Black Coal, Ours d’or à  la Berlinale 2014

de Diao Yina

Chine, 2013, 1h46

Berlinale 2014, Ours d’or du meilleur film et ours d’argent du meilleur acteur pour Fan Liao.

Sortie en France le 11 juin 2014.

avec Fan liao, Gwei Lun-Mei, Xuebing Wang.

« Charbon noir, glace mince » : c’est bien l’esthétique qui distingue et recommande ce film.

En 1999, un corps est retrouvé dispersé aux quatre coins de la Mandchourie. L’inspecteur Zhang mène l’enquête, mais doit rapidement abandonner après avoir été blessé lors de l’interpellation des suspects. Cinq ans plus tard, deux nouveaux meurtres sont commis dans la région, tous deux liés à  l’épouse de la première victime. Devenu agent de sécurité, Zhang décide de reprendre du service. Son enquête l’amène à  se rapprocher dangereusement de la mystérieuse jeune femme.

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La scène d’ouverture scotche d’emblée le spectateur à  son fauteuil : dans une usine, la caméra suit le parcours du charbon qui devient l’objet d’une macabre découverte. Le réalisateur — également scénariste du film — se réfère à  la célèbre scène inaugurale de La soif du mal et exprime aussi son admiration pour Le troisième homme. Il choisit en effet le style du film noir plus que celui du simple polar.

Et c’est bien l’esthétique qui distingue et recommande ce film. Le titre d’origine en mandarin évoquait « Feux d’artifice en plein jour » retenant la remarquable scène finale mais l’intitulé du film en France « Charbon noir, glace mince » est bien évocateur de l’ambiance dans laquelle se noue cette intrigue : dans une petite ville industrielle du Nord de la Chine, la mine tient une place centrale et le premier crime se situe dans la touffeur de l’été. Mais ensuite le froid joue aussi un rôle important, durcissant la vie quotidienne et enveloppant les forfaits dans un mystère glacé. La longue séquence de poursuite à  la patinoire puis dans la campagne gelée se clôt en une élégante ellipse. Car c’est un mérite aussi de ce film de ne pas se complaire dans la violence : elle est toujours habilement distanciée par l’espace ou par le temps.

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Cinq ans séparent les deux volets de cette histoire qui se déroule selon une mise en scène brillante : que représentent cinq années à  l’aune de la Chine millénaire ? Pas grand-chose, répond ce film où l’atmosphère morose d’une région déshéritée perdure comme la déprime d’un flic sans illusions. Quant à  la femme énigmatique qui connaît seule la vérité, sa fragilité renouvelle complètement la figure de la femme fatale.

Michèle Debidour

SIGNIS

« Paroles aux habitants »

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« Paroles aux habitants »
au Couvent de la Tourette
jusqu’au 31 juillet 2014

découvrez l’exposition « Paroles aux habitants » des Utopies Réalisées qui diffusera des témoignages audiovisuels des usagers et visiteurs du Couvent.

L’exposition sonore sera présentée jusqu’au 31 juillet avant de circuler sur les 4 autres sites des Utopies Réalisées.

Musée Urbain Tony Garnier, Lyon / Gratte-Ciel, Villeurbanne / Cité des Etoiles, Givors / Site Le Corbusier, Firminy

En savoir plus :
http://www.utopies-realisees.com/

Venez vous prendre en photo dans le Mémomaton et raconter votre propre expérience du Couvent !

Comment vit-on aujourd’hui dans un patrimoine issu des grandes
utopies du XXe siècle ?
Placer l’homme au coeur du projet architectural et urbain, telle était
l’ambition commune aux 5 sites « Utopies Réalisées ». Des maires et des architectes ont partagé une conviction et bâti des projets. La conviction qu’une architecture et un urbanisme modernes pouvaient contribuer à  un monde meilleur. Des projets pour améliorer les conditions de vie dramatiques des habitants à  l’époque, en leur apportant du confort mais aussi de la dignité et une certaine élévation personnelle.
Outre leurs qualités architecturales, ces sites présentent la particularité d’être des patrimoines vivants et habités. L’exposition Utopies Réalisées – Parole aux habitants propose de découvrir les liens singuliers qui unissent les habitants à  leur lieu de vie. Elle immerge le visiteur dans un kaléidoscope sonore qui place visions d’architectes et témoignages d’habitants en « face à  face ».
Ces témoignages « in situ » permettent de mieux comprendre la vie des habitants de ces sites au quotidien, mais aussi de mieux ressentir comment ils les perçoivent, les pratiquent, ou se les approprient. Une mise en perspective des utopies d’hier qui ouvre la réflexion sur des questions d’aujourd’hui.
Ouverture : du lundi au samedi de 14h à  18h – Contact : 04 72 19 10 90
www.couventdelatourette.fr –

IMAGINARIUM MÉTALLOMORPHIQUE

IMAGINARIUM MÉTALLOMORPHIQUE à  Confluences Polycarpe
Du 6 juin au 28 juin 2014
(les jeudi, vendredi, samedi de 15h à  18h)

Confluences Polycarpe accueille les oeuvres de SvenWEBER

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Voici comme il décrit son approche :

« Bienvenue dans l’Imaginarium Métallomorphique! Peuplé de personnages et bestioles oniriques, humoristiques, tout droit sortie d’un conte post-industriel à  l’esthétique un peu destroy, nous découvrons un monde qui a comme matière première l’objet métallique obsolète. Comme si notre univers avait disparue, engloutie par ses rebus, et que la vie était finalement repartie des ces tas de ferrailles. Les écrous deviennent main, le fer à  béton devient squelette, les poignées de fenêtres deviennent visages, les ciseaux deviennent des becs, les chaines de motos deviennent pieds de tables ou de lampes Ce monde est une invitation à  l’imaginaire.
Artiste explorateur de composition et d’assemblage, Sven est passé par le collage, le sténopé, le photomontage pour finalement se trouver dans la sculpture métal.
Après Toulouse , Montréal (Québec) et Mannheim (Allemagne), le voici installé à  Lyon, Croix-Rousse, dans l’atelier des Sarrazineurs ».

entrée par le passage Mermet : 25, rue René Leynaud

Deux jours, une nuit


de Jean-Pierre et Luc Dardenne

Belgique/France, 2014, 1h35

Sélection officielle Festival de Cannes 2014

Sortie en France le 21 mai 2014.

avec Marion Cotillard, Fabrizio Rongione

Avec une magnifique simplicité, les frères Dardenne transforment en aventure la quête d’une femme fragile pour retrouver son travail.

Un nouveau film des frères Dardenne, c’est à  chaque fois la certitude tranquille de retrouver une ambiance particulière, et la surprise délicieuse de les voir explorer une nouvelle façon de faire du cinéma. Avec Deux jours, une nuit, l’histoire se déroule, comme il se doit en Wallonie, dans les ruines de la classe ouvrière, où un problème moral, et très actuel, vient bousculer les protagonistes dans leur quotidien.2J1N_photo2_c_christine_plenus.jpg

Au moment de reprendre son travail, après un arrêt pour maladie, Sandra apprend qu’elle sera licenciée à  l’issue d’un vote de ses collègues. Avec l’aide de Manu, son mari, elle a deux jours pour les faire changer d’avis. Si la trame narrative est conforme à  « la pâte Dardenne », on est surpris de voir Marion Cotillard dans le rôle principal. Bien sûr, dans leur précédent film, Le Gamin au vélo, c’est Cécile de France qui avait le rôle principal. Mais comme elle est belge, on pensait à  une amicale exception. Cela confirmait pourtant ce qu’on savait depuis longtemps : les Dardenne sont de très bons directeurs d’acteurs, célèbres ou non.

Aussi, on est ravi de voir le résultat avec une autre très grande actrice. Marion Cotillard se fond parfaitement dans le cadre de leur cinéma, arrivant à  faire oublier aux spectateurs tous ses autres rôles. Elle est juste Sandra, une jeune femme fragile, mère de deux jeunes enfants, travaillant pour payer le pavillon qu’elle a acheté à  crédit avec son mari cuisinier. Presque sans maquillage, avec une trace d’accent belge et un tremblement dans la voix, répétant inlassablement sa détresse et sa demande à  ses collègues. La peur au ventre et sans aucune confiance en elle, elle sonne aux portes, appelle. Pas une fois cela ne sonne faux ou répétitif, comme elle est toujours juste face à  Fabrizio Rongione qui joue son mari.2J1N_photo7_c_christine_plenus.jpg

Deux jours, une nuit, c’est la violence au travail lorsque les conditions sociales et économiques laminent les individus pour des notions de profits et de rentabilité. C’est la fragilité des bons sentiments face au légitime désir de s’en sortir, de toucher un gros chèque pour payer les études des enfants, la facture du gaz. C’est la complexité du quotidien dans une société en crise.

Comme souvent, les réalisateurs ne jugent pas leurs personnages. Il n’y a pas les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Il y a de vraies personnes qui font ce qu’elles peuvent. Des colères méchantes et des gestes bouleversants d’entraide. Il y a, dans Deux jours, une nuit, des plans séquences très réussis, des dialogues très simples qui disent beaucoup et surtout, une douceur inhabituelle.

jo_logo_40.jpgPrésenté en compétition officielle au festival de Cannes 2014, Deux jours, une nuit est sorti dans les salles de l’Europe francophone dès le lendemain. Occasion pour le jury œcuménique, qui fête cette année ses 40 ans de présence à  Cannes, de rendre un hommage aux frères Dardenne pour l’ensemble de leur œuvre. Retrouvez tous les détails et photos de cette cérémonie dans le site du Jury œcuménique.

Magali Van Reeth

SIGNIS

L’Augmentation de Georges Perec

Jusqu’au 27 mai , la Compagnie La Nouvelle Fabrique, propose une pièce de Georges Perec : l’Augmentation

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Comment, quelles que soient les conditions sanitaires, psychologiques, climatiques, économiques ou autre, mettre le maximum de chances de son côté en demandant à  votre chef de service un réajustement de votre salaire.

Entrez dans le monde merveilleux du Travail, de l’Entreprise et de ses méandres, des hiérarchies, des Chefs de Services, de la solitude de l’employé, de la liquidation des rapports humains, de l’absence d’échange.
Visionnaire, Perec écrit cette pièce à  l’époque dite du “plein emploi” (1967) et parle pourtant déjà  des plans de licenciement et de mondialisation. Au fond se pose la question toute simple : Travailler pour qui? Pour quoi? Pour produire? Pour soi-même?

Même si l’on rit, le rire est jaune, car c’est de souffrance au travail qu’il est question. L’acte est autant artistique que politique et le résultat aboutit à  un mélange déroutant d’ironie et de peinture cynique de l’univers du travail

Les horaires :

lundi à  19h • mardi, mercredi, vendredi, samedi à  20h • dimanche à  17h
relâche le jeudi

RÉSERVATIONS/ INFORMATIONS
04 78 28 34 43 / billetterie@clochardscelestes.com

Théâtre des Clochards Célestes
51 rue des Tables Claudiennes – Lyon 1er

« Non-puissance, sobriété, et espérance – Quelle société voulons-nous ?

Non-puissance, sobriété et espérance – Quelle société voulons-nous ?

C‘est le titre du 3ème Colloque organisé par l’association : Chrétiens et Pic de Pétrôle, les

samedi 8 et dimanche 9 novembre 2014

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Un peu d’historique :
À l’origine de « Chrétiens et pic de pétrole », il y a ce constat, simple mais ignoré, voire refusé, par le système dominant : il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini.
Alimentant et croisant cette évidence, qui fait des membres de CPP des objecteurs de croissance, un autre constat renforce l’originalité et la posture de notre association : alors que nous ne pouvons nier que l’Eglise peine à  remettre en cause ce système dominant, de nombreuses actions qui se réclament du message de la “Bonne Nouvelle” (de nombreux « phares » pour reprendre la très juste image d’Ellul) modifient profondément ce positionnement conservateur de l’Eglise.
En remettant en cause le système qui génère la domination d’une minorité d’hommes sur tous les autres et détruit irrémédiablement la planète pour leur seul profit, ces “mobilisations dans les pas du Christ” démontrent que la Bible est toujours vivante, toujours au service des pauvres.

Les deux colloques et les laboratoires organisés depuis 5 ans par CPP ont ainsi positionné l’association au croisement de trois principes d’équilibre, galvaudés par le développement durable et la croissance verte : la cohésion sociale, l’économie au service de l’homme et la préservation de la planète. CPP est convaincu que le message du Christ est consubstantiel de cette recherche d’équilibre et que le « bien vivre » de tous, et particulièrement des plus pauvres, passe par cet harmonieux équilibre et donc par la sortie du productivisme et du consumérisme destructeurs.
CPP souhaite donc continuer à  mener cette réflexion fondamentale qui concerne tous les secteurs de recherche, convaincue que de la confrontation d’idées venues du socialisme, de l’écologie et du christianisme ouvriront de nouveaux champs du possible jusque-là  barrés par des positions idéologiques indépassables dans le système actuel.

CPP se veut élément déclencheur de mises en œuvre concrètes à  partir de nos options intellectuelles. C’est, finalement, en rejoignant les associations, les regroupements, les réseaux, les syndicats, les partis politiques, que les actions possibles envisagées trouvent leur concrétisation. Afin de participer à  cette recherche d’un nouveau paradigme sociétal et réfléchir aux différentes pistes d’actions possibles, nous vous convions au troisième colloque, qui laissera largement place au débat entre les conférenciers et le public.

En savoir plus :

[->http://chretiens-et-pic-de-petrole.org/]

La Voie de l’ennemi

de Rachid Bouchareb

France/Algérie, 2013, 1h58

Sélection officielle Berlinale 2013

Sortie en France le 7 mai 2014.

avec Forset Whitaker, Brenda Blethyn, Harvey Keitell.

Dans l’aridité d’un paysage désertique, un homme cherche une rédemption que la société et les individus lui refusent. Une belle mise en scène et des acteurs justes pour une question morale toujours d’actualité.

Trois personnages dans les paysages arides du Nouveau-Mexique, dans le sud des États-Unis. Garnett sort de prison, en liberté conditionnelle après 18 années de réclusion pour meurtre et une jeunesse de délinquant. Le shérif Bill Agadi est un monument respecté dans une région où il faut sans cesse s’interposer entre les migrants illégaux et les groupes paramilitaires qui surveillent, illégalement, la frontière. Et Emily Smith, agent chargée de contrôler les détenus en liberté conditionnelle. Peu à  peu, et avec une belle mise en scène, chacun d’eux existe avec plus de densité, plus de complexité à  l’écran.311609_1b93cc618de79d26a5f119f600c5210c.jpg

Pendant ces années de détention, Garnett s’est converti à  l’islam. La religion lui permis de se calmer, d’essayer de sortir de l’engrenage de la criminalité. Il aspire à  une vie simple, une famille, une maison, un chien. On réalise vite que la prière lui permet de canaliser la violence qui le ronge et que sa foi est un outil, plus qu’une une espérance ou une révélation. Le shérif, qui applique avec sérénité la loi face aux problèmes de l’immigration, ne comprend pas comment l’homme qui a tué son adjoint puisse retrouver la liberté au bout de 18 ans. Emily Smith, avec bonhomie et fermeté, va tout faire pour que les provocations de l’un ne pousse pas l’autre à  bout.

Si le réalisateur s’est inspiré du film Deux Hommes dans la ville de José Giovanni (1973), il a su actualiser la douloureuse thématique. Il est toujours aussi difficile pour un condamné de changer de vie, de recommencer sur une autre voie. Les pièges des anciens comparses et le ressentiment des victimes élèvent de nouveaux murs autour de ceux qui cherchent une rédemption. Dans ce film, le mur est physiquement présent puisque c’est celui construit par les Etats-Unis à  la frontière avec le Mexique pour empêcher le passage des migrants. Condamnés pour crimes ou condamnés par la pauvreté, des êtres en perdition se heurtent sans cesse au mur de l’égoïsme, au refus du partage. Comme la justice d’une société se heurte toujours à  celles des individus. Rachid Bouchareb : « Je crois au destin, au mektoub. Quand on a mal enclenché sa vie, il est parfois impossible d’en changer le déroulement implacable. Il y a les damnés de la terre. Dans ce sens le titre du film, La Voie de l’ennemi, est symbolique. L’ennemi est intérieur. Garnett est en effet son pire ennemi. Et c’est ça le cœur du film. »

Malgré quelques maladresses dans le scénario, La Voie de l’ennemi montre bien l’enfermement de ces hommes qui sortent de prison. En liberté conditionnelle ou ayant purgé leur peine, ils sont trop souvent confrontés à  la violence d’une société qui les refuse toujours, à  des individus qui voudraient que la justice d’état soit conforme à  leurs émotions. Deux scènes particulièrement poignantes. Celle où Garnett retrouve sa mère que la douleur a brisée et celle, sans parole, où Garnett, envahi par sa propre violence, ne peut plus prier. Silence de la mère et silence de Dieu, que peuvent faire ces êtres fragiles et défaits lorsqu’il n’y a plus le réconfort de l’amour ?311609_b938a5dd7b7afabc86aa2feb990fb936.jpg

L’affiche met en avant les acteurs américains Forest Whytaker (Garnett) et Harvey Keitel, parfaits dans leurs personnages mais c’est l’actrice britannique Brenda Blethyn qui est la plus impressionnante. Chez Mike Leigh, en 1996, elle était la mère délabrée et épouvantée de Secrets et mensonges, et avait obtenu le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes pour ce rôle. Ici, à  plus de 60 ans, elle est une époustouflante Emily Smith : ronde et douce dans son apparence physique, ferme et juste dans ses actes. Dans l’une des premières scènes du film, elle apparait, splendide dans son âge et son embonpoint, radieuse dans son sourire, d’un calme contagieux, à  l’égal du coucher de soleil dans le paysage grandiose qui l’enserre… Et la scène où elle engueule le shérif dans son bureau est tout aussi mémorable !

Dans ces décors de western mais au-delà  de tout romanesque, La Voie de l’ennemi pose un problème moral et montre combien les voies de la rédemption sont tortueuses. La méchanceté et la perversion franchissent facilement les murs et les barrières que les hommes ne peuvent escalader.

Magali Van Reeth

SIGNIS

Christine Gaud :: CHAISE :: à  Confluences Polycarpe

Depuis le 1er mai et jusqu’au 31 mai 2014, Christine Gaud propose son exposition « Chaises »

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« Je peins sur le thème « Chaises »depuis cinq ans. Partie de « Chaises Escales », chaises où l’on se pose un instant avant de reprendre son périple, je suis passée ensuite à  chaises de salles d’attente, chaises de cafés, chaises de bord de mer, chaises alignées ou en désordre, chaises de la vie qui passe, des dialogues et relations
En 2012 j’ai travaillé sur une série « Chaises Barrées », évocation des vies partiellement effacées, empêchées, mais cependant toujours visibles.
En 2013 j’ai travaillé sur plusieurs séries : « Chaises au lasso », « Chaises au Trapèze », « Danseurs de Cordes », chaises en mouvement, sauts dans l’inconnu ou le connu, rattrapages in extremis, balancements, envols.
Mes peintures évoluent au fil des séries, devenant plus légères, aérées, mobiles
. » Christine Gaud
Je travaille à  l’acrylique sur toile ou sur papier, actuellement sur des formats 70x100cm ou 75x105cm. Dans les séries actuelles je laisse aussi des parties en blanc, certaines devenant mi-dessins mi-peintures.

A découvrir les jeudi, vendredi, samedi de 15h à  18h
entrée par le passage Mermet : 25, rue René Leynaud

ÉCLOSIONS III DANS TROIS THÉà‚TRES LYONNAIS

Trois théâtres accompagnent les élèves du Conservatoire dans un moment important et fédérateur de la vie du département théâtre depuis quatre années maintenant.
Le Festival Eclosions

est proposé au public du
16 au 25 mai 2014
au Théâtre des Maronniers,
au théâtre de l’Elysée et
au Théâtre Nouvelle Génération.
Entrée libre sur réservation auprès des théâtres partenaires

Programme complet : Eclosions2014.pdf

LA CORBATA au Goethe Institut

Dans le cadre de Musique Europe –
l’ensemble de musique baroque du CRR de Lyon a été créé en Octobre 2012, avec des musiciens issus du département de musique ancienne, coordonné par Catherine Latzarus.
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Au Programme

  • Première Suitte à  deux dessus Rondeau Gay Jacques-Martin HOTTETERRE, 1712
  • Troisième concert tiré des quatre pièces pour clavecin en concert
    Tambourin Jean-Philippe RAMEAU, 1741
  • Premier concert tiré des quatre pièces pour clavecin en concert,
    La Coulicam, La Livri, Le Vézinet Jean-Philippe RAMEAU, 1741
  • Deuxième Suitte du Deuxième livre de Suittes pour dessus et basse continuePrélude, lentement/vivement, Rondeau Jacques-Martin HOTTETERRE, 1715
  • Le Rossignol en amour et son Double extrait du troisième Livre de clavecin François COUPERIN, 1722
  • 3ème Concert Royal Prélude lentement, Allemande légèrement, Courante, Sarabande grave, Muzette naïvement, Chaconne légèrement
    François COUPERIN, 1722
  • Quatuor Parisien n°1 en Sol Majeur Grave, Allegro, Grave, Allegro, Presto, Largo, Allegro Georg Philipp TELEMANN, 1732

Les musiciens se livrent à  une exploration des répertoires pour deux dessus, et basse continue, dans la musique d’Italie, d’Allemagne et de France, dans tout le répertoire virtuose de la période baroque et pré-baroque, pour ses couleurs les plus somptueuses: Uccellini, Frescobaldi,Merula, Selma, Jacchini, Couperin, Rameau, Hotteterre, Telemann, Bach…
L’ensemble a fait sa première envolée lors d’une tournée en Algérie en Février 2013, en partenariat avec les instituts français d’Oran, Annaba et Tlemcen, avec un répertoire composé entièrement de musique Italienne prébaroque, afin de pouvoir faire dialoguer l’esthétique de cette période avec la musique arabo-andalouse dont elle est parente.
L’équilibre retrouvé avec les instruments copies d’époque, l’usage du diapason ancien en 415hz et l’attention portée à  la qualité de l’interprétation, mais aussi à  une fantaisie savament dosée, donnent à  la Corbata une fraîcheur spontanée, une force suggestive qui caractérise la jeune génération actuelle d’interprètes qui revisitent ces pièces fondatrices.

Les prochaines dates

  • Mardi 13 mai à  20h30 – salle Debussy
  • Mercredi 14 mai à  19h – salle Debussy
  • Jeudi 15 mai à  12h – salle Ninon Vallin
  • Jeudi 15 mai à  18h – salle Debussy
  • Vendredi 16 mai à  18h – salle Debussy
  • Mercredi 21 mai à  21h – Ninkasi Kafé à  Gerland
  • Jeudi 22 mai à  12h – salle Ninon Vallin
  • Vendredi 23 mai à  20h30 – salle Debussy
    entrée libre

Goethe Institut
18 rue François Dauphin
69002 Lyon
Accès Métro : Bellecour (A et D) où Ampère (A) Bus : Bellecour (10,12,14,15,15E,28,29,30,53,58,88) [->www.goethe.de/lyon]