DOUZE HOMMES EN COLERE POUR UN PUBLIC RAVI
Cette œuvre théâtrale, écrite par Reginald Rose( 1953)et qui fut reprise au cinéma quelques années plus tard avec Henri Fonda, et adaptée et traduite en français par André Obey, est connue. Elle fut en 1971 présentée par Pierre Sabbagh au « Théâtre ce soir »,et cela n’est pas sans intérêt ,car elle eut beaucoup de succès et montre une fois de plus que le théâtre est très attractif, lorsqu’il présente accessible à tous ,une pièce centrée sur une problème humain :la peine de mort ,et la responsabilité des jurés ,lorsqu’une intrigue dramatique maintient l’attention, lorsque le texte est limpide , bien traduit, non dénué d’humour ,et qu’il révèle les caractères de chacun des protagonistes .Le thème de ce huis clos sans décor, tenu par l’unité de temps ,de lieu et d’action est simple :12 jurés sont amenés à se prononcer sur la culpabilité d’un gamin de 16 ans qui est accusé d’avoir tué son père
La troupe (Théâtre 343) ,mise en scène, par Carine Lefort troupe dont on perçoit la cohésion, a féminisé en partie le jury, sans que cela modifie la portée de la pièce, au contraire elle la rend plus actuelle. Le casting des douze acteurs ,est ,ainsi, particulièrement judicieux ,car ils sont tous excellents ,de façon homogène ,donnant à l’ensemble une impression de grande vraisemblance, à travers l’illusion du théâtre. Une très belle performance ,pour un prix accessible , 12 à 15 euros, dans un lieu qui mérite d’être connu(Acte 2 Théâtre),avec des sièges confortables,et avec un spectacle servi par douze très bons comédiens, ce que le théâtre professionnel peut rarement s’offrir.
Allez y du 18 au 21 avril, ou du 25 au 28 avril ,à 20 h, sauf le dimanche à 18h,32 bis Quai Arloing 69009, métro Valmy.
en savoir plus : [->http://www.theatre343.fr/ACCUEIL.html]
Jésus porté disparu
Le réseau Chrétiens en Grande École, en lien avec la Paroisse de Gerland, vous propose de découvrir (ou redécouvrir) cette pièce écrite et jouée à l’occasion de la Rencontre Nationale Chrétiens en Grande École 2011 puis rejouée plusieurs fois à Lyon, dans d’autres diocèses de France et aux JMJ de Madrid.
dimanche 14 avril à 16 heures
salle Camille Néel, à N.-D. des Anges, 37 rue Félix Brun, Lyon 7e (métro B – place Jean Jaurès).
Entrée libre – tout public
érusalem. An 33.
Avis : le corps d’un condamné à mort a disparu.
La section criminelle du FBI envoie Jack Malone enquêter sur les lieux du meurtre. Sherlock Holmes est là pour l’épauler de son expertise scientifique tandis que Rouletabille, journaliste à scandales tente de résoudre l’énigme avant eux.
Leur enquête les mènera de New York à Jérusalem, en passant par l’Angleterre médiévale et la France mérovingienne. Mais leur permettra-t-elle de comprendre le mystère qui entoure cet homme ?
11.6
de Philippe Godeau
France/Belgique, 2012, 1h42
Sortie en France le 3 avril 2013.
avec François Cluzet, Bouli Lanners, Corinne Masiero.
Un voleur très ordinaire pour le casse du siècle et un film surprenant qui enlève tout le rocambolesque du genre pour se concentrer sur le mystère du personnage et ses motivations.
A Lyon, en novembre 2009, Tony Musulin, convoyeur de fonds depuis des années et salarié sans histoire, part un jour avec le chargement qu’il est censé protéger. Un vol sensationnel, sans un seul coup de feu, sans aucune violence. Une somme d’argent énorme, qu’il rendra presque intégralement quelques temps plus tard. Un mystère que la police n’a pas encore élucidé. L’homme est encore en prison pour quelques mois. Cette affaire fortement mystérieuse et romanesque, après avoir fascinée les médias pendant de longues semaines, se retrouve logiquement au cinéma. On pouvait craindre le pire, comme souvent quand il s’agit d’histoires vraies, basées « sur des faits réels » mais 11.6 est une belle réussite qui surprendra de nombreux cinéphiles.
Le ton adopté par le réalisateur Philippe Godeau va à l’encontre des clichés habituels en cas de cambriolage rocambolesque. Loin du grand spectacle, 11.6 s’interroge sur les motivations du personnage. Que penser d’un homme qui va tous les jours travailler en vélo et qui un jour achète une Ferrari ? Que penser d’un homme, toujours à l’heure au travail, apprécié par ses chefs, qui un jour part avec l’argent qu’il est chargé de convoyer d’une banque à l’autre ? Pas un petit montant, 11.6 millions d’euros. Un homme mutique, qui ne donne aucune explication lors de son procès mais des fausses pistes pleine d’humour. Et laisse une ardoise de 2 millions lorsqu’il se rend.
Philippe Godeau : « Il ne s’agissait pas d’une reconstitution. Il fallait prendre nos distances et réinventer le réel. Par exemple, nous avons appris que Toni Musulin s’était violemment disputé avec son co-équipier peu de temps avant le casse Nous avons supposé que cette brouille avait été provoquée par Musulin pour protéger son ami. Comme la séparation avec sa compagne. Nous n’en avons pas de certitude. C’est une hypothèse de fiction. Mais parfois, plus on s’éloigne, plus c’est fidèle. C’est un processus étrange : on est nourri, imbibé du réel puis l’histoire se développe, avec sa part de fiction et vient un moment où on ne fait plus la différence. À force de fixer son regard sur un objet, il arrive qu’une logique mystérieuse s’ouvre à vous. Celle des paradoxes et contradictions d’une existence. »
Le réalisateur donne donc des pistes pour comprendre les motivations de Toni Musulin, notamment en développant le contexte social. Celui d’une époque, celle de la crise financière où les banques sont devenues « méchantes », les patrons forcément cupides et l’héroïsme surtout virtuel. Voler une banque maintenant qu’on connaît leurs responsabilités dans la détérioration de notre quotidien, est-ce encore un mal ? Le personnage de Toni Musulin est un salarié ordinaire, pas forcément humilié par ses chefs mais pas vraiment reconnu autant qu’il le voudrait. Un homme de la « France d’en bas » qui méprise ses semblables mais protège le souffre douleur de sa boîte. Un homme avide de reconnaissance mais pas assez cultivé pour la chercher ailleurs que dans les grosses voitures rouges. Un homme aux mâchoires serrées, à qui on n’a pas appris la tendresse et qui donc la refuse.
Bien sûr, la réussite du film, c’est aussi François Cluzet, dont la force de jeu est impressionnante. Que ce soit dans Les Intouchables d’Eric Toledano et Olivier Nakache ou dans A l’origine de Xavier Giannoli, ses interprétations sont justes et brillantes. Dans la comédie comme dans le drame, il excelle à faire passer des émotions complexes et fines sans passer par les mots. Philippe Godeau avait déjà tourné avec lui dans Un Dernier pour la route (2009), histoire d’un alcoolique en cure de désintoxication. En compagnie de Corinne Masiero et de Bouli Lanners, François Cluzet arrive à donner à ce Toni Musulin là ce qu’il faut de charme et de mystère pour le rendre intéressant sans toutefois en faire un personnage aimable. Dans cette ambigà¼ité repose la force du film.
Polar à la marge de ce genre cinématographique, il est tourné à Lyon, et à la marge de cette agglomération, dans ses quartiers en construction. Une ville en chantier, en devenir, débordant sur le fleuve et la confluence où se mêlent les élans d’autrefois et les désirs d’avenir. A l’image de ce film sans dénouement classique mais fascinant par la façon dont il assume ses partis-pris.
Fraternité : Rêve ou Réalité ?
Le Secours catholique Caritas France, le CCFD et Les Amis de la Vie vous invitent à une conférence-débat avec :
Guy AURENCHE
Président national du CCFD – Terre solidaire
François SOULAGE
Président national du Secours Catholique
Animateur René Valette
Université catholique de Lyon
23, place Carnot – 69002 LYON
Métro A (Perrache) Tram T1 – T2
Dédicace des ouvrages par les conférenciers
Entrée libre – participation aux frais.
Contact : Les Amis du journal La Vie, tel.: 06 73 23 30 11
Restaurer l’Oeuvre de Le Corbusier, un nouveau rapport au patrimoine
Matinée (10h-12h30)
Exposé introductif sur la restauration de la Tourette Didier Repellin, ACMH
Table ronde
«Restaurer la Tourette à partir de points précis de la restauration et de la présentation des solutions retenues ».
Intervenants –
François Goven, inspecteur général des monuments historiques.
L’équipe autour de l’architecte en chef des monuments historiques : Pascal Duméril- Conservation régionale des monuments historiques de Rhône-Alpes : Marie Bardisa, Pascal Curat
Jacques Sbriglio, secrétaire général de La Fondation Le Corbusier.
Des représentants des entreprises, Spie Batignolles
Un représentant des dominicains.
Visite du couvent restauré
puis déjeuner dans le réfectoire du couvent
Après-midi (14h30-17h30)
«Partages d’expériences sur d’autres sites de Le Corbusier en France »
Modérateur pressenti : Michel Goutal, ACMH-Firminy, avec Jean-François Grange-Chavanis, ACMH, et Marie Bardisa et Franck Sénant, CRMH Rhône-Alpes-Marseille, l’unité d’habitation, François Botton, ACMH, et Robert Jourdan, CRMH-
Paris, La Cité du refuge et Armée du Salut, François Chatillon, ACMH, et Dominique Cerclet, CRMH Ile-de-France-Cabanon de Roquebrune, Pierre-Antoine Gatier, ACMH, et et Robert Jourdan, CRMH-La Fondation le Corbusier, Antoine Picon, président et Michel Richard, directeur.
Conclusion (17h30)
François Goven, inspecteur général des monuments historiques
En savoir plus :
A l’occasion de l’achèvement des travaux de restauration du couvent de La Tourette, un olloque est organisé sur place le vendredi 12 avril 2013 par les Dominicains de la Tourette et la DRAC Rhône- Alpes avec le soutien de la Direction générale des patrimoines (Ministère de la Culture et de la Communication).
Le 18 septembre 2012, un colloque intitulé «Réhabiliter le patrimoine du XXe siècle en béton » s’est tenu à Reims à l’occasion de l’achèvement de la restauration des halles du Bouligrin de Reims.
La fin du chantier de restauration du couvent de la Tourette est une nouvelle occasion de faire le point sur cette pratique relativement nouvelle qui est celle de la restauration de bâtiments récents. Plusieurs chantiers ayant été menés ces dernières années sur l’œuvre de Le Corbusier, il semble intéressant de resserrer la réflexion sur ces
expériences qui ont bien des aspects en commun : Cité radieuse de Marseille, chapelle de Ronchamp, couvent de la Tourette, Firminy : unité d’habitation, piscine et maison de la culture, cabanon de Roquebrune.
L’idée centrale du colloque est d’échanger autour de ces expériences récentes en matière de restauration des édifices de Le Corbusier en centrant la question sur le chantier et son rôle dans la restauration. Dès lors, le témoignage des concepteurs des projets de restauration, mais aussi (et surtout) celui des «praticiens » qui ont été au plus près du chantier est central, alors même qu’ils ont pris part, séance tenante, aux décisions, dans un processus expérimental, de protocoles de restauration novateurs ou inventés au gré des situations nouvelles.
A ce titre sont conviés les maîtres d’œuvre et leurs collaborateurs et chefs de projet chargés du suivi de chantier, les entreprises, les propriétaires maîtres d’ouvrage, les représentants des services de l’État-conservations régionales des monuments historiques- en charge de la maîtrise d’ouvrage ou du contrôle scientifique et technique, et la Fondation Le Corbusier.
Parallèlement à la question centrale du chantier, on a repéré des questions nouvelles qui ont surgi en cours de route, et des manières de penser qui se sont imposées sans avoir été envisagées au départ, parmi lesquelles celle de la restauration du second œuvre : prévoit-on le remplacement à l’identique ? L e respect de l’esprit prime-t-il sur celui de la forme? Quel parti choisir dans un lieu habité ou dans un bâtiment vide ou muséal ? Quelle fidélité à l’objet ou à l’esprit ?
Une présentation des différentes questions qui ont été envisagées successivement permettra de voir l’évolution des solutions apportées au cours des six dernières années de chantier à la Tourette.
La réflexion s’élargira à d’autres chantiers de restauration d’édifices de Le Corbusier en France ces dernières années, ou en préparation. A travers le croisement des démarches de restauration et les techniques choisies, on verra sans doute que les solutions adoptées s’élaborent à plusieurs, en cours de chantier, avec nécessairement une phase d’expérimentation.
Les moines de Tibhirine et que parlent les pierres
Lecture de Jean-Jacques Greneau (auteur), mise en espace : katy grandi
Espace 44 – Théâtre
44, rue Burdeau – Lyon 1°
(Il est important de réserver)
Ils ne sont plus là . Où sont-ils ? Les moines de Tibhirine et que parlent les pierres Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, sept moines cisterciens sont enlevés puis exécutés deux mois plus tard. Tarif : 13€ – Réduit 11,50€ (étudiant, demandeur d’emploi) Réservations 04 78 39 79 71 contact@espace44.com
Ils ne sont plus au monastère.
Ils avaient de quoi faire pourtant, et tous les jours, et demain, et encore, au soleil couchant et au vent dominant. On les voyait, les entendait.
D’autres les ont vus. Les souffrants, les enfants, les porteurs de couteaux, et surtout, oui,
les ânes les ont vus. Mais aujourd’hui, eux aussi se taisent.
On ne peut pas faire confiance aux ânes.
Crime politique ou religieux ?
Les coupables et leurs commanditaires n’ont toujours pas été identifiés.
Plus que jamais l’affaire des moines de Tibhirine reste d’une brûlante actualité.
Aujourd’hui, une version théâtrale de ce drame tente de répondre à ces questions.
En savoir plus : [->http://www.espace44.com/]
La Religieuse
de Guillaume Nicloux
France/Allemagne/Belgique, 2012, 1h54
Sélection officielle Berlinale 2013
Sortie en France le 20 mars 2013.
avec Pauline Etienne, Louise Bourgoin, Isabelle Huppert.
Nouvelle adaptation du célèbre roman de Diderot, cette religieuse-là insiste sur le désir de liberté et de choix consenti, dans une époque bien rude pour les femmes.
Ce roman de Denis Diderot a longtemps été considéré comme très anticlérical. Ecrit à partir de 1780 et publié de façon posthume en 1796, il dénonce avec justesse une société très contraignante pour les femmes, les enfants illégitimes et les égarements de certains ordres religieux. Contraintes malheureusement encore actuelles au 21ème siècle, dans certains endroits du monde. Les réflexions pertinentes de l’encyclopédiste français, prêtre de formation, philosophe, écrivain et polémiste qui voulait d’abord partager le savoir et la connaissance entre le plus grand nombre d’individus, sont toujours d’actualité.
On peut s’étonner que ce soit le réalisateur Guillaume Nicloux qui nous propose aujourd’hui cette relecture de La Religieuse. Cinéaste inclassable, s’amusant autant avec un polar gentiment grivois (Le Poulpe, 1998) qu’avec le fantastique (Le Concile de pierre, 2006), il aime s’écarter des sentiers battus et mélanger les genres. Et surprendre encore une fois les spectateurs.
Le cinéaste suit de près la trame narrative du roman de Diderot. Suzanne est une très jeune fille que ses parents obligent à aller au couvent car ils se sont ruinés pour marier ses sœurs aînées. Ce qui n’était que temporaire devient définitif lorsque Suzanne apprend qu’elle est un enfant illégitime et qu’elle doit expier les fautes de sa mère. Après avoir accepté cette situation, elle se révolte pour sortir d’une vie monacale qu’elle n’a pas librement choisie. C’est un combat éprouvant, aussi bien physiquement que moralement, contre une institution puissante. Mais aussi contre des traditions solidement installées, contre une société qui ne reconnaît pas le libre choix des femmes et des individus.
La religieuse de Guillaume Nicloux a les traits de l’actrice Pauline Etienne, jeune actrice belge qu’on avait découverte dans le beau film de Léa Fehner, Qu’un seul tienne et les autres suivront (2009). Sur son visage au teint transparent se lisent toutes les tensions intérieures de Suzanne, partagée entre sa foi sincère, son désir de liberté, sa peur de refuser un destin inéluctable et les violences que ce choix engendre. Elle n’a pas la vocation à devenir religieuse et dans ce 18ème siècle où Les Lumières commencent tout juste à secouer les consciences, elle n’a aucune place hors du couvent.
On peut être agacé par la facilité avec laquelle Guillaume Nicloux joue de l’esthétisme des habits religieux et des couvents. A trop se concentrer sur la dramaturgie des lieux et le graphisme des vêtements, il peine à en faire partager la spiritualité. Heureusement, Pauline Etienne incarne de bout en bout la grâce, non pas la grâce ordinaire qui se confond trop avec la beauté, mais la grâce divine qui fait rayonner cette beauté. On apprécie aussi Louise Bourgoin en mère supérieure aussi mielleuse que méchante mais moins Isabelle Huppert qui tourne en dérision la tragique complexité de l’Amour et des confusions qui en découlent.
Mais, soignant la lumière et la photo, il souligne la foi de Suzanne, cette foi qui lui permet d’endurer les tourments quotidiens, les humiliations et les privations. Jusqu’au bout, elle espère et elle prie pour garder la force de s’opposer à l’inébranlable société religieuse et civile qui veut la garder emprisonnée dans une vie qu’elle n’a pas choisie. Dans ce film, auquel il donne une fin moins pessimiste que Diderot, le réalisateur met en avant ce combat, toujours captivant et d’actualité lorsqu’il faut décider, par soi-même, de son destin.
Colloque Art – Science entre forme et chaos
Jeudi 28 et vendredi 29 mars 2013
à l’ENS et aux Echappées Belles – Lyon
Inscription obligatoire – Renseignements et réservations
par téléphone : 04 78 64 84 98 – par mail : contact@ciehalleteghayan.org
en ligne : http://www.ciehalleteghayan.org/passactubill.html
Programme :
à l’ENS de Lyon / Site Monod toute la journée – 46 allée d’Italie, Lyon 7ème
9h 30 : Accueil Amphithéâtre Schrà¶dinger site MONOD – ENS de Lyon.
10h : Introduction du colloque par M. Jacques Samarut, Président de
ENS de Lyon et Michel Hallet Eghayan, Chorégraphe, directeur de
la Compagnie de danse Hallet Eghayan.
10h 15 : Conférence sur le thème: “Du chaos à l’ordre†par Jean-François Mattéi, philosophe, professeur émérite à l’Université de Nice.
11h 05 : Intervention sur le thème: “La pratique du hasard, comment le Hasard peut intégrer la composition ?†par Robert Swinston,
Directeur du Centre National de danse Contemporaine d’Angers,
membre du CA de “Merce Cunningham Trustâ€.
12h / 14h : Pause repas.
14h : Intervention sur le thème “composition chorégraphique†par
Myriam Gourfink, chorégraphe, responsable du programme de
formation de l’Abbaye de Royaumont.
15h 15 : Etienne Ghys de l’Académie des sciences, directeur de recherche en mathématiques (CNRS – ENS Lyon), auteur du film Chaos.
16h 30 : Pause.
17h / 18h : Démonstration de danse par les danseurs de la Compagnie Hallet Eghayan au gymnase de l’ENS de Lyon (site Monod).
Vendredi 29 mars 2013
aux Echappées Belles à 20h30 – 65/73 rue du Bourbonnais, Lyon 9ème
9h 30 : Accueil Amphithéâtre Schrà¶dinger site MONOD – ENS de Lyon.
10h : Intervention sur le thème : “Comment la partition Benesh révèle la composition et témoigne de l’improvisation†par Eliane
Mirzabekiantz, responsable de la formation à la notation du
mouvement Benesh au Conservatoire National Supérieur de
Musique et de Danse de Paris.
10h 45 : Pablo Jensen, Directeur de Recherches CNRS au laboratoire de
physique de l’ENS de Lyon.
12h / 14h : Pause repas.
14h : Intervention sur le thème: “Bases neuronales de la communication non verbale†par Mathilde Menoret, doctorante en
Neurosciences et Sciences Cognitives et Yves Paulignan,
chercheur au L2C2 – Université Lyon 1.
15h : Table ronde avec Pierre-Emmanuel Sorignet, Maître
d’enseignement et de recherche à la Faculté des sciences sociales
et politiques de Lausanne, Philippe Verrièle, Critique et Historien
d’art, Michel HalletEghayan, Chorégraphe, Jean-François Mattéi,
Philosophe.
16h 30 : Conclusions du colloque par un danseur et P.E. Sorignet sur ses observations. .
20h 30 : “2ème Correspondanceâ€, composition vivante de la Compagnie de danse Hallet Eghayan au théâtre “aux Echappées Belles†(65/73 rue du Bourbonnais Lyon 9ème).
pierre l’expression géologique de ces phénomènes d’auto-organisation temporelle ou
spatiale dont il s’agit de trouver les lois. En ces deux lectures, l’une poétique et
l’autre scientifique, participent l’une et l’autre à définir l’agate.
L’enjeu de ce colloque est de même nature. En partant cependant non d’un objet,
mais d’une pratique artistique: la danse.
A travers diffusions, transformations et aléas, termes qui définissent par exemple les
lignes de Liesegang, le réel connaît certaine façon de s’organiser qui interroge le
chorégraphe plus que d’autre. Le compositeur de danse est parmi les artistes celui
dont la matière est le temps et l’espace -le Ma des japonais-et la façon d’y organiser
le mouvement ne peut faire l’économie de la question du hasard… Philippe Verrièle, critique, historien d’art
L’avis du philosophe Jean-François Mattéi.
Du chaos à l’ordre
» La question qui s’est posée aux philosophes et aux savants, mais aussi aux poètes et, plus généralement, aux artistes, est celle du passage du chaos à l’ordre. On peut supposer, en effet, soit que l’ordre cosmique existe de toute éternité – mais alors, comment comprendre cette pérennité d’un ordre qui serait autocréateur ? Soit que l’ordre cosmique est né d’un chaos antérieur, comme on le voit chez Hésiode. Une béance première a précédé l’apparition de la terre et du monde, et ce n’est qu’ensuite, après une guerre sauvage entre les forces titanesques de la Nuit, que sont apparues les divinités du Jour, avec Zeus et les Olympiens, qui ont mis l’univers en ordre.
Il en va de même pour les arts. Comment l’œuvre naît-elle d’une absence préalable, voire d’une confusion d’expériences humaines souvent malheureuses ? Comment Céline a-t-il pu écrire le Voyage au bout de la nuit à partir d’un mélange de guerre, de violence et d’abjection qui est sublimé par l’écriture ? La même question se pose pour la danse. Comment le danseur réussit-il, à partir des gestes et des mouvements du corps humain, à styliser un rythme et à imposer un ordre à ce qui, avant son entrée en scène, était un chaos imprévisible. Tel est le mystère de la création qui, d’un désordre initial, parvient à établir un ordre en permettant au mouvement d’entailler et de révéler l’espace à mesure de son déploiement. »
[->http://www.pole-arts-sciences-societe.info/]
Joseph Haydn, Les 7 dernières paroles du Christ en Croix
Joseph Haydn, les 7 dernières Paroles du Christ en Croix
dans les versions oratorio pour chœur et quatuor à cordes
Vendredi 22 mars 2013 à 20h30 – église Saint Bruno des Chartreux (chœur des moines)
Dimanche 24 mars 2013 à 16h30 – église St Clair de Brignais (Rhône)
Renseignements : voxlaudis@gmail.com – 06 30 661 309
Prix des places : 15 € en prévente – 20 € sur place – 10 € tarif réduit (scolaires étudiants et demandeurs d’emploi)
Les interprètes :
Matthieu Schmaltz, violon
Juliette Boirayon, violon
Marie-Elsa Beaudon, alto
Marianne Pey, violoncelle
Maud Hertz, soprano
Caroline Gesret, alto
Pierre Ribemont, ténor
Guy Lathuraz, basse
» Quelle que soit la version, cette œuvre de Joseph Haydn fait sans aucun doute partie des plus intenses moments de la musique qu’il soit donné d’entendre : Un grand chef d’œuvre dont tous les mouvements (à l’exception du dernier) sont lents et pourtant aucun n’est identique. Une magnifique méditation musicale sur les souffrances d’un homme qui rejoint les souffrances et les espérances de tous les hommes ! »
L’oeuvre
Joseph Haydn, bien que n’ayant jamais quitté Vienne ou ses environs était très célèbre dans l’Europe entière, au point de
recevoir cette commande d’Espagne : une oeuvre destinée à illustrer les 7 paroles du Christ sur la Croix, commandé par
un chanoine de la Cathédrale de Cadix pour l’église Santa Cueva.
Que ce soit dans sa version originale pour orchestre (1787) ou quatuor (1788), cette oeuvre de Joseph Haydn fait sans
aucun doute parti des plus intenses moments de musique qu’il soit donné d’entendre. C’est un grand chef d’oeuvre : tous
les mouvements à l’exception du dernier sont lents et pourtant aucun n’est identique. Chacun des 7 commentaires des
Paroles offre un caractère différent par la tonalité, le rythme, les thèmes et l’expression propre à chacune des 7 paroles.
L’oeuvre monumentale se termine par une évocation très significative du tremblement de terre qui suit la mort du Christ,
seul mouvement rapide et très expressif.
Il existe trois instrumentations : une transcription pour piano approuvée par le compositeur, une version oratorio choeur
et grand orchestre et enfin une pour orchestre à cordes sorte d’extension du quatuor.
L’originalité de ce projet consiste à proposer une version mêlant la version oratorio pour choeur et celle pour quatuor à cordes
Laurent Jullien de Pommerol, direction
L’ensemble Vox Laudis a été fondé en 2000 par Guy Lathuraz et Laurent Jullien de Pommerol. Composé de chanteurs amateurs
recrutés sur audition, l’ensemble est particulièrement attentif à la qualité vocale et à la précision dans les différents styles de
musique abordés. Attentif à participer à la valorisation du patrimoine de musique sacrée, l’ensemble vocal met toute son
énergie et sa compétence au service du Verbe mis en musique. Les chanteurs ont à coeur de partager leur goût pour cette
musique ancienne ou récente, expression de prière dans diverses occasions liturgiques diocésaines ou en concert spirituel.
Depuis douze ans, le choeur a abordé les répertoires de différentes époques, musique ancienne et baroque (Monteverdi, Lotti,
Victoria, Charpentier, Bach), musique classique et romantique (Mozart, Mendelssohn, Brà¼ckner, Saint-Saëns), ainsi que des
projets de musique plus contemporaine (Marcel Godard, Henri Dumas, Preisner).