Conférence à  Saint Polycarpe

Dernière manifestation autour de la Basa avant la messe de fin de Biennale le dimanche 22 décembre à  11 heures.
Le thème « fragiles » a cette année permis une fréquentation accrue des visites. Chacun a pu découvrir des œuvres de qualité et apprécier la haute teneur de chacune d’entre-elles.

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Le peintre lyonnais Favrene expose dans le 9ème

Le peintre lyonnais Favrene expose à  la mairie du 9ème arrondissement de Lyon du 29 novembre au 2 janvier 2014

sous le vocable : « Omnibus sans rail »

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Un peu plus sur le « Gone » né à  la Croix Rousse d’après : http://gones.free.fr/peintre.htm

« …D’ailleurs « ça » gratte pas mal à  ma porte ces temps-ci, pas peur de grimper les six étages heureusement qu’il y a l’ascenseur, pour voir là  haut si j’y suis, dégotter quelques oeuvres de mon cru, dont les prix sont encore bien gentils. Mes influences : L’école des laids arts de la rue et son terreau fertile. Le petit père Rodet et ses bonshommes d’un autre temps, d’un autre monde, qu’il a d’ailleurs été rejoindre en se laissant glisser à  petits pas et quatre vingt dix ans dans les flots bleu-vert du Rhône. Mais surtout Weimberg, le Van Gogh lyonnais, mon voisin et copain du vieux Lyon, lorsque j’habitais au 13 de la rue Ferrachat, et qu’il venait me rendre visite, et me filait quelques tuyaux qui ont été pour la suite de ma trajectoire, de grande importance.
En tout cas, on a rigolé ensemble de bons coups. »

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Favrène

Le monde est en feu au théâtre des Maristes

A la suite au succès du spectacle  »Le Monde est en feu » à  Lyon, Paris et Saint Etienne en avril et mai dernier, une nouvelle représentation est proposée :

mercredi 11 décembre à  20h30 au théâtre des Maristes

15 montée des Carmes, Lyon 5ème

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Réservation et renseignements sur le site:
http//le-monde-est-en-feu.jimdo.com
ou tel.: 06 32 10 97 65

En traversant les deux dernières années d’Edith Stein, exilée à  Echt en 1940, 9 acteurs portés par des chants yiddish, nous plongent au cœur de la vie intérieure de la carmélite, au moment où les évènements se resserrent sur elle comme un étau : l’invasion de la Hollande, la décision des évêques

Le Lem fête ses 70 ans !

1943 – 2013 : le cinéma Le Lem de Tassin la Demi-Lune célèbre son 70ème anniversaire.

Ancienne salle paroissiale, créé en 1943, le cinéma s’appelait alors Le Foyer. Une association loi 1901 gère la salle ensuite et, en 1969, l’année où l’homme marche sur la lune, le cinéma prend le nom de Le Lem… Aujourd’hui encore, il partage la cour de l’école primaire Saint-Claude.

Pour fêter cet anniversaire, du 26 novembre au 2 décembre, une semaine de films classiques dont : Casablanca, Les 400 Coups, Le Livre de la jungle, Cinéma Paradiso, Retour vers le futur. Et d’autres événements, à  découvrir dans le site du cinéma, en cliquant ici .

Le Lem, 62 avenue du 8 Mai 1945, Tassin la Demi-Lune

Le Dernier des injustes

de Claude Lanzmann

Autriche/France, 2013, 3h38

Festival de Cannes 2013, hors compétition

Sortie en France le 13 novembre 2013

documentaire

Au cours d’une longue conversation lointaine, le quotidien du ghetto de Theresienstadt et les crimes des Nazis sont évoqués par l’un des derniers témoins directs.

C’est en préparant son œuvre majeure, Shoah, document historique unique sur l’holocauste, que Claude Lanzmann a filmé pendant une semaine Benjamin Murmelstein, le dernier président du Conseil juif du ghetto de Theresienstadt. C’était à  Rome en 1975 et, fumant gitane sur gitane dans la belle lumière d’automne, le réalisateur a vite compris que la parole de cet homme-là  ne pouvait se fondre dans le reste du film. On sent bien que le réalisateur se laisse séduire par cet homme qui a réussi à  s’extraire des griffes d’Eichmann et qui trouve que le procès de ce criminel a été bâclé.

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Murmelstein est intelligent, cultivé, lucide et rusé. Il a eu longuement le temps de revenir sur cette expérience douloureuse. D’abord au cours d’un procès et d’un emprisonnement au sortir de la guerre puis en écrivant, en 1961, un livre pour parler du ghetto de Theresienstadt, installé au nord de Prague et voulu par Eichmann comme un « ghetto modèle », celui qu’on montre à  la Croix Rouge pour rassurer les observateurs. Arrivé à  ce poste parce que ses prédécesseurs avaient été froidement éliminés, Murmelstein a du sans cesse lutter pour sa survie et celle des milliers d’autres dont il avait la charge. Parce qu’il n’est pas mort, et qu’il a parfaitement conscience de ce que cela représente pour l’opinion publique, il se nomme lui-même « le dernier des injustes »

Claude Lanzmann avait déposé à  l’Holocaust Memorial Museum de Washington (Etats-Unis) tout le matériel filmé en 1975. Lorsque récemment, il a vu ses propres images exploitées par d’autres et d’une façon qu’il désapprouvait, le réalisateur a décidé de monter enfin ces longues conversations avec Benjamin Murmelstein. Et d’y ajouter des images prises sur les liens évoqués, que ce soit des photos d’archives, des dessins de ceux qui y survivaient ou des scènes tournées pour ce documentaire.

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Né en 1925, Claude Lanzmann travaille depuis 40 ans à  faire de l’Histoire avec du cinéma et il a fortement contribué à  faire connaître la volonté d’extermination des juifs par les Nazis au début du 20ème siècle. Le Dernier des injustes garde le style austère des précédents documentaires et montre que le réalisateur n’a rien perdu de son désir de filmer la mémoire de ceux qui sont partis tragiquement. Mêlant les images de 1975 à  d’autres plus récentes sur les lieux évoqués par Benjamin Murmelstein, il redonne toute son actualité à  une histoire que les états européens partagent toujours. Si ce film est indéniablement un document historique et nécessaire, il est cependant d’une forme assez austère et d’une longueur (3h38) qui pourra décourager les simples curieux.

Magali Van Reeth

Signis

L’Annonce faite à  Marie de Paul Claudel au Théâtre du Lycée St Marc

samedi 30 novembre à  20h30 et le dimanche 1er décembre à  16h
au théâtre du Lycée St-Marc à  Lyon 2ème

10, rue Ste-Hélène 69002 Lyon

Aux sources de l’aventure humaine, il y a l’effronterie de l’amour. Les personnages de L’Annonce faite à  Marie, Violaine, Mara, Pierre et les autres, comme Marie de Nazareth en son temps, découvrent et vivent cette passion. Passion humaine concrète, charnelle, autant que spirituelle que Claudel d’une voix puissante rattache au plan de la foi catholique – et cela donne une pièce de quatre actes et un prologue, couronnement de la quête poétique et dramatique de l’auteur.
Chacun de nous peut se sentir interpellé par une telle pièce car elle révèle ce que peuvent accomplir dans toute vie l’appel à  ne pas se satisfaire d’un bonheur facile, la foi capable de déplacer les montagnes, le rôle de la patience et celui de la violence, l’efficience du renoncement, du pardon et de la grâce.
Dans l’histoire de Violaine et de sa soeur Mara, rivales et complémentaires pour que se réalisent les desseins cachés de Dieu et le possible de gloire de l’homme, deux thèmes dominent qui sont les vecteurs de la progression dramatique : celui de l’éloignement (départ du père, éloignement de l’homme aimé, éloignement de la fiancée promise) sans lequel les personnages ne vivraient pas l’expérience de la liberté. Et le thème de la lèpre, signe de punition divine dans l’imaginaire collectif, mais ici symbole de la grâce agissante.
Cela vaut pour une plus grande histoire. Non seulement l’histoire d’une famille de riches paysans dans un Moyen-âge de convention, mais aussi l’histoire d’une nation et d’une communauté en proie à  la perte de ses repères. En ce sens, le miracle de la résurrection d’une enfant morte, point culminant de la pièce, vaut pour la vie d’un peuple comme pour la vie individuelle, et pour l’âme comme pour le corps. De ce fait, L’Annonce faite à  Marie, que Claudel demandait à  jouer avec entrain et simplicité, presque de la gaieté – ce qui est notre parti pris, est une histoire pour notre temps, une histoire qui nous touche et nous bouleverse comme peu d’oeuvres y parviennent dans le théâtre moderne.

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La distribution

version définitive pour la scène (1948)
par le Théâtre de la Clairière
mise en scène Pierre Louis
Violaine Elsa François
Pierre de Craon Marc-Antoine Crionnet
Anne Vercors Pierre Louis
La mère Catherine Bataillard
Mara Roseline Malaisé
Jacques Hury Lucas Vautrin
comparses Benjamin Rota, Alix Baudoin, Hugues Calbrix, Annabel Polly et Chloé Angeloni,
Camille Vallet, Vincent Bocher, Dominique Bertrand, Françoise Masson (du Centre St-Marc)
prix des places : 15 € / tarif réduit 10 € (étudiant, scolaire, chômeur)

renseignements / réservation :

theatre.clairiere@gmail.com

/ 06 63 65 18 58

EN SAVOIR PLUS

La pièce -Prologue

Violaine, fille aînée d’un riche paysan, Anne Vercors, salue le départ de leur hôte, l’architecte bâtisseur d’églises Pierre de Craon qui est atteint de la lèpre. Emue de piété, Violaine lui donne un baiser que surprend sa jeune soeur Mara.
Acte I – Anne Vercors annonce à  sa femme qu’il a décidé le mariage de Violaine avec Jacques Hury et qu’il part aussitôt pour Jérusalem.
Acte II – Mara aime Jacques et jalouse sa soeur. Elle sème le soupçon dans l’esprit de Jacques. Celui-ci, au cours d’une grande scène d’amour avec Violaine, apprend de cette dernière qu’elle est devenue lépreuse. Le jeune homme y voit la confirmation des accusations de Mara. Le mariage est rompu. Violaine est conduite à  la léproserie la plus proche.
Acte III – Sept ans plus tard, Mara accouche d’une petite fille, Aubaine, qui meurt subitement. Mara vient retrouver sa soeur dans le bois de Chevoche et lui apporte le petit corps. Sa douleur arrache à  Violaine le miracle : Aubaine revient à  la vie mais ses yeux sont devenus bleus comme ceux de Violaine.
Acte IV – Le miracle a redoublé la jalousie de Mara contre sa soeur. Mara a voulu tuer Violaine. Jacques est sur le point de découvrir la vérité quand le père revient, portant Violaine dans ses bras
« Et voilà  ! Voilà , le tour est joué, voilà  comment ce monde hébété, stupide et creux comme un tambour, ce monde qui ne croit en rien, est condamné, pour prix de sa vacuité, à  subir la loi d’un homme qui croit en tout. » Jacques Julliard, Le Nouvel Observateur
Pierre Louis auteur, metteur en scène, fondateur du festival des Nuits de Joux, directeur du Centre d’Animation du Haut Doubs jusqu’en 2007, dirige le Théâtre de la Clairière implanté à  Besançon et à  Pontarlier.
Il a réalisé en 2009, en partenariat avec les villes de Besançon et Fribourg en Brisgau Bach au café et au dessert spectacle musical bilingue, et en 2010, avec l’atelier théâtre du Centre diocésain de Besançon, Antigone de Sophocle donné pour le nouveau festival qu’il anime, Soirs d’été au Centre diocésain.
Une autre de ses créations, Courbet derniers feux a été présentée en région et en Suisse romande, en partenariat avec le Conseil Général du Doubs.
Pour Les nouvelles Rencontres de Brangues, son texte Paul Claudel et l’arc-en-ciel fera l’objet d’une lecture théâtralisée au château de Brangues lors du Printemps des Poètes 2014. Le musée de la Résistance de Besançon a retenu sa chronique-fiction pour le théâtre Une petite gare en France en support d’animation du concours de la Résistance 2014.
Le Théâtre de la Clairière compagnie indépendante, est constitué de comédiens et musiciens professionnels et amateurs originaires de Franche-Comté, de Paris et de Lyon. Outre L’Annonce faite à  Marie, il effectue actuellement un travail sur Oncle Vania de Tchékhov et sur une création inspirée d’un épisode de l’Evangile de Luc, Sur la route avant l’aube (Les Pèlerins d’Emmaà¼s). Il prépare une tournée de son dernier spectacle poétique et musical, D’une rime à  l’autre, sur des textes de La Fontaine, Victor Hugo, des chansons d’Aznavour, Gainsbourg et Nougaro et des musiques de Bach et Nino Rota.