouvet auquel on a souvent pensé ce soir.
Il y a dans l’histoire du théâtre une histoire des mises en scène, et celle là devrait compter dans cette histoire où tant de grandes figures du théâtre se sont illustrées .Pièce de la maturité. A voir absolument.
Hugues Rousset